LA RECTITUDE : ZHENG

un concept fondamental de la philosophie chinoise et des Arts Classiques du Tao. Dans la conception chinoise classique la Rectitude (Zheng ou Tcheng) est essentielle. Ce caractère Zheng (Ricci 319)

Zheng : la rectitude issu de la Racine 77 Zhi (Chih) : rester en un lieu, but, idéal, s’arrêter, faire cesser

Zhi : faire cesser, arrêter, juste limite signifie littéralement : droit, direct, régulier, légitime, correct, juste, irréprochable, modèle, rendre droit, rectifier, redresser, régler, corriger, diriger, gouverner, présider. Dans les Entretiens (Lunyu XII, 16) Kongzi, Confucius, affirme simplement : « Gouverner (Zheng) (Ric.317) c’est être dans la Rectitude (Zheng) (Ric. 319) ». « Zheng Che Zheng Ye »

« Gouverner ou diriger les hommes c’est leur faire suivre la voie droite ». Or, gouverner c’est tenir le gouvernail, être à la barre, ce qui correspond au fait de se tenir bien droit sur on axe en équilibre malgré le roulis et le tangage et de manœuvrer une pièce horizontale, la barre, qui permet au bateau de s’orienter suivant la direction voulue et ceci quelque soit le temps. On retrouve donc ce symbolisme dans l’ancienne graphie du caractère Zheng

Zheng : gouverner, dirige
« Etre à la barre » Qui représente cette barre et ce gouvernail et qui est, suivant Joseph Needham de l’Université de Cambridge, une invention chinoise aussi essentielle que l’est la boussole *

Duo, le gouvernail

 

Chuan, la jonque On retrouve également ce caractère Zheng, désignant la rectitude, dans le Yijing
(Yi King) ou Livre des Mutations, dès le second hexagramme, Kun (Kouen), désignant la Réceptivité dans le commentaire du deuxième trait hexaire : « Deuxième trait Hexaire, rectitude, régularité, grandeur. Sans exercice préparatoire rien qui ne soit le bien » (Annales du Musée Guimet Philastre). Ce que Wilhelm et Perrot (Librairie de Médicis) traduisent par : « Direct, carré, grand ». On comprend donc par la suite qu’il existe une relation étymologique entre rectitude et direct. Tout le caractère chinois mérite une explication détaillée, ainsi, par ailleurs que la notion de rectitude. Il convient donc alors, comme le propose Kongzi (Confucius) de « Rectifier les Mots » (Zheng Ming) (Lunyu Chapitre XIII, 3). Zilu : « A supposer que le Prince de Wei compte sur vous pour l’aider à gouverner, que feriez vous en tout premier lieu ? » Kongzi : « Rectifier les mots » (littéralement Zheng Ming)

Zheng Ming : le bon sens

Commentaire : «Quand il ne sait pas de quoi il parle un homme de bien préfère se taire. Si les mots sont incorrects on ne peut tenir de discours cohérent. Si le langage est incohérent, les affaires ne peuvent se régler. Si les affaires sont laissées en plan les rites et la musique ne peuvent pas s’épanouir. Si la musique et les rites sont négligées tout le reste va de travers et dans ce cas les peines et les châtiments ne sauraient frapper juste. Si les châtiments sont dépourvus d’équité le peuple ne sait plus sur quel pied danser. Voilà pourquoi l’homme de bien n’use des mots justes que si ils impliquent un discours cohérent et ne tient de discours que si, il débouche sur la pratique ».

Il est à noter que « Zheng Ming » signifie également et simplement « bon sens » (comme le bon sens d’un mot, donc le mot exact, le juste sens d’un mot et par extension le « bon sens » !)
A la question que lui pose le prince Confucius répond donc simplement « Bon sens ! »
Gouverner, suivant Confucius, c’est simplement avoir du bon sens et faire preuve de bon sens.
On revient à la fameuse « rectitude » qui est à l’opposé de la contorsion (littéralement tordu à l’intérieur !). On trouve évidemment un axe fondamental situé sur un plan vertical. Cet axe symbolise l’Unité (Tai Yi). Le « Grand Un » représente bien évidemment le Ciel (Tian) ou « Elan fondamental » Kien (Hexagramme 1 du Yijing) le Ciel/Ciel. Il s’agit d’un trait Yang donc continu.

mawang_dui2

Le bâton du Daoyinfa de la Marquise de Dai (194 av. JC)
Tombe N°3 de Mawangdui.
Ce caractère caractérisé par un simple trait vertical est demeuré pendant plusieurs millénaires comme le premier caractère chinois.

Il représente simplement un bâton (Gun) tenu verticalement et symbolisant une mesure de temps, le gnomon, qui permet, comme avec un cadran solaire de projeter une ombre au sol, ombre qui définit la position du soleil dans le ciel donc l’heure du jour.

Le gnomon suivant Jacques Lavier – Les secrets du Yi King – Sand

Mais également une mesure d’espace puisque la mesure Gun (correspondant au japonais Tai Shaku) définissait la longueur idéale d’une natte (tatami au japon), donc la taille d’un homme « bien fait » soit 1m82. La demi mesure Han Shaku représente donc 91 cm . Les tatamis japonais mesurent toujours traditionnellement 1m82 de long et 91 cm de large (en réalité 90, 99 cm !) . Le Shaku, de son coté mesure 30, 33 cm .

Trois Shaku mesurent donc 90,99 cm et six shakus (Tai Shaku) 1m 82 (181, 98 cm ).
Le fameux Nunshaku ou Nunchaku, fléau de bois popularisé par Bruce Lee n’est autre qu’un « double Shaku » donc très précisément « deux mesures de 30,33 cm » réunis par une corde.
La mesure du Shaku (30, 33 cm ) correspond pour une taille de 1m82 à la coudée fermée donc de la saignée du coude à la main, le poing demeurant fermé. C’est en fait la distance séparant le coude de l’extrémité du poing fermé. Le Nun-Shaku a donc pour but de protéger l’avant bras sur toute sa longueur, « du coude au poing ».
Mais le bâton ou le gnomon étant peu utilisés désormais, ce caractère vertical a cédé la place à un caractère horizontal représentant l’unité, le Yi.
On est donc passé d’une forme céleste (verticale) à une forme terrestre (horizontale) et d’un principe à une application pratique. Ce trait vertical symbolisant un axe se retrouve néanmoins dans d’innombrables caractères, ou sinogrammes, chinois et japonais.

La rectitude est donc toujours latente bien que l’humain ait désormais tendance à se coucher un peu vite ! Symboliquement le trait vertical représente le Ciel et le trait horizontal la terre.
Quand la force de Ciel descend et rencontre la terre, celle-ci l’accueille.
La vigueur énergique du Yang (trait unique) rencontre la douceur malléable du Yin (trait séparé).
Le trait Yang, symbolisant le Ciel, est donc unique ; le trait Yin, symbolisant la terre, est donc séparé.
C’est l’origine du Yijing (Yi King ou I Ching) ou « Livre des Mutations »

La force et la vigueur énergique du Ciel rencontre la douceur malléable
et la réceptivité de la Terre : « Un Yin, Un Yang c’est le Tao ».
A la base de ce trait vertical se situe un trait horizontal symbolisant l’équilibre. Ce trait inférieur est divisé en deux parties égales par le trait vertical. Il s’agit alors d’un trait Yin donc discontinu représentant la Terre (Ti) ou la « Réceptivité » Kun (Hexagramme 2 du Yijing). Le caractère ainsi formé est Shang (Chang) (Leçon N° 5 de Wieger) signifiant le haut, en haut, supérieur.

Shang, le haut, au dessus, supérieur Au sommet de ce trait vertical se trouve encore un autre trait horizontal qui est parallèle au trait de base. Ces trois traits définissent le caractère Gong (Kung) (Ric. 2875) signifiant le travail, l’œuvre, l’habileté et par extension un artisan habile. C’est l’un des deux caractères constitutifs de Gong (Kung) (Ric. 2873) que l’on retrouve dans « Gong Fu » (Kung Fu = la compétence ; le savoir faire) ou dans « Qigong » (Chi kung = le travail énergétique). Ce caractère symbolise l’équerre utilisée en menuiserie ou en maçonnerie. Dans le second caractère utilisé dans Gongfu on retrouve également un compas. Il s’agit donc d’un symbole assez universel utilisé en construction.
Notez que Gung (oeuvre) peut se lire « équerre et compas » !

Gong , travail, ouvrage

Gung , oeuvre

 

Gongfu (Kung Fu), compétence, savoir faire
littéralement « être adulte réalisé par son travail »
Etre portant un chapeau et utilisant équerre et compas !

Gongfu Wushu (Kung Fu Wushu) : art chevaleresque chinois
littéralement compétence dans la bravoure
improprement traduit par « art martial » Mars n’ayant rien à faire ici !

 

Ge, la hallebarde et Zhi faire cesser
Faire cesser la violence
« Le sage est celui qui fait cesser la violence sans nécessairement utiliser celle-ci »

Faire cesse la hallebarde : art chevaleresque Wu (chinois) Bu (japonais)

« Le sage est celui qui par sa rectitude (Zheng) est capable de faire cesser la violence » (Kongzi -Confucius). « Diriger c’est avant tout être capable de faire cesser la violence sans pour autant utiliser celle-ci » (Mencius- Mengzi) On est évidemment assez loin des casseurs de briques et autre faux moines ! Au centre de la figure verticale vient un autre trait horizontal qui ajoute encore à la notion d’équilibre. Mais la seconde partie du trait se retrouve fichée verticalement à la base du trait horizontal inférieur comme si il voulait indiquer ou redoubler une limite.

Zheng « la verticale du ciel rencontre l’horizontale de la terre, verticale et horizontale qui se redoublent donnant au caractère sa force particulière. La base du caractère peut encore se lire Chang (Ric. 4268) : haut, supérieur, le premier, le plus élevé, antérieur, honorable

Shang, élévé, au dessus, supérieur, au delà et Zhi (Chih) (Ric. 833) symbolisant l’empreinte d’un pied (en latin pedis sessio = poser le pied sur, prendre possession) et signifiant s’arrêter, rester en repos, faire cesser, se fixer en un lieu. C’est ce dernier caractère qui sert de base constitutive au caractère Wu (Ric. 5587) (en japonais Bu) que l’on traduit très vulgairement, et faute de pire par « martial ». Le caractère chinois comme japonais se compose d’une hallebarde à crochet (Ko ou Ge (Ric. 2606), arme particulièrement dangereuse et du caractère Zhi : faire cesser. Wu ou Bu indique donc qu’il s’agit de faire cesser l’action des armes, donc de la guerre ou de la violence. Le dictionnaire de classique de Kang Hi indique comme traduction de Wu la « bravoure » en expliquant que « Le brave est celui qui par son attitude résolue (Zheng, donc incluant la rectitude) fait cesser l’action des armes ». On est donc très éloigné de martial qui provient de Mars ou Arès la divinité de la guerre. Entre le « brave » qui fait cesser l’action des armes et Mars, un égorgeur psychopathe en jupette de cuir, il existe une subtile nuance qu’il serait peut-être intéressant de faire préciser lorsqu’on traduit Budo ou Wushu par « art martial » sans se poser la moindre question. Lorsque le trait central est complet et coupe le trait vertical en son centre on retrouve le caractère Shi (Shih) (Ric. 4350) signifiant dix (10)…mais aussi complet, entier, parfait.

Shi, dix, complet, parfait « Une fois parvenu au chiffre 10 on atteint la perfection » (liji ou Li Ki Livre des Rites). Il s’agit, bien évidemment, du symbole de la croix…donc du médiateur entre la terre et le ciel. En grec Iesu Kristo signifie « Je suis croix ». Ce qui a, par la suite impliqué la formule sacrée : « je crois en Dieu »…alors même que le verbe croire implique déjà un doute. Si cette croix repose sur le sol elle désigne alors le caractère Tu (Ric. 5298) signifiant la terre, le sol, le terrain.

Tu, terre, sol, terrain, terroir Un trait vertical coupé par trois traits horizontaux désigne l’empereur, le roi, le suzerain, le souverain : Wang (Ric. 5476). Ce même caractère a donné naissance à Zhu (Chu) (Ric. 1120) le maître, celui qui détient l’autorité et à Sheng (Cheng) (Ric. 4331) engendrer, se produire, naître, vivre, vivant.

Wang, roi, empereur, suzerain

 

Zhu, celui qui détient l’autorité, souverain

Sheng, engendrer, donner naissance à, produire, naître, régénérer

Trois traits horizontaux désignent le caractère San (Ric.4196) Trois, trinité, par extension Terre/Homme/Ciel. Ces Trois s’unissant en Un (chapitre 14 du Daodejing ou Tao Te King) forment le Sanyi (Trois Unités).

San, trois

Yi, un

Sanyi , les « Trois Un » (chapitre XIV du Daodejing de Laozi – invisible, impalpable, inaudible qui se réunissent en un) Cette notion de rectitude se retrouve encore dans de nombreuses expressions classiques telles que Zheng Jen ( Tcheng Ren) (Ric. 2426) : l’Etre Réalisé (souvent traduit par le saint…). Zheng Ming (Ric. 3514) : la juste destinée, la vie droite (Ming représentant dans ce cas le mandat céleste, la destinée, le destin…) Zheng Se (Ric. 4216) les couleurs fondamentales (Rouge, bleu, noir, blanc, jaune) mais aussi la bonne attitude, le juste maintient Zheng Tang (Ric. 4729) : convenable, légitime, correct, sérieux, juste, raisonnable, la juste mesure. Zheng Mien (Ric. 3499): l’endroit, le recto (Mien désignant la face) Zheng Qi (Ric. 485) : la droiture, la probité, la loyauté, le sens de l’honneur, le devoir. Qi désignant le souffle, l’énergie, la vitalité (voir Qigong). Zheng Zhong (Ric. 1266) : juste au milieu, parfait, bien réussi. Zhong désignant le centre (Zhong Guo = la Chine ) Zheng Jing (Ric. 979) : les grands classiques (voir Yi Jing…) Zheng Qi (Ric. 379) : se reformer soi-même, se remettre en cause (Qi représentant la personne, soi). Probité morale. Cette attitude liée à la rectitude n’est pas incompatible avec l’esquive puisqu’on retrouve le terme Zheng Chou (Ric. 1097) désignant la capacité de s’adapter (littéralement juste pivot).

C’est la rectitude qui, dans ce cas, permet l’esquive « comme autour d’un pivot ou d’un gond ». C’est, toujours suivant Confucius « En toutes circonstances savoir s’adapter (Zheng Chou) au circonstances sans jamais perdre sa rectitude (Zheng) » (Lunyu V, 5). Etymologie occidentale : Rectitude : qualité de ce qui est droit, conformité à la raison, au devoir (Larousse) De Rectus (latin) : droit parfois simplifié sous la forme du préfixe rec Il est à noter que rect a donné l’anglais wright…à la fois droit et à droite. Est à l’origine des mots recto (de recto folio = la feuille qui se trouve à droite, donc à l’ endroit (en-droit) et qui s’oppose à verso (qui se trouve à l’envers (en-vers), qui est en dessous et qui se « renverse »).

Droit (qui a remplacé dextre que l’on retrouve dans dextérité) provient de directus, directum, rectus dans ce cas di provient du grec dis = deux fois…parallèle, notion de voie…ce qui a donné directeur (celui qui montre la voie), direction (dans le sens de dans la bonne voie), directive (ce qui indique la voie à suivre), diriger (dans le sens de gouverner…donc les dirigeants). Droit (Romain) symbolisé par la balance…donc le juste équilibre, l’équité :
« Rendre à chacun ce qui est à chacun et à César ce qui est à César ».

Avec le préfixe co, variante de cum-avec, exprimant le concours, l’union, la simultanéité.. On forme co-rectus donc corrigé, co-rectio donc correction…et donc correct et par opposition incorrect. Dans ce cas il suffit de rectifier (de rectificare = rectus facere = redresser, redressement) donc de rendre droit. Dresser, lui-même, signifie littéralement lever, faire tenir droit, maintenir en équilibre. Par opposition à droit on retrouve ce qui est gauche, ce qui manque de dextérité donc ce qui est maladroit. Gauche signifiant également ce qui est ou ce qui va de travers (le gauchissement du bois ou d’une pièce) et impliquant une déformation (dé-formation).

Dans ce même principe de dé-formation (qui est en dehors de la forme, du moule, de la norme) on constate les oppositions suivantes : Ce qui est en dehors de l’orient (du bon orient donc de la bonne direction) est désorienté. Ce qui est en dehors des point cardinaux (vertu cardinales) est déboussolé. Ce qui est en dehors de l’axe est désaxé. Ce qui est en dehors de l’équilibre est déséquilibré. Ce qui est en dehors de la règle (versus) est pervers.
(en chinois Weixue de Wei (Ric. 5484) faux, trompeur, simulé, contrefait, falsifié, illégitime, usurpateur)

Wei, faux, illégitime, contrefait, fantoche. Ce qui incite à retrouver l’axe, l’orient, l’équilibre, donc la rectitude (droiture).
La rectitude chevaleresque.
Dans le Bushido (Voie Chevaleresque Japonaise) (Ensemble de préceptes destinés au Samuraï) il est dit : « La rectitude est l’ossature principale qui assure la fermeté et permet de se tenir debout et droit (Gishi). Sans épine dorsale la tête ne pourrait se maintenir, ni les mains se mouvoir, ni les pieds supporter le corps. Ainsi sans la rectitude ni le talent, ni le savoir ne peuvent faire d’un être humain un chevalier. Si on cultive la rectitude le talent et le savoir sont secondaires ». La rectitude, la droiture et la chevalerie occidentale Dans « Le Nom de la Rose », Jean de Meung, mort en 1305 définit « la vraie noblesse ».
Il faut porter attention sur les vers

« Humble coeur courtois et doux
Sauf envers ses ennemis
Quand l’accord ne peut être mis »

Ce qui implique une quête d’harmonie et non le goût d’en découdre et la recherche systématique du combat et des plaies et bosses
(Richard Sagala Vaillant)
LA VRAIE NOBLESSE

« Je réponds que nul n’est racé
s’il n’est aux vertus exercé
Noblesse c’est coeur bien placé
Car gentillesse de lignée
n’est que gentillesse de rien
Si un grand coeur ne s’y adjoint

Quiconque vise à la noblesse
d’orgueil se garde et de paresse
s’exerce aux armes et à l’étude
dépouille toute turpitude
humble coeur courtois et doux
en toute occasion et pour tous
sauf envers ses ennemis
quand l’accord ne peut être mis Noblesse, honneur chevalerie
Jamais oisif ne demeurant
Ces chevaliers preux et vaillants
larges, courtois, fiers combattants
Chevaliers aux armes hardies
Preux en faits, discrets en dits

 » C’est pour ces multiples raisons que nous préférerons toujours l’Art Chevaleresque à l’ art martial ! »