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Stage de bâton long, de Qigong du Tao (Daoyin Qigong) et de Xingyiquan (Hsing I Chuan) de l’Ecole San Yiquan avec Georges Charles.

Dans la tradition  chevaleresque chinoise, le Bâton (Kwon ou Gun) est considéré comme la « Mère de toutes les Armes ». Il se rattache à l’Elément Terre (Tu) qui se situe au centre (Zhong) et qui symbolise l’équilibre. Les quatre autres armes essentielles sont l’Epée (Jian ou Kien) qui représente le Feu, le Sabre (Dao ou Tao) qui représente le Métal, la Lance (Jiang ou Kiang) qui représente le Feu et la Hallebarde (Guan Dao ou Kuan Tao) qui représente le Bois.
Le bâton représente symboliquement la base et le sommet de la hiérarchie, comme le bâton du simple pélerin et la Crosse Papale. C’est originellement l’arme du paysan (Gongmin) mais qui peut évoluer en fléau, en fourche, en arc, en lance, en hallebarde et dans toutes les armes de hast (armes longues munies d’un manche).
C’est aussi ce qui relie la Terre et le Ciel dans la verticale (gnomon) et qui peut donc indiquer l’heure solaire. Horizontalement c’est un instrument de mesure. Nunchaku (Okinawa) désigne simplement « deux shaku » ou « deux coudées ». Rokushaku dédigne « quatre coudées ». Symboliquement il mesure donc le temps et l’espace. La verticale et l’horizontale. Donc le Yin/Yang. L’équilibre et la juste mesure.
La forme de bâton transmise par Georges Charles est principalement celle de la Famille (Clan) Wang de Yue d’où était originaire Wang Zemin (1909 2002) qui lui transmit son Ecole. C’est le Bâton de la Mante Religieuse des Sept Etoiles du Nord.
Georges Charles, lui-même, pratique le bâton depuis les années 1960 qu’il étudia lorsqu’il était élève de Maître Henry Plée qui devint officiellement au Japon 10eme Dan de Karatedo (karaté). Faites la calcul : soixante deux ans de pratique et près de 50 ans d’enseignement et donc de transmission. C’est ce qu’on peut nommer une certaine expertise et même, probablement, une certaine maîtrise. Et c’est pour cela qu’il prend toujours grand plaisir à enseigner aux plus jeunes.

Georges Charles en 1960 chez le Maître Henry Plée. Il est le 3eme à partir de la gauche.

 

Kao Yuen Choai – Immortel Taoïste. Le Médecin Transcendant. Il est armé d’un « baton merveilleux » (Ling Gun) (archive personnelle de Georges Charles)

 

Le Maître Liao Wu Chang en 1976. Un vieil ami de Georges Charles et sa barre à mine recouverte de peau de serpent. Elle pesait plus de 20kg ! (Taipei Taiwan)


Daoyin Qigong (Tao Yin Chi Kun) ou Qigong du Tao

Georges Charles transmet « La Petite Réalisation du Joyan Ecarlate » issue du Lingbaoming (Ling Pao Ming) qui est l’une des trois principales tendances, avec le Jindan (Pilule de Cinabre) et le Maochan (Montagne de Longévité), des « Praticiens du Tao » (Tao Kiao ou Daojiao). Il a commencé son étude en 1969 aux USA dans un centre taoïste dirigé par Shen Tian Shi (Titre de Maître Céleste Initié) (Ray Huang ou Huang Renyu – 1918 2000) qui fut l’un des assistants chinois de Joseph Needham de Cambridge. C’est lui qui le recommanda auprès de Wang Zemin (Wong Tse Ming à Hong Kong ; Wong Tai Ming en France -1909 2002), initié de cette pratique, et qui transmit la succession de son Ecole à Georges Charles en 1979. Cette Ecole a pour but de réaliser l’harmonie entre le microcosme humain et le macrocosme du Tao (Dao) en utilisant consciemment des intermédiaires comme l’arbre, la montagne, les nuages. L’univers n’étant, somme toute « qu’une chiure de mouche dans la sandale du Bouddha ».

Statuettes et terre cuite de pratiquants de Qigong Dynastie Tang. Pratiques d’automassages.

 

Georges Charles enseignait le Tao Yin Qigong dans les années 70. Ce n’est pas un « poulet du jour ! »

Xingyiquan ou Hsing I Chuan – Le Poing de l’Intention prenant Forme.

Le Xingyiquan est un nom générique désignant plusieurs écoles de diverses tendances.
C’est avec le Taijiquan (Tai Chi Chuan) et le Baguazhang (Pa Koua Tchang) l’un des trois principaux Arts du Poing de l’Interne. Son origine profonde remonte à Yue Fei (1103 1142), un général qui adapta l’art de la lance au combat à main nue. Ce fut « La Longue Main de Yue Fei » qui devint par la suite « Liu He Yiquan » « Le Poing de l’Unité des Six Harmonies ». Cette pratique se transmit jusqu’à nos jours dans diverses tendances. Celle que Georges Charles transmet en tant que « Maître Héritier de Cinquième Génération » (Shengren Daoshi) est la « Branche du Hebei » aussi nommée « Forme Evolutive » (Ziran Men). La sucession est la suivante : Li Laoneng ; Guo Yunshen ; Wang Xiangzhai ; Wang Zemin et Cha Lishi (Georges Charles).
Le nom de l’Ecole de Georges Charles est San Yiquan (Poing des Trois-Un). Cette Ecole est principalement basée sur les « Cinq Eléments » (Wu Xing) : Eau ; Bois ; Feu ; Terre ; Métal.
La transmission provient de Wang Xiangzhai mais également du fils de Guo Yunshen, Guo Shu qui la tansmit en secret à Wang Zemin et à la fille de Wang Xiangzhai, Wang Yufang décédée en 2012.
Cette transmission s’effectue toujours dans le respect de la tradition.

Li Laoneng ou Li Nengjan (1842 1919) Fondateur de la Branche du Hebei du Xingyiquan. C’est pour cette Branche le « Maître Héréditaire ». Notez qu’il tient un « éventail de fer » (Tie Shan). C’est la première fois que cette photo sort de son domicile qui est désormais un musée.

 

Stèle Franco Chinoise du Mémorial du Xingyiquan dans le Hebei (détail). Georges Charles est probablement le seul « non-chinois » a être reconnu en Chine comme « Maître Héritier » d’une école remontant au XIIe siècle. Le nom de son Ecole figure donc sur la plaque mémorielle franco-chinoise.