RECTIFIER LES NOMS – ZHENG MING – OU LE BON SENS

Descartes : « Larvatus Prodeo » – j’avance masqué !

Un jour un Prince demanda à Confucius
« Que feriez vous si vous étiez à ma place ? »
Confucius lui répondit simplement
« Zheng Ming »
Ce qui signifie mot à mot « rectifier les noms » ce que l’on traduit de manière plus littéraire par « Je rendrai aux mots leur juste signification » .
Mais lorsque l’on consulte un dictionnaire classique de la langue chinoise comme le Couvreur on découvre que « Zheng Ming » veut aussi dire « bon sens »
Proposer aux Princes de retrouver du « bon sens » voilà tout un programme !

Kongzi alias Kong Fu Zi alias Confucius statue de Rien Su
« Zheng Ming » Rectification des noms ou le bon-sens
Taipei

Le référenciel sportif rebondissant aléatoire alias ballon de rugby Savez vous ce que représente, pour l’Education Nationale, un « référentiel sportif rebondissant aléatoire » ?
C’est simplement un ballon de rugby.
Et un « géniteur d’apprenant » ?
C’est un parent d’élève.
Lorsqu’un géniteur d’apprenant va récupérer un référentiel sportif rebondissant aléatoire dans une surface végétalisée contigüe c’est simplement qu’un parent d’élève va chercher le ballon de rugby retombé dans le jardin du voisin.
Pourquoi faire simple et pratique quand on peut faire compliqué et inutile ?
Mais, d’autre part, une trop grande simplicité peut, également, prèter à confusion.
Il est des affirmations qu’il conviendrait, peut-être, d’observer au travers du filtre proposé par Confucius avant de les approprier comme le ferait un perroquet savant.
Lorsque, par exemple, Descartes affirme sans ambage « Je pense donc je suis » cela mériterait probablement quelques explications complémentaires qu’il s’est bien gardé de nous livrer.
En reprenant, pas à pas, le sens des mots et en découvrant également le sens caché, ou du moins parallèle, de certains mots cette proposition ne correspond pas tout à fait à l’idée, prémâchée, que nous nous en faisons habituellement.
Et qui est celle de multiples générations de collégiens boutonneux. « Je pense donc je suis » dit Descartes
« Je pense donc je suis ».
Examinons donc cette fameuse proposition devenue par fait de circonstance une sorte de paradigme douteux de type « l’homme est un roseau pensant » (Pascal) ou « la santé c’est le silence du corps » (Monot).
« Je pense » dit Descartes.
« Il pense » constatons nous.
Si il pense, c’est qu’il n’est pas certain.
On pense, en effet, qu’on a éteint la lumière en sortant de chez soi.
Mais on n’en est pas certain sinon on ne penserait pas.
Entre « je pense avoir éteint la lumière » et « j’ai éteint la lumière » il existe une notion d’incertitude semblable à celle de « je crois avoir éteint la lumière ».
Descartes aurait donc pu tout aussi bien affirmer « Je crois donc je suis ».
Ou « je pense croire donc je suis » sinon « je crois penser donc je suis ».
Lorsqu’un prètre dit « je crois en Dieu » on aimerait bien un peu plus de certitude.
Si je dis « je crois qu’il y a un billet dans mon portefeuille » c’est que je n’en suis pas persuadé.
Sinon je dirai « Il y a un billet dans mon portefeuille »
Mais il est vrai que Descartes se voulait fort de pouvoir prouver l’existence de Dieu par théorème.
« Je suis » dit-il encore.
Il suit qui ? Il suit quoi ?
Est-ce parce qu’il n’est pas certain qu’il se contente de suivre ?
Est-ce, de plus, réellement nécessaire de penser pour être ?
Lorsqu’on ne pense pas, donc que l’on est certain, cesse-t-on d’être ?
Tsuda titrait un de ses ouvrages « Même si je ne pense pas je suis ».
On peut, en effet, être sans toutefois penser.
Etre semble donc préfèrable à je suis.
Etre indique un fait qui se suffit à lui même. Une raison profitable et quelque peu vulgaire
Le raisonnement cartésien, et soit disant écologique, qui indique qu’il « est dommage qu’un plante disparaisse car elle aurait pu soigner une maladie qui n’existe pas encore » semble empreint de cette même vulgarité.
Il suffit d’abord d’éviter de créer de nouvelles maladies.
En tripatouillant la nature.
Il est déplorable qu’une plante disparaisse. Point.
La plante qui est n’a pas à se justifier d’être.
Elle est.
Et cela suffit amplement.
Le terme De ou Te, commun au Confucianisme et au Taoïsme, et que l’on traduit par « vertu » désigne simplement l’efficace.
La plante qui est est simplement efficace.
Si on connaît la vertu, donc l’efficacité de cette plante, on peut alors l’utiliser avec profit.
Mais cela ne justifie rien si ce n’est qu’on transforme une plante en outil rentable.
Ce qui est, somme toute, un truc de profiteur.
Où l’on confond quelque peu « Etre » et « Avoir ».
Confucius affirmait déjà « Il est rare qu’on étudie plus de trois ans quelque chose sans chercher à en tirer un certain profit ».
Donc Descartes aurait pu également affirmer « J’ai donc je suis ».
Ou « je hais donc je suis ». Etre, simplement
Pourquoi pas « J’aime donc je suis » ?
Aimer et être, ou aimer être ou être aimé n’est-il pas plus réaliste que le « je pense donc je suis » de notre penseur incertain ?
Et pourquoi pas « je panse donc je suis » en admettant qu’il est souvent plus facile de changer les pansements que de penser la changement.
Ou vice versa.
Etre.
Cela suffit en soi.

 

Et le Blog de notre Ami Yohan Radomski qui est actuellement en Mandchourie
avec une importante étude sur Confucius Cliquer ici