Le Cirque de Vaux sur Somme
Le Baron Rouge représente pour l’Allemagne et ses alliés un héros. » Il vaut à lui seul un régiment entier » avait dit l’Empereur Guillaume II.
Il suffit donc de le supprimer et de concevoir, pour ce faire, un traquenard particulièrement efficace.
Le Baron Rouge vient de remporter sa 80ème victoire et ne souhaite pas en rester là. Il craint d’ailleurs d’être retiré du front pour être mis à l’abri à cause de l’image qu’il représente.
Il opère dans les environs de Villers Bretonneux, entre Amiens et Pérone.
Richard Raymond-Barker, as britannique, dernière victime de Manfred von Richthofen « Le Baron Rouge »
En rouge : Le Baron Rouge En jaune : May En bleu : Brown
Le cirque de Vaux ou Belvédère Sainte Colette
Le Belvédère Sainte Colette est une curiosité naturelle bien connue qui offre un excellent panorama (table d’orientation sur place).
Le haut du Belvédère a été récemment aménagé avec une table d’orientation et un espace de repos.
A proximité existe une curiosité naturelle, un cirque, surplombant une boucle de la somme. En arrivant de l’est, on bute nécessairement sur ce cirque.
Le cirque de Vaux sur Somme ou Belvédère Sainte Colette vu de l’emplacement des mitrailleurs. La photo ne rend pas la notion de hauteur (ou profondeur) qui est importante pour la Somme.
Si on vire à gauche on se retrouve en plein au dessus des lignes alliées (secteur de Lamotte Warfusée), si on vire à droite on se dirige vers les lignes allemandes qui sont, rappelons-le, assez éloignées. .
Il suffit donc d’attirer le baron vers ce Cirque de Vaux (il n’y a pas de hasard sur le choix du lieu dit !) et d’y embusquer des tireurs.
Il s’agit d’Australiens et de Néo-zélandais qui auraient du se trouver à plus de 12km. Mais qui sont étrangement présents ce jour là à cet endroit particulier. La plupart sont des chasseurs habitués à tirer » au vol » dans le bush.
La chèvre sera « Wop » May qui, juste avant la guerre a participé à de nombreux meetings d’acrobatie aérienne. Il est donc loin d’être le « bleu » que l’on prétend. Son surnom « Wop » provient d’ailleurs d’une figure acrobatique qu’il effectue au ras du sol.
Le rabatteur sera Roy Brown très efficace et sans état d’âme, souffrant d’un ulcère à l’estomac et détestant les allemands. Brown et May se connaissent bien et se sont rencontrés dans une école de pilotage.
May n’est pas le novice qu’on prétend puisqu’il est déjà Lieutenant, donc plus gradé que la majorité des pilotes Canadiens prenant l’air ce 21 mars 1918. Il finira la guerre avec 7 victoires homologuées entre avril et novembre de la même année soit 1 victoire par mois, ce qui est plus qu’honorable pour un simple pilote. Novice peut-être mais certainement pas manchot.