LA SAGA DU WU SHU

Le Hung Gar

Avec la fin de l’article sur le Hung Gar, Georges Charles nous donne la généalogie du 2  » millénaire au Monastère de Shaolin. En Illustration: le grand maître
Lam Sai Wing.

Hung Gar est classée dans les styles du Sud de la Chine… «Nan Chuan, Pei Toi» signifie «Poings dans le Sud, Jambes dans le Nord»… et utilise beaucoup plus les membres supérieurs que les membres inférieurs dans les attaques. Le système est très statique et se base sur des postures assez hautes mais puissantes héritées du Shaolin ancien (Ma Bo: cavalier Gung Bo: arc et flèche, Ting Bo: T inversé, Tao Bo: pied volé, Jor Ma Bo: Sablier) ainsi que sur des blocages courts mais dévastateurs. Traditionnellement les coups de pied ne dépassent pas la ceinture et sont portés de très près. II faut encore noter l’utilisation des coudes et des genoux contre les attaques de pied (voir anciennes règles de shaolin).

Le système classique fonctionne sur le principe des «Cinq Formes, Cinq Méthodes, Cinq Combinaisons»… les cinq formes règlent la fondation de l’Ecole : Cinq Postures, Cinq Blocages, Cinq attaques, Cinq esquives, Cinq coups de pied, Cinq respirations et sons. Les Cinq Méthodes correspondent aux techniques des Animaux de Shaolin (Tigre, Léopard, Ours, Grue, Singe… parfois Dragon, Tigre, Serpent, Léopard et Grue) qui complètent les techniques initiales. Les Cinq Combinaisons sont la liaison entre les Animaux et les Éléments (Bois, Feu, Terre, Métal, Eau). Les armes les plus utilisées dans l’Ecole sont le bâton, le trident, le couteau papillon (plus long que celui de Wing Tsun), le sabre, la règle de fer (sorte de sai), la béquille du mendiant (sorte de long tonfa) et surtout le fameux poing volant.