Je m’initie au Wushu par Patrice Vaidie
Il s’agit d’une reprise remaniée de l’ouvrage publié en 1986 aux Editions Retz
« Pour être mieux, je m’initie au Wushu »
par Martine Vétillard-Charles et Patrice Vaidie
d’après une idée originale de Georges Charles et suivant son enseignement de l’Ecole du Poing des Trois Harmonies – San Yiquan – et qui découle d’une longue tradition se transmettant de génération en génération.
Le fil rouge de l’ouvrage consistait dans la théorie chinoise classique des « Cinq Eléments » ou « Cinq Mouvements » (Wu Xing) qui s’est mise en place depuis des millénaires et qui est traditionnellement utilisée en énergétique chinoise tant dans la médecine, donc l’acupuncture, la pharmacopée, le massage et l’automassage, la diétothérapie que dans la musique, la poésie, la calligraphie la cuisine gastronomique classique, le tir à l’arc, les arts du poing et tout ce que nous considérons comme faisant partie des « Arts Classiques du Tao « .
Je m’initie au Wushu
par Patrice Vaidie et Martine Vetillard-Charles
aux Editions Retz, paru en 1986.
La maquette de « Je m’initie au Kung-Fu »
initialement prévu pour 2008 et même probablement 2007…
Par Patrice Vaidie, Georges Charles et Martine Charles aux Editions de l’Eveil
Le Kung-Fu Wushu en s’amusant
Le Wushu en souriant par Georges Charles et Patrice Vaidie Editions de l’Eveil 2010
Après maintes tergiversations et plusieurs remaniements le « prôjet » s’est enfin matérialisé en un ouvrage paru chez Budo Editions en 2010.
L’ego de Georges Charles est tellement surdimentionné qu’il est le seul auteur sur la planète dont le nom ne figure pas sur la première de couverture de son ouvrage. Il est évidemment et définitivement au dessus de ça !
A une époque où même le coupeur de citrons de l’éclairagiste a droit à une ligne dans le générique des films il est ainsi possible de publier des ouvrages dont la couverture ne comporte pas le nom de l’auteur, ni celui, par la même occasion, de l’illustre illustrateur qui, évidemment, préfèrent demeurer anonymes. On ne vous donne donc leur nom que par acquis de conscience.
Après on s’étonne que le dit bouquin, pourtant d’un certain intérêt, se vende comme un cercueil à deux places. C’est donc ce qui nous incite maintenant à publier un additif réalisé par Patrice Vaidie et qui est, habituellement, destiné à ses jeunes élèves. Il s’agit donc, à proprement parler, d’une oeuvre réellement pédagogique puisque destinée aux enfants.
Au cas ou vous le le sauriez pas, si vous n’avez pas lu les éditos de Georges Charles à ce sujet, paidos veut dire « enfant ». La racine grecque classique signifie littéralement « sans poil ». Dès qu’il y a un poil on se retrouve donc ephebos.
La pédagogie s’adresse donc, normalement, à celles et ceux qui n’ont pas encore de poil ! La pedagogie c’est donc « enseigner aux enfants ». Paid Agogos c’est littéralement « guider les enfants ». Agogos étant le guide.
Concernant les adultes il devrait donc être question d’andragogie puisque andros représente l’adulte, plus exactement l’homme adulte puisque les Grecs devaient avoir un doute sur la capacité des femmes de quitter définitivement l’enfance ou, au moins, l’adolescence. Ephebos représente, en effet tans les jeunes gens que les jeunes filles qui sont sortis de l’enfance et qui, suivant les anciens grecs, ont du poil.
Mais hommes adultes et femmes forment le peuple et dans ce cas il peut être question de démagogie. Demos représentant le peuple des adultes. Enseigner au peuple, guider le peuple Demos Agogos, c’est la démagogie. Mais, évidemment, le terme est quelque peu dévalué. Nous préférons donc utiliser le terme didactique. Didactikos, en grec ancien également, signifiant « doué pour l’enseignement » et, par extension « qui est propre à instruire ».
Il s’agit donc d’une oeuvre pédagogique puisque destinée aux enfants mais qui n’en demeure pas moins didactique puisque son but est de mieux faire comprendre les subtilités chinoises aux Occidentaux peu avertis du fait. On peut donc être naïf, dans le sens originel de neuf, donc de jeune, sans pour autant être un poulet du jour et surtout, surtout, sans être dupe.
En quelque sorte c’est donc une rectification, au sens confucianiste, des idées reçues sur les casseurs de briques, planches et autres pains de glace. D’où la citation de Yu Dan en haut de la page à laquelle je souhaite ajouter ceci « Tradition, pensée et pratique s’unissent et s’explicitent dans et par le rite » qui est du même auteur. On retrouve les trois qui s’unissent et s’harmonisent, en s’explicitant, en un qui sont la particularité du San Yiquan, donc de l’Ecole d’où sont issues ces pratiques si bien illustrées par Patrice Vaidie que je ne saurais trop remercier d’avoir autorisé cette publication dans le site, ceci, j’en suis certain, pour le grand plaisir de nombreux pratiquants et enseignants.
Que celles et ceux qui ont affaire aux enfants puissent y trouver une trame pour permettre cette transmission utile et les moyens d’exprimer le « jeu » qui est souvent le « Je ».
En Chine on dit « je vais jouer au Kung-Fu » ou « Je vais jouer au Qigong » comme on dit ici « je vais jouer aux échecs ». Il faut dépasser ce stade où on « fait du Kung-Fu » ou « on fait du Yoga » (fut-il chinois !) comme d’autres « font » les Pyramides, la Thaïlande, leur âge, la gueule, un infarctus. Donc en touriste et plus ou moins par hasard. Dès qu’on joue on devient un acteur et ce faisant on agit.
Or agir est facile mais obtenir un résultat l’est moins.
Comme dit Zhuangzi ou Tchouang Tseu » C’est en parcourant la voie que le chemin se trace. La juste mesure permet la pratique. Pratiquer c’est chercher à atteindre un résultat (le succès). Lorsqu’on s’approche du résultat (du succès) on est proche du Tao. Il faut affirmer ce fait ! » Oeuvre Complète II
Il serait dommage de pratiquer, donc de faire un effort, sans espérer obtenir un effet, donc un résultat et même le succès. Ce n’est pas l’effort qui compte mais l’effet obtenu. Si cet effet peut être obtenu à moindre effort, c’est l’utilisation rationnelle de l’énergie qui apporte respect dans l’entraide et prospérité mutuelle.
On revient donc à Confucius dont Wang Pi, un philosophe du 3eme siècle disait « Toute la doctrine du Maître Kong tient en deux caractères Zhong et Shu, et rien d’autre. Zhong c’est s’élever au plus haut de soi-même et Shu c’est savoir s’ouvrir aux autres » . Ce que d’aucuns traduisent par « Loyauté et Bienveillance ».
Nous vous souhaitons de découvrir ces quelques pages avec le même plaisir que nous avons à les mettre en ligne !
• Les Six étapes de la bande dessinée de Patrice Vaidie !