BEZIERS
28 mars 2015 - 29 mars 2015
BEZIERS
à l’invitation de Lionel Pommier et Charlotte Wurms, dirigé par Georges Charles Maître Héritier (Daoshi) de l’Ecole du Poing des Trois Harmonies
Organisé par l’Association LA VOIE DU TAIJI Béziers et alentours avec Lionel POMMIER et Charlotte WURMS.
Samedi 28 et dimanche 29 mars 2015
– Qigong du Tao (Tao-Yin Qigong)
– Xingyiquan
– Kung-Fu Wushu
– Les Cinq Eléments et les Cinq Animaux (Wuxingquan Wuxingshi)
STAGE TAO YIN QIGONG et XINGYIQUAN
de l’Ecole SAN YIQUAN
Le stage portera principalement sur la pratique du Qigong des Cinq Eléments au travers des postures et mouvements des Cinq Animaux que sont le Tigre (Printemps et Bois), le Léopard (Eté et Feu), l’Ours (Période de canicule de fin d’été et Terre ), le Héron (Automne et Métal ) et le Singe (Hiver et Eau) avec cette année un attention plus particulière au Tigre (Energie du Bois) et à l’Ours (Energie de la Terre).
Ces techniques sont issues du « Jeu des Cinq Animaux » du Dr Wato (Hua To) qui les préconisait à ses patients au second siècle de notre ère. Elles furent ensuite pratiquées au Monastère de Shaolin puis au sein du Clan Hung qui donna naissance à l’Ecole Hung Gar (Hongjia) l’une des principales écoles de la Chine du Sud.
EElles se sont transmises de Maître à disciple jusqu’à nos jours et constituent un patrimoine culturel et historique important.
Bien qu’appartenant à l’Art du Poing elles permettent d’harmoniser le mouvement de l’énergie vitale (Qi) qui circule au travers du corps humain en fonction des heures de la journée et des périodes de l’année. Elles renforce donc le potentiel de santé et de vitalité.
Les Cinq Animaux du Dr Hua To d’après une ancienne estampe chinoise
Le dimanche matin nous aborderons le « Qigong » au travers du Bâton de la Marquise (ou Duchesse ) de Dai qui vécut seux siècles avant notre ère et dont la tombe reenfermait, entre autres, un « traité du Daoyin-Fa » qui est la plus ancienne trace historique de la pratique d’un art énergétique effectué avec cet instrument qui relie la Terre, l’Etre Humain, le Ciel au travers d’une Unité.
Il s’agit donc d’une pratique d’harmonisation et de renforcement des énergies internes mais également de la structure corporelle (Os/articulations Muscles/tendons). On pourrait actuellement la qualifier de « gymnastique douce de santé » Puis nous aborderons le Bâton des Cinq Eléments avec les formes de base du Métal (tailler) de l’Eau (Estoquerà, du Bois (Contrer), du Feu (Manipuler) et de la Terre (Limiter).
Bâton de la Marquise de Dai (190 Av. J.C.)
Le dimanche après midi sera réservé à la pratique (sans danger !) du Bâton avec partenaire ce qui permet simplement d’appliquer ce qui a été étudié en solo.
Juste une précision !
Georges Charles pratique l’art du bâton depuis 1958. Pas loin d’une soixantaine d’années d’expérience et de passion en la matière.
Georges Charles en 1962 au Dojo de la Montagne Sainte Geneviève chez le Maître Henry Plée
TAOYIN QIGONG DU JOYAU ECARLATE
LING PAO MING TAO YIN QIGONG
Renforcer son énergie personnelle, accroître ses sensations pour mieux les contrôler et ne plus en être esclave, éveiller l’esprit pour faire Un avec le Tao est le but de cette pratique.
C’est simplement chercher à retrouver ou a reconstruire l’harmonie.
Mais c’est également échanger les énergies du Ciel et de la Terre avec l’abre de vie, donc prendre conscience de son environnement microcosmique et macrocosmique.
Cette pratique taoïste qui fait partie intégrante de l’Ecole de la Clarté du Joyau Ecarlate, l’une des trois grandes tendances des praticiens du Tao avec l’Ecole Jin Dan (Cinabre d’Or) et l’Ecole Mao Shan (Montagne de Longévité) plonge ses racines dans la chamanisme de la Chine ancienne.
Elle est également à l’origine de la visualisation (Nei Guan = vision intérieure ou intervertir le regard) des « Charmes Taoïstes » ou Fu Lu encore utilisés dans le Feng Shui (géobiologie chinoise) classique.
Rechercher l’harmonie au travers d’une pratique c’est simplement bien se sentir et se sentir bien. N’est-ce pas là simplement le « bon sens » ?
Et comment retrouver le bon sens si on ne connaît pas ses propres sens, sa propre
sensation ?
C’est ne pas tenir compte de ses sens qui serait insensé.
Nous visons dans un monde de plus en plus insensé, dans une « société anonyme à irresponsabilité illimitée ».
La crise financière de l’institution bancaire et économique ne me démentira pas.
Il est temps de retrouver de justes valeurs et de les mettre en pratique, en commençant pour soi, puis en élargissant cette recherche à la vie de tous les jours et à tous les jours de la vie.
Cette immense sagesse chinoise mérite d’être redécouverte et dépoussiérée des préjugés matérialistes dans lesquels on l’avait confinée.
Il ne s’agit pas d’aphorismes de fin de banquets ou de phrases convenues de recueils de proverbes mais d’une autre raison plus proche de la nature et de son efficace, de sa vertu.
En retrouvant le « bon sens » on redécouvre l’efficace, la vertu*. C’est le De ou Te du Daodejing ou Tao Te King.
Donc « ce qui rend la chose plus efficace encore ».
Pourquoi se priver de cet efficace, de cette vertu ?
Pourquoi ne pas la rendre utile en l’utilisant ?
Il suffit d’y consentir.
Donc de retrouver cette « sensation intérieure » et de la mettre en accord avec ses actes.
* C’est simplement la « vertu des simples » comme on disait jadis. La vertu, dans ce cas c’est l’efficace ou mieux « comment rendre la pratique plus efficace encore ».
Les simples étaient les plantes médicinales utilisées, avec profit, pendant des millénaires.
Il convient d’en connaître la vertu. Donc le principe efficace. Ou qui rend la plante « plus efficace encore ».
La plante, comme le souffle ou le mouvement sinon la posture est efficace par elle-même et n’a pas à se justifier. Elle se contrefout de son nom latin et d’éventuels brevets d’utilisation par de quelconques laboratoires.
Elle est.
Et cela suffit.
Mais on peut accroître cet efficace, cette vertu, en l’utilisant non pas rationnellement (la raison n’a rien à voir là dedans !) mais dans la principe de la Voie, du Tao.
Donc en la respectant pour ce qu’elle est.
Et non pas parce qu’elle aurait pu soigner une maladie qui n’existe pas encore ou que l’on n’a pas encore créée (ou diffusée à partir d’un laboratoire !).
C’est très simple ! Pas de justification mais une action.
La plante, le mouvement, la posture, la pratique n’ont pas à se justifier.
Leur vertu, ou efficacité, suffit.
Et le Tao-Yin consiste, simplement, à rechercher cette vertu puis à la cultiver.
Cet arbre n’a pas à se justifier : il est.
Etre suffit.
En contemplant la Grande Unité
La pratique de l’adepte « sous le boisseau » (Grande Ourse)
« Contemplant l’Etoile Flamboyante », la Grande Unité Céleste (Tai Yi) (Etoile Polaire)
« Adossé à un arbre » (Dragon Vert de l’Orient)
« Protégé par un rocher » (Tigre Blanc de l’Occident)
« Contemplant la Vallée Profonde » (Le Nord ou Nadir)
« Laissant son esprit s’envoler comme un Phénix Rouge » (Le Sud ou Zénith)
« Chevauchant les Brumes (Yun) de la Montagne (Shan) ». XIIIe siècle –
PROGRAMME DU STAGE :
- • KAI MEN SHI : Formes préparatoires « Ouvrir les Portes de la Pratique »
- • QIGONG DES CINQ ANIMAUX DE HUA TO DE L’ECOLE DU HUNG GAR
- • LE BATON DE LA MARQUISE DE DAI – QIGONG DE SANTE
- • LE BATON DES CINQ ELEMENTS
- • APPLICATIONS AVEC PARTENAIRE DU BATON DES CINQ ELEMENTS
Formes préparatoires « Ouvrir les Portes de la Pratique » : Kai Men Shi
Les fondations essentielles de la pratique du Qigong du Ling Pao :
Tonifier, disperser, répartir, mobiliser, stabiliser, ouvrir et utiliser l’énergie
Ce qui correspond à l’étude le la pratique. Cela correspond à « ouvrir les portes de la pratique » mais surtout à « comprendre les règles du jeu » Si le Qigong se réduisait au fait de monter un bras comme çi ou comme ça en suivant la main du regard avec un sourire béat ou un air inspiré cela se saurait !
Il est important pour un pratiquant qui souhaite dépasser la mode ou les apparence de connaître ce qui a motivé depuis des millénaires cette pratique originale qui plonge ses racines dans les grands classiques de la Chine, le Yijing (Yi King), le Daodejing (Tao Te King), le Zhuangzi (Tchouang Tseu), le Wainanzi (Houai Nan Tseu) et les enseignements de Kongzi (Confucius) sans oublier les grands principes du Chan (Zen) tels qu’ils furent édictés originellement par Bodhidharma au VIe siècle de notre ère.
Mais le Taoyin Qigong est très actuel et tout à fait adapté à notre société ou, parfois, il faut savoir prendre le temps de ralentir un peu.
Savez vous, par exemple, que Tao-Yin ou Daoyin est la transcription chinoise du Do In japonais et qu’il en contient tous les principes (mobilisations, automassages, postures…) ? Mais qu’il a également servi à la « création » par Ling de la gymnastique suédoise, donc, dans une certaine mesure de la Gym suédoise actuelle !
On ne redécouvre que ce qui a été oublié.
Le droit ne s’y trompe pas puisque, juridiquement, l’inventeur est celui qui découvre un trésor.
C’est celui qui le met à jour puisqu’il était recouvert donc oublié. Mais il ne crée rien !
L’Art d’entretenir la vie : Yang Sheng Fa – le Joyau Ecarlate
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Ces pratiques qualifiées actuellement de « Qigong » (Chi Kung ou Tchi Kong) sont issues d’un vaste ensemble qui se nomme en réalité « Yang Sheng Fa » ou littéralement les « pratiques qui entretiennent la vie » En Occident nous considérons qu’il y a mort clinique lorsqu’il y a cessation
– du mouvement
– de la respiration
– de la circulation
– de l’activité cérébrale
Or, de tous temps ces pratiques, en Extrême-Orient ont eu pour but d’entretenir le mouvement, d’approfondir la respiration, de faciliter la circulation et d’éveiller l’esprit. Ce faisant elles se tournent vers le mouvement de vie.
Dans l’immédiat elles ont simplement pour but de favoriser le bien-être. Elles sont également considérées comme pratiques de longévité. Si elles ne permettent probablement pas l’immortalité elles ont au moins l’avantage de mieux situer l’être humain au sein du Tao.
Et elles s’effectuent dans le respect d’autrui et de la nature.
Elles sont à la fois une méditation active, au sens propre du terme puisque méditer signifie étymologiquement « agir centré » (Médius – au milieu, le centre ; Axion ou action -agir) et un outil d’éveil.
De même qu’il n’est pas nécessairement besoin d’être Ecossais pour pratiquer ou enseigner le golf, il n’est pas nécessaire d’être Chinois pour en apprécier les bienfaits. On peut donc y trouver ce que l’on recherche, une gymnastique douce ayant près de deux millénaires d’expérience, une pratique énergétique basée sur les principes fondamentaux de l’énergétique chinoise qui gère l’acupuncture, les moxas, les massages, la diététique du Tao, un moyen de pénètrer dans les secrets de la sagesse chinoise et de mieux comprendre les textes classiques comme le Daodejing (Tao Te King) ou le Yijing (Yi King ou I Ching), une Alchimie Interne (Nei Dan) visant à transformer le grossier en subtil et à se réaliser pleinement, un art de vivre et d’être.
Tao de Sengai
DAO ou TAO de Sengai Gibon (1750 1837)
Un carré, un triangle, un cercle…Terre, Etre Humain et Multitude des Etres, Ciel
C’est un pur hasard mais carré, triangle et cercle se lit DAO dans la version Pinyin du chinois actuel.
Ce principe fut repris par Morihei Ueshiba (1883 1969), fondateur de l’Aïkido, dans le principe de « Sumikiri » (« couper les angles »).
Grenouille par Sengai
La grenouille de Sengai (1750 1837)
C’est aussi le Tao ! (Une fois qu’on a coupé les angles !) GC
« Une grenouille – Un vieil étang – Quel vacarme fait l’eau »
« Furu ike ya
Kawazu tobikomu
Mizu no oto »
(Haiku de Basho 1644 1694).
Plouf la grenouille est la mascotte des Arts Classiques du Tao !
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Et quelques alentours !
Le stage de 2014 et quelques archives photos
Mais un stage ne serait pas complet sans quelques à-côtés fort sympathiques et conviviaux !
Charlotte Wurms a réalisé une spécialité de son pays d’origine : le Danemark
Carré de porc à la danoise
Le-dit carré et sa couenne très croustillante, c’est presque une recette chinoise classique !
Et, toujours de Charlotte, un risotto aux asperges. C’est une recette italienne classique !
Et à la demande générale (mais surtout de Georges Charles ! ) un violet, ou biju.
C’est une « figue de mer » (Microcosmus Sabatieri) ou limone di mare (citron de mer en Italie).
Rien que le nom latin, microcosmus = petit monde, incite au voyage !
Mais le voyage est surtout gustatif.
On ne vous parlera pas des huîtres et des moules mais on vous confie une bonne adresse !
La Moule Occitane à Vendres – Beau choix de moules mais aussi d’huîtres et de coquillages.