Le stage d’initiation, qui permet de rentrer de plein pied dans la pratique des Arts Classiques du Tao, le stage de perfectionnement, qui n’est autre qu’un « master-class » permettant aux enseignants et anciens de se retrouver pour polir quelque peu la pratique et, cette année, une troisième semaine avec un stage d’initiation et de pratique du Taijiquan de l’Ecole Wangjia dirigé par Thierry Borderie Membre Fondateur et Enseignant de notre Convention. Cette Ecole fait désormais officiellement partie de l’enseignement du San Yiquan, « Poing des Trois-Un », reconnue en Chine comme faisant partie intégrante du Xingyiquan de la Branche du Hebei dont l’origine profonde, mais directe, remonte au Général Yue Fei (1102 1143), fondateur du Liu He Yiquan (Poing de l’Intention et des Six Harmonies).

Trois Ecoles « Externes » Une Ecole « Interne » : San Yiquan.

Ces stages ont pour but de regrouper des enseignants et pratiquants cherchant à trouver, ou à retrouver, un esprit et une pratique chevaleresques au sein d’une Ecole puisant ses racines au cœur de l’histoire de la Chine. Ils permettent donc d’aborder tant des pratiques dites « Externes » (Wai Jia) issues des trois grandes écoles de Kung-fu Wushu qui sont le Wing Chun, le Hung Gar et le Tang Lang. L’Initiateur de Georges Charles, actuellement Chef d’Ecole (Shengren Daoshi) fut le Maître Wang Zemin (Wong Te Ming à Hong Kong, Wong Tai Ming en France) (1909 2002) qui fut le disciple de deux grands maîtres, entre-autres, Wang Xiangzhai (Wang Yusen) (1885 1963) pour le Xingyiquan et Yip Man (Ip Man) (1893 1972). Mais il transmettait également l’enseignement chevaleresque du Clan Wang de Yue dont il était issu. Ce Clan (Jia ou Gar) était, jusqu’à la révolution, considéré comme « Protecteur de Hangzhou » et représentait un Marquisat important dans l’histoire de la Chine. Il fut, notamment, celui qui recueillit le futur Général Yue Fei, donc on peut visiter le Mémorial à Shenzhou, ce qui permit de transmettre, au sein de la famille, la tradition de la « Lance fondue à un crochet de Yue » (Yue Gulianjiang) qui fut à l’origine profonde du Xingyiquan et particulièrement de la « Forme des Cinq Elément » (Wuxingquan) reprise par Guo Yunshen.
 Mais Wang Zemin transmit également à Georges Charles la tradition du Daoyin du Lingbaoming (Lingbaoming Xiaodanbai Daoyinfa, ecole remontant au XIIe siècle). A la fois « gymnastique du Tao » et « Alchimie Interne » (Neidangong).

Georges Charles commença à enseigner ces pratiques à partir de 1974 en France et est donc considéré comme un pionnier non seulement pour le « Kung-Fu » mais également pour le « Xingyiquan » (Dans sa forme « évolutive » de la branche du Hebei où l’on retrouve le Yiquan, le Dachengquan, le Taikiken (Ritsu Zen) ) et le « Qigong ». Il est le fondateur des Arts Classiques du Tao et de la Convention qui regroupe les Enseignants soucieux de préserver et de transmettre un héritage historique et culturel. A ce sujet le Xingyiquan est très officiellement considéré en Chine comme « Trésor spirituel et immatériel et héritage historique et culturel » ceci depuis 2009. Il ne s’agit donc pas seulement de casser des briques ni de rester immobile comme un crapaud sur une boite d’allumettes mais de transmettre « autre chose encore ».

 

Les Stages :

Cette année, mais ce fut aussi le cas plusieurs fois, la météo fut assez capricieuse. Nous sommes quand même à près de 1300 mètres d’altitude sur les flans du Mont Mouchet, haut lieu de la Résistance et du Maquis mais également territoire de la fameuse Bête du Gévaudan ( à ce jour autant d’ouvrages paus que de victimes ! Une centaine. Elle aura finalement nourri plus de gens qu’elle en aura mangée…A ce sujet Georges Charles est l’auteur d’une contre-enquête sur la Bêêête…). Nous sommes passés d’une certaine canicule, malgré tout supportable en altitude à des températures très automnales dues à un fort vent du Nord. La pratique a donc évolué entre le T-shirt et le short et la moumoutte polaire. Mains nous ne nous en plaignons pas. Comme disaient, à juste titre, les paysans d’autrefois « Le beau temps c’est du temps qui change souvent ! ». Mais heureusement nous n’avons eu en tout et pour tout qu’une demie après midi de pluie. Et, comme le veut l’habitude, nous nous sommes réfugiés à l’école, prêtée par la Mairie, malheureusement sans élèves depuis deux ans !) et dans une grange visiblement plusieurs fois centenaire située juste au dessus de l’Auberge et mise à notre disposition par Daniel Martin.

 

Les à-côtés

Les stages sont évidemment le bon prétexte pour nous retrouver entre amis, dont certains se connaissent depuis plus de trente ans, et pour quelques agapes sérieuses, tant au Gîte, avec des recettes venues de toute la France et même de bien plus loin, qu’à l’Auberge avec les traditionnels cèpes farcis, la tête de veau (en entrée comme il se doit dans la région !), les tripoux, le sac à l’os et la potée, l’aligot maison, mais aussi canards, coqs, pintades et autres cailles sans oublier quelques salades et la redoutable tarte aux myrtilles. De quoi prendre quelques Kg mais pour les reperdre aussi vite grâce à de bonnes journées de pratique. Entre le « In » et le « Off » de sept heures du matin à pas d’heure. Mais c’est justement cela qui fait le charme de l’opération Paulhac. 
C’est donc promis : on remet cela l’an prochain, si Dieu nous prête vie !

Notez les dates :
Du 31 juillet au 4 août pour l’Initiation ;
du 7 au 11 pour le perfectionnement
et (sous réserve de confirmation !) du 14 au 18 août pour le Taijiquan Wangjia.

Certaine et certains ont déjà effectué leurs réservations.

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