Arts du Poing Externe du Kung-Fu Wushu

Le Kung-Fu Wushu externe c’est avant tout l’Art de la Bravoure !
Et Mars, cet égorgeur psychopathe en jupette du cuir n’a rien à voir là dedans.

« Pourquoi frapper une planche ? On est rarement attaqué par une planche et elle ne rend pas les coups !  »
Li Xiaolong alias Bruce Lee – Pratiquant, enseignant, acteur (1940 – 1973).

 

Arts Martiaux Externes Chinois ou Kung-Fu Wushu

Wan Zijie du Meihuazhang
Le Grand Maître Héritier du Meihuazhuang (Pieux de la Fleur de Prunier) Wan Zijie

Ce sont ce que l’on nomme, faute de mieux, les  » Arts Martiaux Chinois «  de tendance externe comme le Kung-Fu Wushu et ses armes originaire du fameux Monastère de Shaolin et qui a donné naissance à de multiples styles dont les maîtres réputés ont fini par engendrer une légende merveilleuse. Mais aussi une pratique bien réelle qui se poursuit de nos jours dans des écoles traditionnelles ou des salles de sport.

On dénombre encore actuellement en Chine et dans sa diaspora plus de 400 écoles de « Kung-Fu » ayant, chacune, leurs particularités. Certaines se basent sur la reproduction des mouvements des animaux, d’autres sur les exploits de personnages historiques, quelques unes, enfin sur la connaissance de l’anatomie et de l’énergétique. Certaines sont très anciennes, d’autres de création toute récente.

Il existe donc tant certaines écoles remontant à l’époque de l’Empire du Ciel que d’autres apparues bien après la révolution culturelle. Preuve du dynamisme chinois. Ces « Arts du Poing » (Chuan Fa) chinois furent à l’origine de la création et du développement de pratiques similaires dans toute l’Asie.

Chacune et chacun, et quel que soit l »âge et la condition physique, pourra y trouver, à condition de faire le bon choix, ce qu’il est venu rechercher. De la méthode de combat ou de self défense à la pratique d’éveil et de réalisation personnelle en passant par le travail corporel intense de chorégraphies harmonieuses et chargées de symboles jusqu’à une pratique de santé qui a fait ses preuves sur le terrain.

Pratiqué par des millions de personnes pendant des milliers d’années le « Kung-Fu Wushu » fait désormais partie intégrante du patrimoine historique et culturel de l’humanité. Il est donc possible de le pratiquer ici et maintenant, en France ou dans la communnauté européenne où de nombreuses écoles se sont implantées alors qu’elles ont disparues de Chine. Nous préférons les nommer « Arts Chevaleresques ». Ou Arts Classiques du Tao

 

La pratique du Kung-Fu Wushu

Georges Charles années 80

Ci-contre : Georges Charles au début des années 80 à Val d’Isère.

La pratique du Kung Fu Wushu externe au sein de la Convention des Arts Classiques du Tao et sous la direction de Georges Charles.

Plusieurs des Enseignants Membres de la Convention Nationale des Arts Classiques du Tao vous proposent, parallèlement à la pratique des Arts Internes comme le Qigong, le Taijiquan ou le Xingyiquan, un enseignement de la pratique du « Kung-Fu Wushu » externe au travers d’Ecoles les plus traditionnelles : Hung Gar Chuan (Poing du Clan Hung) ; Tang Lang Chuan (Poing de la Mante Religieuse des Sept Etoiles du Nord); Wing Chua Chuan (Poing du Printemps Radieux).

Sans oublier l »étude, la pratique et le perfectionnement des Formes d’Armes (Mo Hai), joyau autrefois secret du Clan Wang de Yue, Marquisat (Hou) de Hangzhou, suivant la transmission de Wang Tse Ming Tai Ming Wong),

descendant direct du philosophe et homme d’action Wang Yang Ming (Wang Shouren ou O’Yomei) de la Dynastie Ming. Cette transmission héréditaire fut confiée à Georges Charles (Cha Li Shi) par Wang Tse Ming après dix années de travail sous sa direction. Georges Charles a également étudié sous la direction de Chan Hon Chung, deYuen Yik Kai, de Tang Sang et de Lee Yin Argn * lors de plusieurs séjours en Extrême-orient de 1973 à 1977.

Yuen Yik Kai ou Yuan Yixi Patriarche du Hung Kuen

Ci-contre : Le Patriarche (Lao Gung) du Hung Kuen (Hung Gar) Yuen Yik Kai (1909 1983) Il représentait la Branche du Ng Ying Hung Kuen ou Wu Xing Hung Gar. Mais on oublie qu’il enseignait aussi des formes « internes » comme le Yijinjing Xisuijing.

 

Georges Charles Interne ou Externe ?

Georges Charles – Cha Lishi

Sanyi calligraphie

Il pratique les Arts Martiaux depuis 1958 et enseigne depuis 1974. Il a, à ce jour, formé ou perfectionné plus d’une quarantaine d’enseignants regroupés au sein de la Convention des Arts Classiques du Tao. Il dirige l’Institut des Arts Martiaux Chinois (IDAMCT) qu’il a fondé en 1978.

Georges Charles enseigne principalement les formes internes comme le Qigong du Tao (Tao-Yin Qigong) et le Xingyiquan de l’Ecole San Yiquan. Ci-contre, calligraphie de San Yiquan au Dojang de Paris

Mais il fut également l’un des pionniers, en France, de la pratique et de l’enseignement des arts externes plus connus sous la dénomination de Kung-Fu Wushu.

Il fut le Directeur Technique de l’Association Nationale de Kung-Fu Kempo (ANKFK), le Directeur Technique National (DTN) de la Fédération Nationale de Boxe Chinoise, le Directeur Technique National de la Fédération Française de Ritsu Zen.

Contrairement à ce qui peut être affirmé ici ou là, il continue à pratiquer et à enseigner l’Externe, donc le Kung-Fu Wushu, lors de ses cours et stages puisqu’il transmet plusieurs formes avec applications des Ecoles Traditionnelles :

  • Hung Gar (Hongquan) (Poing du Tigre et de la Grue dans la version classique de Lam Sai Wing)
  • Tang Lang (Poing de la Posture du Pied qui frappe de la Mante Religieuse des Sept Etoiles du Nord)
  • Wing Chun (Siu Nin Tao ou Forme de la Petite compréhension) ainsi que des formes avancées tels que le « Poing des Cinq Dragons du Hung Gar ».

Georges Charles Arts Classiques du TaoA droite : Georges Charles dans une forme ancienne de Hung gar. Il enseigne et transmet également les techniques fondamentales et la forme complète (Trois Tao de 72 mouvements) de bâton long de l’Ecole de la Mante Religieuse des Sept Etoiles du Nord dans la tradition du Clan du Marquisat Wang de Yue ainsi que la forme de l’Epée aux Sept Etoiles de la même Ecole.

Ces formes d’armes comprenant le « bâton du paysan », le « bâton du guerrier », le « bâton du sous-officier », le « bâton de l’officier » sont historiquement liées à la pratique chevaleresque transmise au sein de la Famille (Clan) Wang de Yue depuis plusieurs siècles.

Elles constituent donc un héritage « martial », historique et culturel de premier plan. Les formes du « Bâton du Général Yue Fei », du « Bâton de la Marquise de Dai » et du « Bâton du Magicien », quant à elles, sont liées à l’Interne. La transmission de ces formes d’Externe du Kung-Fu Wushu est donc préservée.

Mante Religieuse

La Mante Religieuse des Sept Etoiles du Nord ne craint même pas le Métal !

Georges Charles HKCMAAL 1975

Georges Charles est actuellement reconnu comme un « pionnier de l’Interne »

Mais c’est quelque peu oublier qu’il fut aussi un pionnier de l’Externe !

En 1975 pour la HKCMAAL de Hong Kong il est « sifu of Hung Gar » Le président de la HKCMAAL n’est autre que Chan Hon Chung alors Patriarche de l’Ecole du Hung Gar. C’est lui qui remet ce document à Georges Charles.

Georges Charles HKCMAAL

Georges Charles entre Tang Sang (Wing Chun) et Chan Hon Chung (Hung Gar)
Réception à la HKCMAAL en 1975, Pour les nuls en math il y a donc trente cinq ans.

* Lee Ying-argn est un membre éminent de la HKCMAAL, né en 1930 il est docteur en médecine et chercheur. Il enseigne le Taijiquan, le Xingyiquan, le Baguazhang et plusieurs formes de Qigong du Tao (Tao-Yin Qigong). Il est également un universitaire réputé pour ses recherches sur l’histoire des Arts du Poing Chinois, sur l’Art de la Guerre et la stratégie. Il est auteur de très nombreux ouvrages dont, malheureusement, peu sont traduits dans les langues occidentales.

C’est lors d’une rencontre avec Georges Charles lors d’un séjour de ce dernier en 1975 qu’au cours d’une discussion sur l’Aïkido, qu’il affirme à ce dernier, généalogie à l’appui, que les Maître Fondateur de l’Aïkido, O Sensei Morihei Ueshiba, lors de son séjour en Mandchourie pendant les années 1924 et 1925 a étudié le Baguazhang (Pa Koua Chang) avec, notamment, Yen Te Hwa et Kao I Sheng tous deux disciples directs de Chou Xiang, lui même disciple de Chen Ting Hwa l’un des principaux disciples de Tung Hai Chuan (Dong Haiquan), le Maître qui introduit cet Art à la Cour Impériale.

Le problème est que le nom du Maître Ueshiba figure dans les généalogies de l’Ecole du Bagua (Paume des Huit Trigrammes) sont non nom chinois de Wang Shou Kao. Georges Charles, d’abord fort étonné par cette information, sinon sceptique, a pu vérifier les documents généalogiques détenus par le Dr Lee et constaté que le nom de Wang Shou Kao y figurait en bonne place en caractères chinois avec une annotation concernant sa nationalité japonaise.

Or il suffit de vérifier qu’à cette époque, en Chine, le nom de Morihei Ueshiba était bien Wang Shou Kao (Biographie illustrée du Fondateur de l’Aïkido par John Stevens – Budo édition). D’autre part dans « L’Esprit de l’Aïkido », le fils du Fondateur, Doshu Kisshomaru Ueshiba (Budo Edition) explique tout simplement : « Nous pouvons dire que les années 1924 1925 ont marqué le début de l’évolution spirituelle de l’Aïkido. A partir de ce moment Maître Ueshiba fit constamment référence au « Budo véritable, voie de l’harmonie et de l’amour pour tous les êtres, chaque mouvement naissant de l’unité Ki-esprit-corps ». Or le Maître Ueshiba part pour la Chine (Mandchourie) le 13 février 1924 et reviet le 25 juillet 1925.

En fait le fils du Fondateur dit simplement ceci : la fondation de l’Aïkido est en Chine. Mais cela est évidemment difficile à croire ! Surtout par les enseignants et pratiquants d’Aïkido. Lorsque j’ai demandé à Lee Ying Argn si le fait qu’un Maître japonais accepte de travailler avec des Maîtres Chinois il m’a tout simplement dit en souriant « Le Maître Ueshiba était venu restituer à l’Empereur de Chine son trône. Il était donc très bien vu et très honoré « .

« Et pensez vous qu’un homme de son envergure et de sa curiosité serait resté un an à se tourner les pouces alors qu’il disposait de la bienveillance des plus grands experts chinois dans une pratique qui ressemble très étrangement à ce qu’il recherchait tant sur un plan corporel, énergétique, spirituel ? Ce serait alors le mépriser profondément. Et rien ne ressemble plus à l’Aïkido du Maître Ueshiba que le Bagua du Maître Cheng Ting Hua ! »

Je me suis alors souvenu que sur le campus de l’Université de Philadelphie aux USA, en 1969, alors que j’enseignais de l’Aïkido, des étudiants chinois étaient venus me voir et me demander quel style chinois c’était. Lorsque je leur ai répondu que c’était de l’Aïkido, ils ne m’ont pas cru. Et à ce moment là j’ai compris que ce que me disait Lee Ying Argn était fort crédible !

J’ai donc décidé, à mon retour, de confier ce fait à plusieurs enseignants d’Aïkido, dont le Maître Masamichi Noro et son disciple d’alors, Dominique Balta. Le maître Noro a souri et a simplement dit « O sensei et la Chine, cela ne m’étonne pas ! ». Dominique Balta fut le premier à relater cette hypothèse dans son ouvrage « Aïkido, la Voie de Maître Ueshiba au Editions SEM (page 14).

Georges Charles HKCMAAL
Réunion des responsables de la HKCMAAL 1975 Kowloon On reconnait Dun Chi Kung, Tang Sang, Chan Hon Chung, Lee Ying Argn, Hsieh Win Bun, Wu Si Bo

Georges Charles HKCMAAL
Yip Man le Grand Maître du Wing Chun entouré par Tang Sang (gauche) et Leung Ting (droite)

Georges Charles HKCMAAL
Dans le même Kwoon Georges Charles (gauche) et Leung Ting (droite) Wang Zemin sous la transcription de Wong Tse Ming a été élève reconnu du Grand Maître Yip Man entre 1965 et 1970. C’est ce qu’affirme l’historique de son école à Hong Kong. Qu’on le veuille ou pas Georges Charles représente donc la 3eme génération de cette branche.

Georges Charles HKCMAAL
Dans un sympathique forum une non moins sympathique internaute constatait que j’avais quelque peu changé de forme physique. C’est possible mais j’aimerai bien la voir, aussi, dans une quarantaine d’années ! Georges Charles représentait aussi l’Externe ! Et même l’externe de chez externe !

georges Charles Budokas

Nobody is perfect. En Italie ce poster a été publié avec la légende mortelle : « Georges Charles l’ombre que uccide ! » L’ombre qui tue ! Authentique et sur près d’un mètre de haut. nA ce sujet vous pouvez lire cette page sur Wing Chun !

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Georges Charles Budokas
Avec un sous titre de mon ami Walter Angus au 3eme degrè celcius. Tu parles Charles !

Georges Charles Budokas
De retour de Hong Kong 1976 : Une mise au point sur les écoles et sur leurs noms chinois. Peu de temps après apparaissaient, enfin, du Hung Gar, du Wing Chun, du Tang Lang, du Choi Lee et du Tai Chi Chuan !

Et certains prétendent encore, probablement de bonne foi, être les premiers à avoir fait connaître ces écoles et ces styles dans les années quatre vingt Henri Plée, qui fut l’un de mes enseignants dans les années soixante, en me présentant il y a déjà quelques longues années à Michel Random eut cette formule assez significative.

« Mon ami Georges Charles, concernant les arts martiaux chinois en France et en Occident, ne fait pas partie des meubles, ni des murs, ni même des fondations il en est tout simplement le plan d’occupation des sols ». Mais il est vrai que je suis probablement, aussi, trop interne pour les pratiquants d’externe et trop externe pour les pratiquants d’interne, en somme un dangereux intellectuel de gauche pour les premiers et un redoutable activiste de droite pour les seconds. C’est peut-être, simplement et justement, que je me situe dans un juste milieu.

« Entre le défoulement hystérique et le refoulement obscessionnel il doit bien y avoir autre chose, encore !  » G.C.

Georges Charles
La pratique continue – Février 2011 à Nesle Normandeuse

 

LES ARTICLES SUR LE KUNG -FU WUSHU ET AUTRES

Pour en savoir beaucoup plus :

  1. Le Wing Chun et San Yiquan 
  2. Le Wing Chun
  3. Les armes de l’externe 
  4. Le baton chinois : kwon ou gun… « Mère de toutes les armes »
  5. Le monastère de Shaolin
  6. Les sociétés secrètes en Chine : la Triade
  7. La révolte des Boxeurs 
  8. Pékin 1900… un autre son de cloche !
  9. Le Poing du Hung Ga (hung gar ou Hongjiaquan)
  10. Le Kalaripayat Art Martial Indien du Kerala
  11. Histoire des Arts Martiaux Vietnamiens

La Saga Du WU SHU

Une passionnante série de Georges Charles que vous retrouverez ci-dessous : tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Kung Fu Wu Shu sans jamais oser le demander !

  1. LA SAGA DU WU SHU : Un Casse Tête Chinois
  2. Sources Et Racines
  3. Boddhidharma à Shaolin
  4. Le Temple De Shaolin
  5. Sous La Bannière Du Tigre Et Du Dragon
  6. Premiers Nuages Dans Le Ciel
  7. Les Ténèbres De L’an 1000
  8. L’art Ancien Du Shaolin
  9. Les 5 Écoles De Shaolin
  10. La Décadence Des Ming
  11. Les Cendres Du Phénix
  12. La Filiation De Shaolin
  13. Le Hung Gar
  14. Genalogie Du Temple De Shaolin
  15. Le Choy Lee Fut
  16. La Boxe De La Grue Blanche