Zheng ming : Rendre aux mots leur juste valeur. (2e partie, Considérations sur le Bouddhisme)

Par Zhen Ya

« (…) bien que les écrits anciens et récents ainsi que les pratiques rituelles de l’Hindouisme aient été étudiés par les érudits européens depuis plus d’un siècle, il serait à peine exagéré de dire que l’on pourrait parfaitement donner un exposé fidèle de l’Hindouisme sous la forme d’un démenti catégorique à la plupart des énoncés qui en ont été faits, tant par les savants européens que les par les hindous formés aux modernes façons de penser sceptiques et évolutionnistes. » A.K. Coomaraswamy Hindouisme et bouddhisme.

Avant d’entreprendre cette deuxième partie qui concerne principalement le bouddhisme, nous pensons qu’il serait bon de revenir sur quelques termes employés dans la partie précédente et qui peuvent avoir posé quelques difficultés de compréhension.

L’ésotérisme est l’aspect interne d’une doctrine et l’exotérisme est l’aspect externe de cette même doctrine. On emploi souvent l’image de l’amande avec son noyau (judaïsme, soufisme), celle de l’écorce et du cœur de l’arbre, celle d’une circonférence d’un cercle et de son centre… C’est ainsi que l’Islam représente la sharia (cercle), la haqiqa (centre) et la tariqa (rayon) que nous avons déjà évoqué dans la première partie de cet article. On peut aussi penser à la substantifique moelle de Rabelais et à bien d’autres choses encore. Ces deux aspects d’une même doctrine existaient déjà dans les différentes écoles philosophiques de la Grèce. L’exotérisme était à la portée de tous et pouvait être écrit alors que l’ésotérisme était réservé à certains et se transmettait oralement. Ils correspondent d’une certaine façon aux petits mystères et aux grands mystères.

Il va sans dire que les assimilations entre ésotérisme et occultisme sont complétement abusives. Il est vrai que ce qui est occulte est quelque chose de caché et qu’il existait des sciences occultes traditionnelles, mais l’école qui a vu le jour sous ce nom vers le milieu du 19e siècle inventée par Eliphas Levi (Alphonse-Louis Constant) et que Papus (Gérard Encausse) a ‘continuée’ ne repose que sur un mélange hétéroclite d’extraits de traditions diverses souvent mal comprises auquel des divagations personnelles se sont ajoutées et n’a pas grand-chose à voir avec le véritable ésotérisme.

«La tradition c’est la démocratie des morts» Chesterton

La Tradition est ce qui relève d’une transmission. C’est d’ailleurs son étymologie (latin : tradere), de même en hébreux le terme kabbalah est plus précisément la transmission de l’ésotérisme (la connaissance métaphysique). L’origine de la Tradition n’est pas le fait d’un homme ou d’une école particulière et lorsqu’on semble l’attribuer à un personnage quelconque, comme c’est le cas de Fuxi pour la Chine, de Vyasâ pour l’Inde ou de Thot (ou Hermès) pour l’Egypte, il s’agit en fait de la ‘personnification’ d’un principe. Cette origine n’est pas non plus précisée ni dans le temps, ni dans le lieu (ce qui dérange particulièrement les fanatiques de la méthode historique, on s’en doute). De nos jours, on a tendance à confondre la Tradition et le traditionalisme sans parler des simples coutumes qui parfois, il est vrai, sont le reflet lointain et incompris de quelque chose de plus profond. Ce n’est pas simplement parce qu’on se réfère à quelque chose du passé qu’on est le représentant d’une tradition. On trouve ainsi des contradictions telles que tradition révolutionnaire (la révolution est précisément ce qui s’opposes à la tradition), tradition populaire ou tradition profane. La tradition par essence est sacrée (ce qui ne veut pas dire religieuse), et dans une société traditionnelle tous les aspects de la vie sont sacrés. La naissance, les activités quotidiennes, le mariage, la guerre, la mort… Même le jeu. Si bien que dans notre société toute profane (et qui fait œuvre de ‘profanation’), rien ne peut être qualifié de traditionnel sans commettre un abus de langage.

« En occident (…) le bouddhisme a été admiré surtout pour ce qu’il n’est pas » A.K. Coomaraswamy Hindouisme et Bouddhisme

Comme nous l’avons affirmé à propos de la philosophie dans la partie précédente, nous ne prétendons pas faire un historique des différentes formes que le bouddhisme a pris depuis les origines, ni de de résumer sa doctrine, mais seulement d’apporter quelques éléments de réflexion et continuer à ‘rendre aux mots leur juste valeur’.

zm21Issu de l’Inde au 6e siècle av. JC et bien qu’ayant quasiment cessé d’exister dans son pays d’origine (comme le christianisme on pourrait parler de ‘doctrine d’exportation’), le bouddhisme s’est propagé vers le Tibet (où il a rencontré le bön), vers la Chine (le taoïsme), le Japon (le shintoïsme), ainsi que vers le Sri Lanka et tout le sud-est asiatique avant de gagner l’occident. On en trouve ainsi plusieurs formes (tibétaine, chinoise, japonaise…) issus des deux courants principaux (mahayana, le grand véhicule et hinayana, le petit véhicule) qui se séparent en différentes tendances (par exemple on trouve au Japon le zen (soto, rinzaï), les écoles tendai, shingon… En occident, le bouddhisme s’est implanté sous la forme caractéristique qu’il a empruntée lors de son émigration en s’adaptant à la mentalité occidentale. Etant peut-être, sous certains rapports, la doctrine (extrême) orientale la plus proche de cette mentalité, elle a été particulièrement ‘décrite’, non seulement par les orientalistes occidentaux, mais aussi par les universitaires orientaux comme D.T Suzuki qui est un exemple très représentatif de l’influence que peut avoir la pensée rationnelle occidentale et moderne sur une doctrine traditionnelle (Nous reconnaissons la qualité globale de son travail d’érudition, mais on ne peut que constater que des termes comme psychologie, mystique, moral, scientifique… abondent dans son Essai sur le bouddhisme zen réalisé exclusivement de l’extérieur avec toutes les caractéristiques de ce que nous évoquions dans la première partie de cet article). Orientalistes et universitaires dans le meilleur des cas, voyant les choses de l’extérieur avec le parti-pris qui leur sont propres, ont ‘dénaturé’ le bouddhisme et en ont fait soit quelque chose qu’il n’est pas forcément, une religion ; soit quelque chose qu’il n’est pas du tout, une réforme sociale ou une philosophie ; C’est le cas de certains d’entre eux qui, de bonne foi mais incompétents, ont simplement travesti des notions qu’ils ne comprenaient pas. D’autres, moins intègres, cherchant à véhiculer des idées (ou à s’opposer à d’autres idées cf. Burnouf vis-à-vis du christianisme) ont défiguré le peu qu’ils en avaient compris et ont fabriqué quelque chose de complétement différent de ce dont il s’agissait au départ. C’est ainsi qu’on le trouve parfois sous l’appellation de religion athée (il faudrait dire religion non théiste à la rigueur, car le point de vue du Bouddha est différent de celui-ci) ou de philosophie matérialiste. Il y eut au début du 20e siècle, la création d’un ‘bouddhisme ésotérique’ (sans parler du bouddhisme éclectique de Léon de Rosny !) par la société théosophique qui est si fantaisiste, pour ne pas dire grotesque, que l’on ne mérite même pas de s’y arrêter si ce n’est pour mentionner le fait et introduire un aspect de la troisième partie de cet article (notons au passage que cette même pseudo-religion avait fabriqué un peu plus tard un ‘christianisme ésotérique’…). Il est évident que cette ‘dénaturation’ du bouddhisme ait pu, d’une part, attirer un certain nombre de personnes et d’autre part ait pu en repousser d’autres. Une même cause pouvant avoir des conséquences opposées. On pourrait de cette remarque tirer des faits très instructifs, mais cela, encore une fois, nous entrainerait trop loin de notre sujet. L’incompréhension dont le bouddhisme a été l’objet n’est pas toujours le fait d’individus peu scrupuleux et ignorants. Ainsi le père Léon Wieger, que nous apprécions pour son remarquable travail sur l’idéographie ancienne de la Chine, est très dur avec le zen dont il n’a probablement pas compris la portée. Le zen est un mot qui de nos jours a perdu tout son sens et mériterait qu’on lui rende sa signification. La plupart des gens qui l’emploie n’ont pas idée que ce terme désigne autre chose qu’un état calme et de nonchalance. Il est probable que si on leur demandait de pratiquer le zen ne serait-ce qu’une heure, ce n’est pas le calme et la nonchalance que nous récolterions. Dans la plupart des cas il est considéré, de la même façon que le yoga et le qi gong, comme un remède à l’activité trépidante de la société moderne et au stress qu’elle engendre. Il s’agit là encore d’une dégradation et d’une dévalorisation de pratiques autrement plus riches qu’une simple gymnastique (même psychocorporelle).

Le terme zen vient du sanscrit dhyâna par le biais du chinois chan (et du coréen son ou seon) et signifie méditation. En Inde, son origine remonte à la transmission silencieuse que fit le Bouddha à Mahakashyapa comme nous l’évoquions en première partie. C’est par le mouvement d’une fleur dans la main du Bouddha et le sourire de son disciple que la transmission se réalisa. En Chine, c’est la venue de Bodhidharma (cf. le site des Arts Classiques du Tao) et sa transmission à Hui Ke et au Japon c’est Eisai, l’importateur, puis Dogen le ‘structurateur’ qui vont permettre au dhyâna, chan, zen de se déployer jusqu’à aujourd’hui où des monastères, principalement japonais et coréens, existent en occident.

Un autre terme que l’on trouve parfois en relation avec le bouddhisme est le mysticisme. Là encore il serait bon de rendre au mot sa juste valeur, d’autant plus qu’il est presque toujours employé en dépit du bon sens que ce soit dans ses relations avec le christianisme ou l’islamisme voire le taoïsme ou l’hindouisme dans lesquels il n’existe pas.

Originellement le terme ‘mystique’ s’applique au mystère (du grec mueô : s’initier *aux mystères+, racine mu : silence qui a donné mutus en latin), ce sur quoi on doit se taire (cf. secretum : secret et sacretum : sacré, c’était le cas dans l’église primitive chrétienne entre autre) ; c’est aussi ce que l’on doit recevoir en silence (Pythagore) et enfin ce sur quoi on ne peut rien dire, car c’est proprement inexprimable (cf. Lao Zi 1) donc incommunicable (sauf par le biais de symboles). D’où l’impossibilité d’approcher ces mystères (cette connaissance) par l’analyse et la discussion et d’où l’impossibilité pour ceux qui n’utilisent que ces moyens d’y comprendre quelque chose (cf. 1e partie de cet article).

« L’adoration du Grand Mystère était silencieuse, solitaire, sans complication intérieure ; elle était silencieuse parce que tout discours est nécessairement faible et imparfait, aussi les âmes de nos ancêtres atteignaient Dieu dans une adoration sans mots ; elle était solitaire parce qu’ils pensaient que Dieu est plus près de nous dans la solitude et les prêtres n’étaient point là pour servir d’intermédiaires entre l’homme et le Créateur ». Ch Eastman (sioux) cité par Paul Coze dans L’oiseau Tonnerre.

Il est possible de tenter d’établir une relation entre la pratique du yi yin fa et du dao yin fa et les mystères (avec une certaine réserve dont nous ne parlerons pas ici). Sans aller trop loin dans l’analogie, il serait envisageable de concevoir le yi yin fa comme l’équivalent des petits mystères , leur domaine restant dans l’ordre de la manifestation, caractérisant l’être ayant atteint la plénitude des états humains et aboutissant à ce que les chinois nomment l’homme véritable (zhen ren) ; et le dao yin fa comme celui des grands mystères son domaine allant vers le supra humain et aboutissant à l’homme transcendant (shen ren ; cf. la Page du Hérisson n°7 ). On pourrait d’ailleurs représenter ce rapport par un trait horizontal coupé par un trait vertical formant la croix ‘taoïste’ dont nous avons déjà parlé. Pour cela il faut bien entendu avoir une vision un peu plus large que celle de la seule ‘gymnastique’… Malgré l’origine que nous venons d’évoquer, le mot mystique a pris, depuis des siècles, une ‘coloration’ religieuse et c’est dans ce sens qu’il faut lui rendre sa juste valeur. Il ne peut donc en aucun cas être assimilé à quelque chose d’ésotérique, la religion étant uniquement exotérique (cf. 1e partie). C’est l’une des déviations qui a été faite

depuis que Nicholson, dans les années 20 a traduit taçawwuf (l’ésotérisme islamique, le soufisme) par islamic mysticism ; L’une des caractéristiques principales du mysticisme est la passivité ; en cela il est faux de dire que « Tous ceux qui s’intéressent à la vie mystique savent que la méditation est la base de cette vie » comme l’écrit G. Constant Lounsberry dans l’avant-propos de Dhyâna pour les débutants (1944). Bien qu’utilisant le wu nien (non pensée) et le wu wei (non action), la méditation est une pratique active et non un abandon à la divinité comme l’est la voie mystique. Le mysticisme pourrait plutôt être rapproché de certaines formes d’ascétisme (cf. St Ignace de Loyola).

Nous disions précédemment que le bouddhisme n’est pas une religion. Ce n‘est vrai que dans une certaine mesure ; dans sa forme originelle il ne l’était probablement pas, mais dans les formes qu’il prit par la suite il peut correspondre à cette définition (une religion doit avoir trois aspects pour être définie comme telle : Un dogme, un culte et un aspect ‘sentimental’ ; et c’est d’ailleurs cet aspect sentimental qui rapproche le bouddhisme et le christianisme, les notions d’amour et de compassion y étant importantes dans les deux cas). La tendance actuelle qui consiste à exagérer cet aspect sentimental (tant dans le bouddhisme que dans le christianisme d’ailleurs) est le résultat du matérialisme ambiant ; c’est une réaction naturelle, mais qui, comme nous l’évoquions en première partie, loin de contrarier le processus de ‘coagulation’, ne fait que l’accentuer.

Ce que nous entendons par ‘sentimentalité’ se traduit d’un côté par le développement des thèses moralisantes, psychologisantes voire scientistes (nous reviendrons là-dessus en 3epartie) et de l’autre par la façon qu’a le ‘grand public’ de ne considérer que les aspects les plus extérieurs de l’une ou de l’autre doctrine. Pour le bouddhisme il s’agit de respecter bêtes et hommes (surtout les bêtes), de ne pas manger de viande, de ne pas fumer ni boire d’alcool, de mettre un peu d’encens en récitant un mantra, de faire régulièrement une balade en forêt et de lire un bouquin du Dalaï Lama … et autres préceptes du même genre. Et le tour est joué.

A propos du passage de l’aspect métaphysique à celui religieux du bouddhisme, on peut constater la même chose dans le taoïsme. Ce n’est qu’à partir de la fin des Han, peu après l’introduction du bouddhisme en Chine, dans une sorte de mouvement de résistance par rapport à celui-ci, que la métaphysique taoïste s’est vu ‘augmentée’ d’un clergé et d’un culte, il put par ce fait, grâce à une religion populaire, s’opposer sur le même plan au bouddhisme devenant ‘envahissant’. C’est aussi vers cette époque que les textes bouddhiques ont commencé à être traduits en Chine. L’inspiration de ces traductions, souvent taoïsante, détournait le sens premier des sutras indiens. Les bouddhistes n’ayant pas les moyens de corriger ce fait laissèrent faire un temps, puis dès qu’ils le purent, redonnèrent aux textes leur vrai sens. Ce n’est pas par ignorance ou par incompétence qu’ils ne le firent pas avant, mais dans l’attente du moment propice (technique, traducteurs compétents).

Il reste à se demander s’il en est de même de nos jours et l’on aimerait voir les autorités bouddhistes authentiques remettre de l’ordre dans certains termes employés. C’est le cas du mot ‘karma’. Nous ne savons pas exactement à quel moment ce terme s’est vu attribuer la ‘valeur’ qu’il a de nos jours, il est certain que les théosophistes (encore eux) y sont pour quelque chose ; et personne n’a été aussi loin qu’eux pour lui donner un sens moral qu’il n’a certainement pas, sauf probablement les spirites et les occultistes avec le ridicule en plus. Nous en reparlerons dans la troisième partie de cet article.

A l’origine ‘karma’ est l’action et plus spécifiquement l’action rituelle, nous pourrions en trouver l’équivalent dans ‘les actions et réactions concordantes’ du taoïsme (notons que cet aspect de la doctrine taoïste s’est vu aussi adjoindre un sens moraliste, si bien que le Taishang Ganying bian est souvent traduit par ‘Livre des récompenses et des peines’ avec exactement les mêmes connotations que celles que l’on trouve dans le bouddhisme à tel point que les commentateurs parlent d’influences bouddhistes). On peut difficilement concevoir comment ces utilisateurs de bon karma (tu aides la dame à traverser) et de mauvais karma (tu viens d’écraser une fourmi) expliquent le karma yoga…

Un autre terme qu’il convient de mentionner sans toutefois lui rendre sa juste valeur, car il n’en a pas, est la réincarnation. Fabriqué vers le milieu du 19e siècle par des français en vue d’expliquer les inégalités sociales, ce mot a très vite été repris par les néo-spiritualistes dont nous avons déjà parlé qui, en relation avec la notion de karma ‘revisité’ on bâti une théorie moralisante et consolante dont nous reparlerons plus loin. Il est cependant déplorable que dans un livre reproduisant des contes tibétains préfacé par le Dalaï Lama, on trouve : « La réincarnation est une doctrine ancienne et respectée, commune au bouddhisme, à l’hindouisme, au taoïsme, au jaïnisme, apparentée à la ‘métempsychose’ des pythagoriciens » Surya Das, Contes Tibétains. Est-ce de

l’ignorance, de la mauvaise foi ? Un résidu de la pollution dont nous parlions précédemment ? Une certaine forme de prosélytisme ? Il nous semble probable que l’auteur sait qu’il s’agit en réalité de la transmigration, mais que, pour ne pas sembler s’opposer à la mentalité des occidentaux, il préfère ‘caresser l’animal dans le sens du poil et ne pas faire de vague’. Cela nous rappelle l’un des syndromes du restaurant chinois tel qu’il est exprimé par Georges Charles (sake et mei kuei lu). Nous parlerons plus précisément de la transmigration et de la métempsychose en troisième partie.

On se rend compte finalement que les jésuites depuis le 17e siècle n’ont pas fait pire que la plupart des orientalistes européens du début du 20e siècle, ni que les ‘locaux’ hindous, chinois ou japonais qui sortaient des universités occidentales avec l’utilisation de la méthode historique dont on sait ce qu’elle vaut et la déformation mentale qui en est la marque. C’est ainsi que nous pouvons lire chez Fong Yeou Lan (dont nous reconnaissons et apprécions cependant à sa juste valeur le travail d’érudition) :

« (…) qu’il suffise de dire qu’aucun spécialiste d’aujourd ‘hui ne prend très au sérieux la tradition. » Fong Yeou Lan Précis d’histoire et de philosophie chinoise.

Nous aborderons dans la troisième partie de cet article d’autres termes qu’il peut sembler utile de repréciser. Et même si nous paraissons quitter les rivages de la pratique, nous y reviendrons nécessairement à un moment, car « le retour est le mouvement du Tao ».

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