Inauguration du mémorial de Li Laoneng et du Xing Yi Quan
le samedi 18 octobre 2014 dans le Hebei
STELE FRANCO-CHINOISE ERIGEE A SHENZHOU AU MEMORIAL DU XINGYIQUAN DANS LE HEBEI ET CONCERNANT LA FILIATION DIRECTE DU SAN YIQUAN ET DE GEORGES CHARLES
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Le plan du futur Mémorial du Xingyiquan dédié à Li Laoneng (Li Luoneng ou Li Nengjan) dans le Hebei. Il se met en place peu à peu mais est déjà en bonne voie.
L’emblème du San Yiquan
Poing et Paume- Le Salut Ming.
Le logo du salut SanYiquan
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San Yiquan à gauche Xingyiquan à droite par Emmanuel Pedon
Xingyiquan et San Yiquan par Georges Charles a droite : Le tronc, une branche, un fruit et son noyau pour un nouveau cycle. »Changement, transformation, adaptation » Le Yijing.
« Tout ce qui ne s’adapte pas est destiné à disparaître ou a se fossiliser » GC
« L’Energie meurt (dans le sens de disparaît) où commence la forme sauf si celle-ci est animée d’un mouvement. Le mouvement est essentiel ». 2eme loi de la métaphysique chinoise suivant Needham.
« Le nom d’une école appartient à son fondateur. Ce nom disparaît avec lui à sa mort. Si un disciple souhaite fonder sa propre école, il ne doit en aucun cas l’utiliser. Eventuellement il peut le garder en partie associé au nouveau nom et ce pour lui rendre hommage Liji VII 11 – Dixit Confucius.
Xingyiquan est le style mais Yiquan, Wuxingquan, Dachengquan, Taikiken, Lianhuanquan, San Yiquan, Neilianquan sont les écoles.
TEXTE CHINOIS & FRANCAIS DE LA STELE DU SAN YIQUAN
La stèle concernant la filiation de Georges Charles et San Yiquan érigée au Mémorial du Xingyiquan (Hsing I Chuan) de Li Lao Neng (Li Luo Neng, Li Nengjan) à Shenzhou dans le Hebei et officiellement inaugurée le 18 octobre 2014.
Voici le texte en français et en chinois de la stèle érigée à Shenzhou au Mémorial Li Laoneng du Xingyiquan et concernant la filiation de l’Ecole San Yiquan dirigée depuis 1979 en France par Georges Charles successeur en titre du Maître Wang Zemin (Wong Tse Ming, Tai Ming Wong) (1909 2002) disciple du Maître Wang Xiangzhai (1885 1963).
功 德 碑 兴建深州形意拳文化园,海外习练者亦慷慨解囊、鼎力相帮。此等善举,德被同党,泽及苍生。故立碑记之,以铭其功,彰其行。亦冀昭示后学末进饮水思源、见贤思齐,精研拳法,扬我国粹。
Stèle de bienfaisance
Afin d’édifier l’association culturelle de la boxe du Xing Yi de Shenzhou, les pratiquants étrangers se sont montrés généreux et ont fourni tous leurs efforts pour apporter leur aide. Cette bonté a obtenu la considération de tous les confrères et a influencé l’ensemble des pratiquants. Ainsi est érigée cette stèle mémorielle pour graver dans le cœur et faire connaître de tous cette action. Il s’agit également de rappeler aux pratiquants du futur de toujours penser à la source de l’eau que l’on a bue, d’apprendre des gens possédant à la fois talents et vertu, d’étudier rigoureusement la boxe du Xing Yi et de propager cette quintessence de la culture nationale chinoise.
上世纪五十年代,王芗斋大师(王芗斋师从祖师李老能的得意弟子郭云深大师)的弟子王泽民师傅开始在法国传播形意拳。1979年,王师傅离开法国之际,将武 馆传给弟子Georges Charles(乔治•查勒),武馆自此更名为三一拳馆。
Dans les années 50 du siècle dernier, le maître WANG Zemin, un des disciples du grand maître Wang Xiangzhai (disciple du maître GUO Yunshen, l’un des meilleurs disciples du fondateur de la boxe du Xing Yi, Li Lao Neng), a commencé à transmettre la boxe du Xing Yi en France. En 1979, en quittant la France, Maître Wang a légué à son disciple Georges Charles son école des arts martiaux qui désormais se nomme l’école San Yi Quan.
(乔治•查勒)先生不负其师所托,竭尽全力发扬光大形意拳。 他撰写了20本关于中国武术的著作以及百余篇相关文章,向法国乃至欧洲推介形意拳和导引气功。同时他还培养出50多位武术教练,并创建了法国形意拳协会- 兴义堂。在法国、意大利、西班牙、北美以及中美洲等地传播形意拳。
Depuis, Monsieur Georges Charles ne s’est pas montré ingrat envers son maître en faisant tout son possible pour développer la boxe du Xing Yi. Il a rédigé 20 ouvrages et une centaine d’articles sur les arts martiaux chinois pour promouvoir la boxe du Xing Yi et le Daoyin Qigong en France et en Europe. Il a également formé plus de 50 enseignants d’arts martiaux, et créé l’association française de la boxe du Xing Yi : la confrérie de la prospérité et de la justice (Xing Yi Tang). Il a transmis cet héritage en France, en Italie, en Espagne, en Amérique du Nord et en Amérique centrale.
兴建深州形意拳文化园,兴义堂的武术教练和学生都参加了募捐。 寄愿诸此纪念能拉近全世界形意拳习练者之间的距离,增进他们的友谊,进而增进中国同这些习练者所在国之间的友谊。
De manière à édifier l’association culturelle de la boxe du Xing Yi de Shenzhou, les enseignants et les élèves de la confrérie de la prospérité et de la justice (Xing Yi Tang) ont tous participé à la souscription. Puisse ce mémorial permettre le rapprochement et l’amitié entre les enseignants et les pratiquants du monde entier dans le but de renforcer l’amitié entre la Chine et leur pays.
深州李老能形意拳研究会
Association de recherche Li Laoneng de la boxe du Xing Yi de Shenzhou
二0一二年十一月
Décembre 2012
Ce terme quelque peu surané de bienfaisance implique la notion de bienveillance, d’humanité (Jen ou Ren). Mieux vaut passer son temps à faire le bien que de le perdre à faire mal, donc à la malveillance et à la médisance ! GC
L’art chevaleresque ne devrait pas consister à apprendre à faire mal mais, au contraire, à faire le bien. A bien faire. Et laisser dire ! « Do it well and let them say » (Gordon) GC
Attestation officielle de reconnaissace du Xingyiquan en tant que trésor spirituel de la Chine. C’est le Shefu Zhang Qinlin qui a été reconnu comme le représentant officiel de ce trésor également patrimoine historique et cilturel de la Chine.
Il est à noter que cette stèle en en français et en chinois est la première du genre en République Populaire de Chine et ceci depuis 1949 et probablement également la première en Chine. Le Xingyiquan est reconnu comme trésor spirituel et immatériel de la Chine et nous sommes fiers d’avoir pu contribuer à le faire connaître en dehors des frontières de la Chine et jusqu’en Europe et en Amérique.
Compte rendu de l’inauguration des Stèles du 18/10/2014 à Shenzhou
L’inauguration des Stèles mémorielles au Mémorial du Xingyiquan de Li Laoneng (Li Luoneng ) à Shenzhou dans le Hebei
Les participants arrivent dans la cour carrée de la maison de la maman de Zhang Yulin.
A l’invitation de l’Institut de Recherche sur Li Laoneng et de la Confrérie du Xingyiquan du Hebei, nous nous sommes retrouvés à Shenzhou le vendredi 18 octobre 2014 au soir, Olivier Chouteau, Xavier Garnier, Gaël de Kerguenec, et Yohan Radomski.
La foule se presse en direction de l’ arbre de Li Laoneng.
Nous n’étions pas les seuls puisque de nombreux maîtres de toute la Chine avaient été invités, ainsi que des disciples, des associations, des amis du Xing Yi Quan, des habitants des environs et les médias locaux.
Olivier Chouteau (6eme Génération) ; Xavier Garnier « Shawei » 7eme Génération ; Yohan Radomski (7eme Génération) et Gael de Kerguenec sous l’arbre de Li Lao Neng
Il faut souligner la qualité de l’accueil et de l’organisation, les disciples de Zhang Yulin, notre hôte, étant aux petits soins pour nous.
L’inauguration officielle va commencer. Parmi les officiels on reconnaît Xavier Garnier « Shawei » et Olivier Chouteau représentant San Yiquan
On nous a remis un recueil d’articles sur le Xing Yi Quan, et le programme du week-end. Le samedi 18 octobre, départ à 7h30 pour le village à côté de Shenzhou d’où était originaire Li Laoneng. Guo Yunshen habitait aussi non loin de là, ainsi que Wang Xiangzhai, qui sera le disciple de Guo. Après une visite de la maison de la mère de Zhang Yulin, et une halte près de l’arbre du village qui a 500 ans, et sous lequel Li Laoneng aimait à pratiquer, nous nous sommes rendus dans les champs de maïs, juste à côté, pour une cérémonie en sa mémoire.
Le Shifu Zhang Yulin bien entouré avec une grande bouteille de Chateauneuf du Pape. L’art du poing n’exclut pas la convivialité.
le Shifu Zhang Yulin chez lui avec Olivier Chouteau : un regard sur la pratique et ses alentours.
Xavier Garnier « Shawei » et son Shifu Olivier Chouteau : une complicité de plus de vingt années.
Olivier Chouteau est lui-même l’élève de Georges Charles et l’un des « Anciens » de San Yiquan.
De l’alcool a été répandu sur les terres, on a brûlé du papier consacré et la foule s’est prosterné trois fois en direction de la stèle de Li.
Puis nous nous sommes dirigés vers « La Terre sacrée du Xing Yi Quan », un vaste espace muré où ont été érigées des stèles, notamment celle de Li Laoneng, de Guo Yunshen, et la stèle de l’école San Yi Quan, ainsi que des pierres où sont sculptés les douze animaux du Xing Yi Quan.
« Terre Sacrée du Xingyi » peut-on lire à l’entrée du Mémorial dédié à Li Laoneng et à ses successeurs.
Beaucoup des gens des environs s’étaient rassemblés ici. Des groupes de femmes costumés accueillaient les arrivants et applaudissaient. L’émotion était palpable car c’est en ce lieu que le Xing Yi Quan a pris son essor il y a environ 150 ans, et il est vraisemblable que cette cérémonie parlait directement à la mémoire de nombreuses personnes présentes, qui ont peut-être compté dans leur famille quelqu’un qui a serré les poings et s’est engagé dans la voie ardue de l’étude de ce style. Pour nous, cela a aussi été un grand moment d’émotion de découvrir la stèle en chinois et en français concernant Georges Charles, l’école San Yi Quan, et les pratiquants liés à notre école.
Yohan Radomski, Olivier Chouteau, Xavier Garnier « Shawei » et Gael de Kerguenec devant la
stèle Franco-Chinoise attestant la filiation de San Yiquan et de Georges Charles (5eme Génération).
La mention au bas de la stèle implique Wang Zemin (1909 2002) Georges Charles et l’Ecole San Yiquan.
Désolé du peu !
La foule s’est assemblée devant l’estrade et la cérémonie a commencé. Discours, dévoilement des stèles, remise de cadeaux, puis démonstrations.
Dévoilement de la Grande Stème Mémorielle de Li Laoneng (Li Nenjan, Li Nengran, Li Luoneng, LiLaonong, Li Feifu)
(1795 1881) L’initiateur de la Branche du Hebei du Xingyiquan.
La Stele Mémorielle du fils de Li Laoneng
Xavier Garnier « Shawei » (7eme Génération) et Olivier Chouteau (6eme Génération) élèves de Georges Charles (5eme Génération) devant la Stèle Mémorielle de Guo Yunshen (1864 1935), disciple direct de Li Laoneng (1795 1881) Cette stèle a été érigée avec la participation de la souscription des Arts Classiques du Tao et de l’Ecole San Yiquan.
A la demande de Zhang Yulin, Xavier Garnier et Yohan Radomski ont présenté notre forme de salut ainsi qu’un cycle de poussée des mains (tuishou) des cinq éléments. Nous avons pu découvir la diversité des styles de Xing Yi Quan, certains très internes, avec un travail spécifique de neigong avant de débuter les formes, d’autres vraiment externes. Formes à deux, ou taolu codifiés, ou formes beaucoup plus libres se nourrissant de l’esprit du lieu et du moment, formes rectilignes, zigzagantes, ou tournoyantes, formes de Tai Ji aussi…
La démonstration des principes du Tuishou (poussée de mains) de l’Ecole San Yiquan
Par Xavier Garnier et Yohan Radomski se passe dans la bonne humeur.
Il vaut mieux bien faire que faire mal !
Xavier Garnier et Yohan Radomski saluent les spectateurs après la démonstation des Toueishou (Duishou) de l’Ecole San Yiquan
Une autre démonstration de Tuishou (ou poussée de mains) .
On sentait par moments un cousinage avec les formes de Wu Xing Quan initiées par Guo Yunshen. On sentait surtout une curiosité bienveillante entre les pratiquants, une absence de jugements trop marqués, et la joie bon enfant de se retrouver ici, l’amour d’une pratique qui nourrit chacun, à un niveau qui lui est personnel. Bref, on était loin de la compétition et les sourires fleurissaient sur les visages.
Après le déjeuner, nous avons participé à une réunion ou les différents maîtres étaient invités à s’exprimer sur le sujet de la transmission et du développement de l’enseignement du Xing Yi Quan. A maintes reprises a été exprimé l’idée de se fédérer davantage afin de rassembler de façon plus cohérente la grande famille du Xing Yi Quan. Olivier Chouteau a ainsi pris la parole pour témoigner des problématiques communes de transmission et de fédérations que l’on connaît aussi en France. Le hasard faisant bien les choses, un pratiquant francophone venant de Wuhan a pu faire la traduction.
Olivier Chouteau explique la situation du Wushu en France et notamment le fait que ce soit la Fédération de Karaté
qui désormais est délégataire, ce qui a énormément étonné les Maîtres Chinois présents !
Il a insisté sur le fait que Georges Charles et les Arts Classiques du Tao veillaient sur l’indépendance du Xingyiquan
Le soir, un dîner joyeux et plus que copieux nous a rassemblés avec quelques maîtres, dont Han Jianzhong, de Pékin, qui à 74 ans tient une grande forme et qui n’est autre que le fils du célèbre maître de la boxe de la fleur de prunier (Meihua) Han Qichang, lui-même maître de Yan Zijie avec qui l’école San Yi Quan entretient la meilleure des relations. Force chansons à boire, pour ceux qui voulaient ou pouvaient suivre le rythme, à l’alcool de riz (bai jiu) ou à la bière, blagues, et moults échanges de cartes de visite.
Pas d’évènement en Chine sans un banquet bien arrosé !
On y retrouve nos Mousquetaires avec un Maître de renom.
Le dimanche matin, l’habituel départ à 7h30, heure à vrai dire déjà avancée pour les Chinois, qui n’hésitent pas à se lever aux aurores. Cette fois, nous avons visité la maison de Zhang Yulin à Shenzhou, la tradition chinoise d’ouvrir ses portes étant un bel exemple de transparence. Les quelques pièces sont remplies de souvenirs liés au Xing Yi Quan, photos, bannières, armes, calligraphies, diplômes… et les photos de Xavier Garnier, de Jean-Yves Bardin, de Jean-François Madelain, de Frédéric Lèbre et de Gaël de Kerguenec, déjà venus sur les lieux, trônent en bonne place. Zhang Yulin nous a remis à chacun un gros livre sur l’histoire du Xing Yi Quan.
Puis nous sommes allés visiter l’établissement scolaire qui accueille une salle de pratique du Xing Yi Quan sous la bienveillance de Li Laoneng dont le portrait figure sur l’un des murs.
Les Taoïstes sont bel et bien de retour et indispensables aux inaugurations donc aux bons augures.
Visite à la maison de Zhang Yulin
L’Autel à la mémoire du Maître Li Laoneng (Li Luoneng, Li Nengjan, Li Nengran, Li Feifu)
dans la salle d’école qui sert de lieu de pratique.
Texte sous la photo de Li Laoneng. Il est en traduction.
Le Grand Maître Héréditaire Li Laoneng (Li Luoneng, Li Nengjan, Li Feifu, Li Nengran, « Old Farmer Li » « Divine Fist Li » suivant les transcriptions et les auteurs (17 04 1795 – 28 08 1881) tel qu’il apparait sur cette photo d’époque retouchée à main par un artiste comme il était de coûtume. C’est la première fois qu’elle est reproduite. Jusqu’à présent Li Laoneng était le seul Maître dont nous n’avions aucune photo, tout au plus deux vagues illustrations. Reproduction sous autorisation Arts Classiques du Tao. Placée sur le site des arts classiques du tao les 2-5 novembre 2014.
Enfin, nous nous sommes réunis dans une salle municipale pour des démonstrations.
Première et seconde généalogie à partir de Li Laoneng (Li Luoneng, Li Nengjan).
Troisième Généalogie à partir de Guo Yunshen
La branche du Hebei du Xingyiquan
Elle commence, justement, avec Li Laoneng lorsque celui-ci s’installe, à 63 ans, à Shenzhou.Ses activités de dirigeant d’une société de protection (Piao Chu) ayant posé quelques problèmes au Hunan. Son disciple, Guo Yunshen, également impliqué s’intalle également à Shenzhou et c’est là que Wang Xiangzhai étudiera sous sa direction. Ces Maîtres réputés ont donc habité et séjourné à Shenzhou et certains se souviennent encore de la maison où résidait Wang Xiangzhai.
Concernant Li Laoneng, si on excepte le copier-collé mille fois reproduit attestant qu’il n’a pas pu étudier avec Dai Longbang mais avec son fils ou le cousin de la concierge du Clan Dai (si on regarde attentivement les dates il ne serait pas le seul car bon nombre de disciplesprésummés de Maîtres réputés avaient tout juste une dizaine d’années à la mort de ce dernier), il n’en demeure pas moins qu’il souhaita quelque peu simplifer un systèe qui s’engluait dans les complicationset les formes (Xing) fondant ainsi le Yiquan, nom qui fut repris par la suite parfois couplé au Dachengquan.
Son disciple le plus connu est Guo Yunshen (1864 1935 -sous réserves) dont nous avions retrouvé la pierre tombale dans un entrepôt municipal de Shenzhou et qui est maintenant en sécurité. A noter que l’estampage du portrait de Guo ne ressemble en rien à la photo qu’on lui attribue. L’estampage montre un homme plus que robuste, au cou de taureau alors que la photo représente un maigrichon presque débile. Cherchez l’erreur. Une erreur a été effectuée avec la photo et les photos du Maître Gu Ruzhang mais je m’en suis longuement expliqué. cliquer ici
Jusqu’ici, la photo de Li Laoneng (Li Luoneng…) n’a jamais été publiée et celle que nous vous présentons, un daguérrotype retouché est issue de sa famille toujours résidant à Shenzhou. Elle ne tardera pas à courir les champs et à se retrouver sur de nombreux sites, je n’en doute pas un instant. G.C.
Guo Yunshen
Estampage de sa pierre tombale à Shenzhou Hebei.
Pour en savoir plus, voir le bas de l’article sur la tombe de la tombe de Wang Xiangzai : cliquer ici
En fait c’est le seul portrait fiable de ce Maître puisqu’il fut gravé dans la pierre.
Il ressemble peu à l’avorton qu’on veut absolument nous faire passer pour lui !
Enfin, nous nous sommes réunis dans une salle municipale pour des démonstrations.
Le Shifu Chen Zenjia du Shanxi abvant une démonstration dans une attitude très particulière au Xingyiquan
L’heure avançant, notre groupe de quatre mousquetaires est reparti à Shijiazhuang pour prendre qui l’avion, qui le train, et rentrer dans nos foyers respectifs, l’esprit encore confus et les yeux pétillants de ce week-end si chaleureux.
Retour du Hebei. On sent quand même un peu de fatigue.Mais les bons souvenirs sont là !
`Nous gardons un souvenir ému de la simplicité, de la présence et de la bienveillance de nombre des enseignants rencontrés à cette occasion et de la générosité et de la chaleur de nos Confrères.
Olivier Chouteau, Xavier Garnier et Yohan Radomski
Yishi – La confraternité chevaleresque
Une précédente visite avec Frédéric Lèbre « Le Garde »; Xavier Garnier ; Shifu Rong ; Jean François Madelain
Un mot de Georges Charles
Je remercie chaleureusement Olivier Chouteau, Xavier Garnier « Shawei », Yohan Radomski et notre Ami Gael de Kerguenec pour leur ambassade auprès de nos Cousins du Hebei qui leur ont réservé un accueil mémorable à l’occasion de l’inauguration des stèles mémorielles de cette cérémonie du 18 octobre 2014. Mais je remercie également, tout aussi cordialement, Jean Yves Bardin, Jean François Madelain et « Le Garde » Frédéric Lèbre qui se sont également et précédemment rendus sur ce site lors de son inauguration. Tous en ont ramené un souvenir ému tant les contacts humains, malgrè les barrières du langage, étaient intenses, de « cœur à coeur » comme on dit en Chine.
C’est évidemment pour moi un immense honneur de constater que notre filiation, et notre Ecole San Yiquan, sont reconnues et honorées sur le lieu même où le Xingyiquan de cette branche du Hebei prit son envol. C’est également une reconnaissance de l’oeuvre du Maître Wang Zemin dans cette transmission de génération en génération.
Le nom de son Ecole Lianhuanquan implique le fait d’une circulation facilitée et qui se renouvelle constamment à l’instar des Lianhuanhua qui sont ces bandes dessinées au format de poche qui prire naissance à Shanghaï, ville où il résidait dans les années trente. Ces petits opuscules faciles à transporter et à échanger avaient pour but de mettre à la portée de tous des ouvrages comme « Au bord de l’Eau » ou « Les Trois Royaumes » mais également des classiques ou des ouvrages politiques. Ils étaient donc accessibles à tous et même aux illetrés.
Concernant la Chine, malgrè des efforts, nous nous retrouvons tous un peu illetrés car nous ne pouvons décrypter qu’un nombre relatif de caractères. Qui ne sont d’ailleurs pas des lettres ! Mais des dessins et des desseins. Lianhuanquan avait donc pour bur de mettre à la portée de tout un chacun les principes essentiels de la Pensée Chinoise et de ses applications dans le domaine des Arts Chevaleresques. Et, peut-être, mais probablement certainement, d’inciter à aller plus loin dans cette recherche.
En parcourant ces petites bandes dessinées on finit d’une part par s’imprégner de l’histoire mais aussi de lire le roman dans sa forme originelle et d’en mieux comprendre le sens. C’est juste une question de sens et même de bon sens. En me transmettant cette passion, Wang Zemin m’a permis de la dépasser encore et d’entrevoir ce qui est de l’autre côté de la « Forme », de « L’Intention » et même de l’Art du Poing.
San Yiquan est la voie occidentale vers cette recherche qui plonge ses racines au sein de la Chine millénaire mais aussi actuelle. Ce Mémorial en est la preuve. Il se situe en pleine campagne et fait corps avec la terre. Ceux qui l’on mis en place sont, au sens plein, des braves qui souhaitent simplement que leur Art puisse se transmettre à d’autres braves afin que tous puissent se rencontrer pour partager et apprécier pleinement ce que nous ont légué les Maîtres dont les noms figurent justement dans ce Mémorial. C’est aussi simple que cela.
De ce fait la devise de Chinese Gordon, le seul Occidental devenu Maréchal des Armées de La Chine Impériale peut servir de conclusion : « Do it well and let them say ».
GC
Episode précédent !
Réunion des Maîtres, Experts, Enseignants de Xingyiquan du 17 avril 2013 à Shenzhou
A l’occasion de la Fête des Ancêtres, anciennement « Qing Ming » ou « Pureté Clarté », et lors de la période lunaire correspondant à l’éclosion des fleurs de pêcher, a été organisé à Shenzhou dans le Hebei une importante réunion des Maîtres, Experts et Enseignants de Xingyiquan afin de mieux coordonner l’action des diverses tendances en vue de matérialiser le Mémorial destiné à honorer la mémoire de Li Lao Neng, le « Maître Héréditaire », de ses descendants et de ses successeurs.
M. Shawei qui représente à la fois l’Ecole San Yiquan (Poing des Trois Harmonies) et les Arts Classiques du Tao ainsi que la Confrérie Xing Yi Tang avait été invité par le Shefu Zhang Qilin, Maître Héritier de cinquième génération, pour participer à la réunion et aux débats qui ont réunis plus de 75 Maîtres et Experts.
La photo de famille après la réunion du 17 avril 2013 à Shenzhou dans le Hebei
Georges Charles est représenté par M. Shawei 4eme à droite au premier rang.
Il est assis à côté du Shefu Zhang Qinlin.
Le Shefu Han Jianzhong a insisté sur l’importance de l’unité dans le représentation du Xingyiquan en souhaitant que les diverses tendances puissent s’accorder comme au sein d’un grande famille et en précisant qu’il ne devait pas y avoir de dissension entre les courants représentés par Li Laoneng, Gou Yunshen, Wang Xianzhai et leurs successeurs, disciples et élèves. Il a admis avoir été ému par le fait que des Occidentaux fassent désormais partie de cette famille et soient passionnés par la pratique et son enseignement.
La réunion et les interventions des Maîtres du Xingyiquan.
Plusieurs dons, dont certains importants, ont été remis pour le Mémorial et les participants se sont rendus sur les lieux pour constater que des travaux avaient effectivement lieu.
Les travaux entrepris sur le site du Mémorial du Li Lao Neng à Shenzhou dans le Hebei
M. Shawei a remis au Shefu Zhang Qinlin l’acceptation de Georges Charles, également Maître Héritier de cinquième génération, pour le texte de la stèle franco-chinoise qui sera officiellement érigée et inaugurée en octobre 2014.
M. Shawei remet officiellement la lettre de Georges Charles au Shefu Zhang Qinlin
Le Shefu Zhang Qinlin lui a également annoncé, que, suivant notre proposition qui a été acceptée à l’unanimité, la pierre tombale de Guo Yunshen était en restoration et serait également érigée et officiellement placée au Mémorial en octobre prochain. Ce qui est notre contribution principale à la souscrition réalisée par les Arts Classiques du Tao et l’Ecole San Yiquan.
Dès à présent plusieurs enseignants de San Yiquan ont décidé d’être présents à cette inauguration officielle.