Les secrets de la diététique chinoise
par Georges Charles aux Editions Ellébore
Parution en librairie le 10 mai
Prix conseillé 20€ ISBN 979-1-02300-104-4
L’auteur
Georges Charles, spécialiste de la médecine chinoise et des arts martiaux, en particulier du Qi Gong est reconnu jusqu’en Chine comme « Maître Héritier » (Shengren Daoshi) d’une lignée remontant au XIIe siècle. Auteur de plusieurs ouvrages, il a également été rédacteur au sein du groupe de presse Arys (La Vie Naturelle), rédacteur en chef de la revue Tao-Yin et fondateur des Arts Classiques du Tao qui regroupent plus d’une centaine d’enseignants.
La diététique chinoise est l’un des cinq piliers de la Médecine Traditionnelle Chinoise qui considère l’entretien de l’énergie vitale comme la base d’une vie harmonieuse et équilibrée. Dans cet ouvrage, Georges Charles, disciple du Maître Wang, nous enseigne les principes alimentaires de base de cet art millénaire : quels aliments consommer et quand, comment les préparer, comment les cuire, etc. Produits asiatiques, fruits, légumes, conserves traditionnelles, sauces, assaisonnements, pâtes alimentaires, ustensiles de cuisson…Ce guide complet regroupe tout ce qu’il faut savoir pour prévenir les déséquilibres de l’organisme et les maladies, booster sa santé, retrouver la ligne et surtout se régaler. Car en plus de tous ses bienfaits sur la santé, la diététique chinoise propose des recettes simples, savoureuses et économiques.
Un mot de l’auteur
Il ne s’agit pas d’un livre de recettes mais d’un complément actualisé à mes précédents ouvrages sur la cuisine et la diététique chinoises à savoir « L’Honorable Cuisine » (Editions Encre 1983) et « La table du Dragon » (Chariot d’Or 2000) ainsi que du cours vidéo « Les secrets de la cuisine chinoise des Cinq Eléments » (Terra-éditions 2014).
J’ai surtout choisi d’orienter mes recherches sur les grands textes classiques, comme le Livre du Rituel (Liji ou Li Ki), qui traitent des fondements de l’énergétique chinoise et qui sont injustement oubliés au profit de théories très récentes comme la macrobiotique qui dénaturent la conception classique de la nutrition et qui apportent une vision très restrictive et partiale de celle-ci.
Je rappelle que dietos qui a donné le terme de diététique signifie en grec privation. Originellement la diététique est la privation de nourriture (mettre quelqu’un à la diète c’est le priver de manger !). Par principe on apprend donc surtout ce qu’il ne faut pas manger. Et la liste s’allonge de jour en jour au gré des tendances de mode. Cela a donné naissance à un nouveau terme utilisé dans le milieu médical qui est l’orthorexie. L’anorexie est le fait de ne pas manger ou de manger très peu. L’orthorexie est le fait de se conformer à des dogmes « orthodoxes » et de manger de moins en moins de choses pour diverses raisons. Mais qui finit par aboutir au même problème médical que l’anorexie ; dénutrition, carences graves, fatigue continuelle et dépression, problèmes de santé extrêmes pouvant conduire à la mort pure et simple. Parce qu’on oublie de rendre aux mots leur juste valeur.
Combien sont celles et ceux qui savent que végan (vegan) signifie originellement « vegetalian no gluten ». Donc sans aucun produit d’origine animale (miel y compris !) mais également sans aucun produit contenant du gluten…et probablement même du soja ! Sachant que le végétalisme existe en Chine depuis deux millénaires mais où on remplace les produits d’origine animale par du gluten (le seitan japonais) ou du soja (le tofu) on comprend que l’on se tourne peu à peu vers une autre forme d’extrémisme voire de fondamentalisme alimentaire dont on mesure mal les conséquences sur la santé et même sur l’environnement.
On n’est plus dans un système de sagesse mais bel et bien dans une forme de terrorisme alimentaire où, justement, les adeptes, et finalement ceux qui ne le sont pas, finissent par être terrorisés. J’ai cessé d’organiser et de diriger des stages de cuisine et de diététique chinoise à partir du moment où je me retrouvais en face de participants qui ne mangeaient plus rien ou du moins pas grand-chose et qui se créaient de multiples interdits que les religieux les plus fanatiques n’auraient pas désavoué. Cela me semblait très éloigné de la table traditionnelle chinoise où chacun choisit ses plats, du carnivore à l’omnivore en passant par le végétarien et le végétalien sans imposer son fait à autrui ni l’injurier. Chacun doit être libre de penser et de manger comme il lui semble, dans le respect du bon sens, sans être obligé d’imposer son point de vue ou de se faire imposer un point de vue. La table et le repas sont moment de partage et de convivialité et non de conflit de type guerre de religion.
Jadis l’intolérance alimentaire c’est que vous ne supportiez pas un produit, un aliment, comme la mayonnaise par exemple. Actuellement l’intolérance alimentaire s’est étendue aux personnes : on ne tolère pas quelqu’un qui mange de la viande de porc, des crustacés, des laitages ou ce qui n’est pas autorisé par le Dr Machpro qui, comme Jeanne d’Arc a entendu des voix. On n’est pas très loin de l’inquisition ! Les Torquemada sont désormais légions et vous feraient bien subir la question si vous ne respectez pas leurs interdits et leurs ukases ou, simplement, si vous les contestez. C’est en réaction a cette nouvelle tendance que j’ai décidé d’exhumer des textes de grande sagesse qui ont pour certains plus de trois millénaires et qui pour d’autres ont été rédigés par Confucius lui-même ou au moins par ses disciples. Preuve que l’alimentation était déjà quelque chose de considéré comme très sérieux. Il y a quelques jours un reportage télévisuel annonçait que certaines mutuelles allaient moduler le montant de leurs primes en fonction des habitudes, notamment alimentaires, de leurs clients. Il y a quelques années j’avais déjà publié un édito sur ce sujet comme quoi la réalité dépasse souvent la fiction !
https://www.tao-yin.fr/pagenonconsultable2021/edito/syndrome-pizza.htm
Quoi qu’il en soit dans cet ouvrage vous trouverez comme principaux chapitres !
- Les grands classiques de la Chine et la nutrition
- Les produits : ce qui sert à préparer les aliments
- La préparation des aliments et leur cuisson
- Les perturbations climatiques et énergétiques
- Un lexique utile
- Des tableaux sur le classement des aliments en fonction des Eléments, de leur nature, de leur polarité Yin/Yang (couleurs, saveurs, odeurs, textures, cuissons…)
Bonne lecture et surtout bonne cuisine.
GC
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