Lexique un peu personnel servant à décrypter l’info.

Georges Charles.

« Un prince demanda un jour à Confucius ce qu’il ferait si il était au pouvoir à sa place. Confucius répondit simplement « Zheng Ming ». Ce qui simplifie « rectifier les noms » donc rendre à ces mots leur juste valeur. Mais « Zheng Ming » signifie tout simplement « Bon sens ». Il faut rendre aux mots leur « bon sens ». 
Un commentaire explique : « Lorsque les mots ont perdu leur valeur on ne se comprend plus. L’incompréhension amène alors la méfiance et la méfiance engendre l’agressivité et l’agressivité la violence. La première cause de violence réside dans le fait que les mots ont perdu leur juste signification. » 

 

« En direct de… » : Il faut comprendre « sur le trottoir en face de… ». « Notre journaliste (ou reporter) Marcel Dugenou en direct de l’Elysée… » Le journaliste se trouve sur le trottoir en face de la grille de l’Elysée. On a donc l’impression qu’il va y entrer ou qu’il vient d’en sortir. En fait il est simplement « en face de… » et il aurait fort bien pu rester à son bureau. C’est un procédé cinématographique qui consiste à filmer l’entrée de l’Elysée, ou une bagnole qui franchit le porche puis une scène tournée dans n’importe quel salon un peu cossu. Et l’illusion est parfaite. Le faux apporte dans ce cas une touche de crédibilité journalistique et mérite, en effet, le ruban bleu-blanc-rouge qui barre la carte de journaliste. Laquelle fut rendue obligatoire par Pétain (voir plus bas !). On dit naturellement qu’un journaliste « collabore » au Monde ou à Antenne 2. Rarement qu’il y résiste !

 

« Le Grenelle de… ». A l’origine il s’agissait des « entretiens de Grenelle » de mai 68 qui se tenaient au Ministère du Travail, rue de Grenelle (non loin d’ailleurs de l’ex Vel d’Hiv.) et qui ont donné lieu aux « accords de Grenelle » qui n’ont d’ailleurs jamais été signés. Pour faire court De Gaulle a dit à Pompidou, alors Premier Ministre, « Faites-moi cesser cette chienlit » Et Pompidou a choisi pour ce faire et entre autres, trois négociateurs. Jacques Chirac, adepte des stratégies chinoises et qui avait rédigé un mémoire à l’ENA sur « La stratégie militaire chinoise adaptée à la politique » (« mais n’en dites rien je n’ai pas envie de passer pour un sournois »). Edouard Balladur, adepte de Machiavel et du byzantinisme politique. Et Charles Pasqua « Môssieu Charrrleu » praticien des techniques corses de persuasion et porteur de valises destinés à fluidifier les relations sociales. Initiés le 25 mai ils se concluent le 27. Les patrons qui s’attendaient à une revendication de 50% du SMIG sablent le champagne car ils ont obtenu 35%. Les syndicats acceptent plus ou moins le fait et finalement « Grenelle enterre 68 » malgrè le refus de la base qui considère que c’est une capitulation en rase campagne. Nicolas Sarkozy, disciple des trois négociateurs qu’il trahira sans remord, utilisera plus tard le terme de « Grenelle de… » pour désigner des consultations publiques destinées à noyer le poisson. Le Grenelle de l’environnement de 2007 liquidera le mouvement écologiste (ou écologique) qui mettra plusieurs années à mal s’en remettre. Clémenceau affirmait « Lorsqu’on veut enterrer un problème on crée une commission » et on pourrait ajouter « et on nomme cela le Grenelle de… ». On imagine donc ce que Macron a dit à Philippe. Et hop on sort le Grenelle ! Qui rime quelque peu avec quenelle. LOL on ne dira pas ‘Grenelle de la Santé » mais « Ségur de la Santé ».  On n’est pas lu…mais…

 

« La pédagogie… ». « Il faut faire plus de pédagogie… ». La pédagogie, du grec ancien παιδαγωγία c’est littéralement diriger les enfants, et par extension éduquer les enfants. De paidos (enfant) qui signifie originellement « sans poil ». Ephebos, jeune ou adolescent signifie « quelques poils » et andros (homme adulte) signifie « poilu ». Les « poilus » de la Grande Guerre étaient donc des hommes, tout simplement. La pédagogie est donc justifiée lorsqu’elle s’adresse à des enfants. Quand il est question d’adultes (en Grèce y compris dans le « modèle athénien » dont on nous rebat les oreilles la femme, fut-elle avec un F majuscule ne pouvait pas être considérée comme andros, donc adulte quel que soit son système pileux et n’avait pas accès au vote donc à la « démocratie » et demeurait sous la tutelle de son père, de son mari, de son fils ou d’un oncle sinon d’un cousin. En réalité entre 3 et 5% de citoyens d’Athènes pouvaient voter. Les non-athéniens (spartiates, macédoniens…) étaient considérés maïtekos, donc des métèques. Et le reste de la population était composée d’esclaves, d’ilotes ou de non-propriétaires qui ne pouvaient voter ni participer à la vie politique. Beau modèle, en effet. Mais on y parvient peu à peu. Jadis le terme désignant l’éducation du peuple (demos) était la démagogie mais ce terme ayant désormais mauvaise presse on nous considère donc désormais comme des enfants qu’il faut pédagogiser. Nos dirigeants se retrouvent donc des pédagogues qu’on pourrait qualifier de démophiles. Ils aiment le peuple comme les pédophiles aiment les enfants. Lorsqu’elle ne concerne pas l’éducation de nos enfants.la pédagogie est donc devenue de la démagogie et un peu de vaseline. Pour être poli.

 

« Projet » Doit impérativement se prononcer « praujais ». Littéralement ce qui se projette, ce que l’on jette devant. C’est une projection. Sauf s’il s’agit d’un adversaire que l’on projette grâce à une prise c’est de l’immatériel, de l’abstrait situé dans un futur proche ou plus ou moins lointain. On peut concevoir un projet mais dès qu’il se réalise il devient une réalisation. Dès que l’on met le premier coup de pelle c’est l’action dans le réel, dans le vrai, dans le palpable. Autrement ce ne sont que foutaises. Il s’agit donc d’un terme bateau et résolument générique. Un peu comme « produit » ce qui va de la baguette de pain et du briquet jetable à l’organisation d’obsèques en passant par une assurance vie. Tout est devenu « produit » et nous en sommes probablement un aux yeux des technocrates, produits de notre société. « J’ai un « praujais » t’as un produit on va s’arranger ». On retrouve donc des « directeurs de projets », des « acteurs de projets », des souteneurs de projets », des « chercheurs de projets » et on en passe dix mille. Avant on avait des propositions maintenant on a un « praujais ».

 

« Universel » 
Normalement qui est en rapport avec l’univers » mais, spécifiquement en France, désigne un cache misère. En quelque sorte la feuille de vigne de la statuaire antique qui dissimule le ridicule zizi du Hercule Farnèse. Quand c’est petit, minable et ridicule cela devient universel. Par défaut. On a donc collé de l’universel à peu près partout. Et l’universel se couple donc très bien avec le « praujais » Quand on a le « projais » de réparer quelque chose on achète donc une « colle universelle » qui, par principe de précaution, ne colle plus grand-chose. Cela colle tout mais très mal. Pour éviter que les gamins arrivent aux urgences avec les doigts collés sur les paupières, ou pire. Un coup d’eau tiède ou d’éther et hop ça décolle. Pas besoin d’aller chercher l’homme de service qui muni d’une lame de rasoir séparait jadis les deux parties fortement encollées. Les colles n’étaient pas « universelles » mais collaient à peu près tout et très bien. Depuis le progrès est passé par là. Et on a collé de l’universel sur tout et n’importe quoi (voir photos !) le terreau, les lampes, le chèque emploi service, le service national, la couverture médicale, les télécommandes, le régime de retraite, l’allocation, les gommes et tout un tas de trucs parfaitement inutiles mais qui se revendiquent de l’universel, donc de l’univers tout entier. Rien que ça. Il ne manquait plus, après Miss France et Miss Monde qu’une Miss Univers. Au-delà on ne voit pas sauf si on est Stephen Hawking. Oui, pourquoi universel et pas multiversel ou pluriversel ? Ou dans une conception chinoise du Chan (Zen en japonais, Son en coréen…) où « L’univers est une chiure de fourmi (ou de moucheron !) sur la sandale du Bouddha ». A mettre également en relation avec la pédagogie. Être porteur d’un « praujais » de pédagogie universelle est donc le Graal parfait du concept bonobo.

 

« Archéologie » ou Croix de Coronado dans La dernière croisade
Pillage organisé et légalisé. Le jeune Indiana Jones nous explique que la Croix de Coronado, l’un des conquistadors, est dans un musée (probablement londonien) et hop, le tour est joué. Non, la place de la Croix de Coronado est simplement dans la tombe de Coronado et dans ce cas appartient encore à l’humanité toute entière, passé, présent et futur inclus. Il y a peu de temps des cheveux de Ramsès II étaient en vente sur Internet. Sa momie était arrivée en France en 1977 car elle se détériorait peu à peu. Elle fut envoyée à Saclay pour être irradiée. Elle était accompagnée de plusieurs objets dont des bandelettes et quelques mèches de cheveux. Qui se retrouvèrent donc en vente par le biais d’Internet. Il existe évidemment des tas de justifications (Jean Michel Diebolt – l’affaire Ramsès II…) mais le fait demeure. Une bonne partie du musée de Bagdad, pillé en une après-midi, se retrouve désormais dans les garages et les tables basses des parents et amis des militaires Etazuniens (ou Amis-Requins) qui n’ont pas participé au pillage mais qu’ils n’ont pas empêché non plus. Objets plusieurs fois millénaires qui se sont retrouvés le lendemain sur le marché de Bagdad. Evidemment Indiana Jones n’était pas là. Nos amis Chinois ont une autre vision des choses et désormais n’entreprennent que des fouilles archéologiques de sauvetage. Le grand tombeau du plus grand empereur de Chine, Qin Shi Wangdi (259 210 Av. J.C.) a été tout à fait identifié mais demeure en l’état car, selon les archéologues chinois « ils ne disposent pas de moyens actuels pour effectuer une fouille qui respecte l’environnement du tombeau ». Ce qui est assez sage. Il est à noter que depuis plus de deux millénaires le tombeau n’a pas été pillé. Toutankhamon à côté de Wandi est un rappeur de banlieue. On imagine donc ce que peut contenir le tombeau de l’Empereur Jaune.

 

« Acquis de la libération »
 C’est un acquis de la Libération ! Entend-on généralement pour justifier ce qui semble incompréhensibles à ceux qui n’en bénéficient pas et qui rassurent ceux qui en profitent. Et tout est dit. On imagine des types à bérets et brassards bleu-blanc-rouge munis d’une Croix de Lorraine se réunissant pour légiférer du tout neuf. Mais dans la majorité des cas ce sont des lois pétainistes votées pendant l’occupation allemande et simplement ripolinisées par le Gouvernement Provisoire de 1945, donc dans la pagaille générale. Et personne n’y trouva rien à redire. Une universitaire Cécile Desprairies a publié un excellent ouvrage à ce sujet : « L’héritage de Vichy, ces 100 mesures toujours en vigueur » (Editions Armand Colin) avec, en vrac, l’organisation du sport en France (Fédérations sportives…) ; l’accouchement sous X ; le sport au baccalauréat, l’Ordre des Médecins, la carte tricolore du journaliste (en 1945 la Croix de Lorraine remplaça simplement la Francisque…etc. Passons sur les prémices de « la retraite des vieux », de la « Sécurité Sociale », du vote des femmes (la Loi avait été votée sous Pétain mais c’est De Gaulle qui fera publier les décrets d’application et qui tirera les marrons du feu. Et pas mal de « régimes spéciaux » justement accordés par Pétain. Cécile Desprairies récidivera en publiant, un peu plus tard « L’héritage allemand de l’occupation – 60 dispositions toujours en vigueur (Editions Armand Colin). Par exemple la nécessité d’avoir sur soi un document prouvant son identité, l’interdiction d’enterrer ou de déterrer quoi que ce soit sans autorisation…etc. C’est réellement très instructif et cela mériterait un bon coup de balais parce que cela sent quand même un peu le moisi.

 

« James Bond » 007 est le personnage imaginé par Ian Fleming devenu auteur à succès grâce à celui-ci. Auparavant il rédigeait, sans succès, des ouvrages très spécialisés sur les poissons de massifs coraliens dont il était un spécialiste réputé. Mais Ian avait une autre passion : le renseignement. Il est vrai que son frère, le très brillant Peter Fleming avait été recruté, juste avant la seconde guerre mondiale par le redoutable « Quex » Sinclair pour le compte du SIS (Secret Intelligence Service) également connu sous la dénomination de MI6. Donc par l’espionnage british. « Quex » Sinclair sera celui qui sera incarné par « M » dans les romans et dans les films. Peter savait que Ian était un inventif et lui proposa une mission extraordinaire : kidnapper Rudolf Hess, le dauphin de Hitler et son plus proche conseiller dans les sciences occultes. Ian Fleming réussit à faire croire à Hess que Churchill, également haut initié des sciences occultes (Golden Dawn…) cherchait à le rencontrer pour convenir d’une paix au plus haut niveau entre l’Angleterre et l’Allemagne nazie. C’est l’astrologue de Hitler, une anglaise au service du MI6, qui permit l’opération. Rudolf Hess « emprunta » un bimoteur Me110 et se posa dans le nord de l’Angleterre avec plus de six cents Kg de documents et fut jeté dans un cul de basse fosse dont il ne ressortira, drogué, qu’au Procès de Nuremberg. Certains experts britanniques affirment que c’est lui le rédacteur de Mein Kampf. A sa mort, après un « suicide » pour le moins étrange à la prison de Spandau, près de Berlin, où il était le seul prisonnier gardé en permanence par soixante militaires la prison fut détruite pierre par pierre sous le prétexte qu’elle ne se transforme pas en lieu de culte. Mais en réalité on chercha le « testament » de Rudolf Hess. Quoi qu’il en soit cet « auto-kidnapping » modifia probablement le cours de la guerre car les Britanniques furent mis au courant de toutes les recherches « spéciales » effectuées par les nazis aussi bien dans l’Himalaya, qu’à Montségur ou à Wewelsburg. C’est ce qui les incita à faire exécuter Reinhard Heydrich , dont les Allemands disaient qu’il était le cerveau et les couilles de Himmler le patron de la SS et de la gestapo. Ian Fleming devint donc à la suite de ce succès Officier de Renseignement de la Royal Navy comme son futur héro à qui il donna le nom d’un ami ornithologue qui travaillait également dans le renseignement. 
En quoi James Bond nous concerne-t-il ? Simplement parce que nous vivons en permanence dans un film de James Bond. Tous les « méchants » sont là. Ils ont acheté les médias qui diffusent l’information ; la presse, la radio, le télévision, internet et manipulent celle-ci comme ils le souhaitent et pour le profit de leurs affaires. Ils s’apprêtent à conquérir l’espace, à envahir la lune sinon mars, Ils ont la main mise sur la finance, l’industrie, les hautes technologies. Ils ont récupéré l’écologie (dans un James Bond c’est un acteur français, Mathieu Almaric, qui joue le rôle d’un écolo taré dans « Quantum of Solace » et qui s’apprête à remettre cela dans James Bond 22). Ils trafiquent nos aliments, les médicaments, les vaccins et répandent, probablement des virus après avoir acheté les brevets les concernant. Ce sont des malfaisants de la pire espèce. Au cinéma James Bond débarque et après quelques péripéties de bon aloi dégage le(s) méchant(s) en question et fait tout pêter dans de magnifiques effets pyrotechniques. Et se retrouve dans un dinghie avec une super nana en petite tenue tandis que « M » le félicite. Et la terre est sauvée. Pas même besoin de Greta Thunberg. Ouf ! 
Problème dans la vraie vie du monde actuel, James Bond ne débarquera pas. Tout y est sauf lui. Il s’est probablement marié avec Blofeld et se prépare un Martini-gin quelque part dans les Caraïbes. Et on est dans la merde. J’aimerai bien pouvoir faire quelque chose mais j’ai passé l’âge. Je me borne donc à constater et à mettre un peu d’encens.

 

« Lycées » Pablo Neruda, Youri Gagarine. 
C’est pas très compliqué si vous avez un ou des gamins qui vont être scolarisés dans le secondaire vous avec le choix entre deux principaux groupes de lycées. Le premier regroupe des noms ou patronymes tels que Jeanson de Sailly, Saint Louis (de Gonzague), Henry IV, Fénelon, Louis le Grand, Condorcet, Olympe de Gouges.. et quelques autres du même acabit.
Le second groupe a plutôt comme nom Youri Gagarine, Pablo Neruda, Michel Colucci, Salvador Allende, Louise Michel, Angéla Davis, Pierre Perret, Jean Zay, Jean Moulin , Georges Brassens, Jacques Brel, Éric Tabarly, Nelson Mandela, Marcel Cachin…et la liste est fort longue. 
Dans le premier cas votre progéniture aura une chance, et même plusieurs, de « faire » un Grande Ecole ou l’Université d’Assas.
Dans le second il faudra probablement se contenter de Nanterre si elle atteint le bac mais plus certainement envisager une option « technique » et dans le meilleur des cas un BTS. 
C’est l’égalité à la fois démocratique et républicaine. Ne me demandez pas à quoi correspondent les « classes CAMIF » où tout le monde parle nécessairement français et où on rencontre assez peu de « minorités visibles » et dont les deux parents sont généralement issus de l’Education Nationale. On pourrait probablement leur décerner le label « Bio » mais pas forcément éthique.

Monoglutamate de sodium ou glutamate ou acide glutamique ou GMS ou MSG ou E621. C’est la bouteille à l’encre sinon le marronnier récurrent des tenants d’une « alimentation saine » dont il serait, nécessairement exclu. J’ai été l’un des premiers à dénoncer ses excès dans mon ouvrage « L’Honorable Cuisine » paru en 1983 (Editions Encre) ainsi que dans plusieurs articles parus, à la même époque, dans « La Vie Naturelle » et « Pharmacie Naturelle » (Arys Encre). L’accusant, notamment, du fameux « syndrôme de restaurant chinois ».
Il s’agissait d’un professeur de médecine d’origine chinoise, Robert Ho Man Kwok,  qui, sortant d’un restaurant « chinois » ou du moins « asiatique » en 1968, aux USA, et qui a développé plusieurs symptômes (mal de tête, fourmillement aux extrémités, sensation d’étouffement, crispation de la mâchoire) et qu’il a attribué au glutamate présent dans la cuisine du restaurant en question. Comme il était professeur et d’origine asiatique personne n’a remis en cause son analyse et le fameux syndrôme est devenu un dogme presque planétaire. Mais il y a quelques années un groupe de médecins, également asiatiques et Etazuniens a décidé d’en savoir un peu plus sur les effets dudit glutamate. Et ils sont livrés à une série d’expérience in vivo et in, vitro, y compris sur eux-mêmes, pour vérifier les assertions de Robert Kwok. Et ils n’ont pas réussi, malgrè des doses sérieuses et répétées à reproduire la fameux syndrôme. Ce qui a été à l’origine de plusieurs études scientifiques parvenant au même résultat. Aucun rapport avec le glutamate et le syndrôme du restaurant chinois. Mais il est difficile de revenir sur un dogme qui implique, de plus, une forme de conspirationnisme industriel. Finalement il s’avère que le fameux syndrôme est causé principalement par la présence, souvent à hautes doses, de sulfites dans le vin. L’administration américaine a donc souhaité que sur toutes les bouteilles de vin figure la mention « contains sulfites » comme si sur une baguette on avait la mention « contains flour » (contient de la farine). Sans sulfites le vin a tendance à rapidement s’altérer, donc à madériser. Mais évidemment certains producteurs ont la main lourde. Mais des gros moyens et un bon lobby. Ils ont donc agi pour que la mention « sans sulfites ajoutés » soit interdite. De ce fait un gros pinardier et un vigneron en agro dynamique sont placés sur la même ligne de départ ! Le monoglutamate de sodium a été mis pour la première fois en évidence au Japon en 1908 par le Professeur Kinuae Ikeda et il nomma le fameux goût propre à cette substance « umami » (ou « original » donc  « le goût de l’origine ») Et ce sont les frères Suzuki, en 1909 qui lancèrent sa production industrielle sous le nom sous lequel il est connu au Japon : Aji-No-Moto (Essence du goût). Ajinomoto est désormais le nom de marque d’une industrie florissante que l’on trouve jusque dans les bacs à congeler de Auchan et Super U.  Mais lorsque Madame Zonzon achète des raviolis japonais, fort corrects au demeurant, elle ne doute pas que cette marque signifie simplement glutamate donc E621. L’histoire culinaire de la substance naturelle est par contre plus que millénaire puisqu’on retrouve ce « sel végétal » au Japon (Kanten), en Chine (Yangjing, Weijing), au Vietnam (Viet Tsing Bot – littéralement sel Viet), en Corée. Il fut toujours utilisé pour simplement échapper aux taxes perçues par les états sur le sel de mine ou le sel de mer. Et il est issu de la lactofermentation de légumes (chou, épinards, laitues salées) ou à la dessication de certaines algues (type Kombu). Malheureusement il possède une particularité qui n’a pas échappé aux cuisiniers fripons et aux industriels. Pas besoin de qualificatif pour ces derniers !) C’est un exhausteur de gout qui renforce donc la saveur mais qui a l’autre particularité de restreindre l’odeur surtout si elle est déplaisante. On imagine donc des crevettes pas trop fraiches. Une pincée de MSG et le tour est joué. Industriellement c’est donc pratique car un plat insipide mais dont l’odeur n’est pas avenante est vite corrigé par son adjonction. D’où nécessairement un abus évident dans son utilisation. Diverses recherches très scientifiques et très médicales permettent d’affirmer qu’il motive la fonction cérébrale en accélérant la liaison des neurones. Mais il ne faut pas le répéter car il va y avoir affluence de divers candidats aux examens et aux concours dans les buffets chinois à 11€50 tout compris. Mais je lisais ce matin un article dont l’auteur affirmait que la vérité est en train de mettre ses chaussettes tandis que le mensonge a fait le tour de la planète. Il sera donc difficile de convaincre votre cousine. mais par contre vous pourrez vous proposer pour choisir le vin blanc ou rosé ! Précisons à tout hasard que j’ai bossé plusieurs années en tant que cadre dynamique et même de direction dans l’industrie agro-alimentaire. Mais que je n’ai plus AUCUN rapport avec ces gens.

 

 

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