L’Année du Bœuf de Terre

OU DU BŒUF JAUNE DE L’ETABLE par Georges Charles

Carte de Nouvelle année pour le Boeuf de Terre Le Boeuf c’est du carré ! En Orient comme en Occident le boeuf est bien vu.

…OUAIS ? Le Boeuf rassure car il représente le labour donc le travail bien fait ! C’est une bien brave bête. Mais attention quand même à ne pas trop le chatouiller, le boeuf.

Depuis la nuit des temps il nous accompagne. Il fut d’abord gibier comme en attestent les fouilles de Longupo, en chine, où a a retrouvé un atelier d’ équarrissage préhistorique datant de deux millions d’années (Sciences et avenir avril 2006) et comportant des os de bovidés *. * Deux millions d’années, vous avez bien lu

Il représenta pour nos ancêtres, dans les grottes ornées, la force chtonique, la puissance de la terre. Puis il fut le compagnon du laboureur depuis la plus haute antiquité. Il précéda le cheval comme moyen de transport. Et il n’est devenu, que tardivement, animal de boucherie. S’il ne bénéficie pas comme le chien de titre de « meilleur ami de l’homme » ou comme le cheval de « plus noble conquête de l’homme » c’est, probablement, parce qu’il était déjà là avant mais avait se faire discret. Ce n’est probablement pas tout à fait un hasard si on fait naître le petit Jésus à coté d’un boeuf. Celui-ci a donc toujours été, en Orient comme en Occident, considéré comme un animal utile, bienveillant et protecteur.

Mais attention derrière le boeuf de terre il y a le taureau de feu ! Et même le taureau fou Charlie Chaplin, Jean Cocteau, Charles Trenet, Walt Disney Mais aussi Adolf Hitler, Napoléon, Salazar sont natif de l’année du Boeuf de Terre !

Précisons tout de suite que, concernant l’astrologie chinoise, il est bel et bien question du boeuf (Niu – caractère 3682 du dictionnaire Ricci et 93e des 214 radicaux du Kang Hsi Tzu Tien) et, par extension de la vache et même du taureau.

Il faut rendre à César ce qui est à César et à chacun ce qui lui est du aurait pu dire Confucius s’il n’était né avant Jules. Originellement le buffle se dit Shuiniu, littéralement « boeuf de l’eau ». En un mot comme en cent, un boeuf de terre, de métal, de bois ou de feu demeure un boeuf et seul le boeuf d’eau a droit à la prestigieuse appellation de buffle. Appellation qui fait tout de suite plus orientale, donc plus « chinois ». De même le yack est Shanniu « boeuf de montagne » ou Maoniu « boeuf à toison » et le zébu Liuniu est le « boeuf à bosse » .

Donc, si il est question d’astrologie chinoise et de Chine, plus des trois quart des Chinois n’ont jamais vu un buffle, sauf dans un zoo. Ce qui est très différent des Vietnamiens, Cambodgiens et Laotiens qui y sont habituellement plus habitués quand ils ne sont pas nés dans le treizième. Il est vrai qu’il y a encore cinquante ans près de la moitié des Chinois n’avaient jamais vu un grain de riz puisque vivant dans le nord de la Chine ils consommaient du blé !

Mais allez raconter cela à votre concierge et vous allez passer pour un crétin des Alpes. Malgrè tout, et surtout malgré tous, ou presque, nous avons délibérément choisi de vous parler du boeuf et non du buffle même et surtout si les photos de ce dernier sont très décoratives.

Cela est un Yack. Certes. Avec dessus notre ami Daniel Collin. De l’Association Assistance Médicale Toit du Monde Et ce n’est pas en Chine mais dans l’Himalaya !

Et ceux-ci sont des buffles, littéralement des « boeuf d’eau » qui sont souvent dirigés par des enfants beaucoup mieux que par des adultes !

Et qu’on représente dans l’imagerie bouddhique symbolique de la « domestification du boeuf » Notez le symbolisme stellaire qu’on retrouve dans certaines grottes ornées (voir plus loin le bison de la grotte de Niaux)

Et lui c’est le « Boeuf Judoka » croqué par Patrice Vaidie !

Le Boeuf de Terre Jaune de l’étable: 1889 1949 2009

L’ANNEE DU BOEUF

Question directe : le boeuf est-il un mufle ? Dans tous les cas celui-ci nous semble bien sympathique ! Mais il n’aime pas se laisser marcher sur les pieds. Astrologie Chinoise : l’Année du Boeuf de Terre Natifs de l’Année du Boeuf : 1913 ; 1925 ; 1937 ; 1949 ; 1961 ; 1973 ; 1985 ; 1997 ; 2009 ; 2021 ; 2033 Année du Boeuf Ji Chou de terre jaune de l’étable L’Année du Boeuf de Terre Ji Chou (Ki Tcheou) ou « Boeuf Jaune de l’étable  » débute en France dans la nuit du 25 au 26 janvier 2009. Elle correspond au 6eme jour du 12eme mois de la 25eme année lunaire.

Ji est le 6eme « Tronc Céleste Yin » ( Yi Tian Gan) qui représente le Palais Central où réside l’Etoile Polaire (Tai Yi) et est rattaché à l’élément Terre (Tu)

Chou est la deuxième « Branche Terrestre Yin » (Wu Di Zhi) qui représente l’enfant originel, donc l’embryon, engendré par les forces de la nature. Cela symbolise la lune, l’heure des bourgeons, la fin de l’hiver annoncée. Elle est également attachée à la Terre.

Cette année du Boeuf Jaune de Terre Ji Chou est donc naturellement placée sous le signe de ce qui émerge de la profondeur, la jeune pousse, pour s’élever vers le sommet, l’étoile polaire tout en conservant le centre et l’équilibre donc la rectitude.

C’est en quelque sorte comme si le boeuf de terre protégé par la douce chaleur de l’étable s’apprètait à sortir et à se laisser guider par l’étoile polaire pour trouver son chemin dans l’obscurité.

Une image valant dix mille mots, n’en déplaise aux bateleurs de foire, voici celle du Boeuf de Terre de l’année Ji Chou le 26 janvier 2009 !

Et ce qu’il doit et veut devenir ! Il va avoir du boulot, sinon du dur labeur. Le Boeuf Jaune des Highlands, lointain cousin de l’Angus.

Il s’agit donc d’une année TAI YIN liée à la TERRE mais subissant l’influence profonde de la TERRE (Tronc céleste et Branche terrestre) et aboutissant finalement au tonnerre et à l’humidité avec des risques d’innondations. Cet excès est compensé par deux influences subtiles du FEU (céleste)et de l’EAU (terrestre). Le Boeuf représente en effet la polarité Yin et la saison hivernale. Ses périodes les plus favorables seront donc Yu Shui (Eau de Pluie) du 20 février au 5 mars 2009 et Xiao Han (Petite Froidure) du 5 au 21 Janvier 2010. Energétiquement c’est donc un Boeuf de Terre, de Feu et d’Eau. C’est « Le Boeuf qui va à la recherche du Printemps » Les années du Boeuf de Terre sont généralement favorables à tout ce qui s’inscrit dans la durée et qui est basé sur du concret, du stable, du solide. Elles sont généralement propices à tout ce qui possède de solides fondations. Natifs de l’Année du Boeuf de Terre 1889 : Charlie Chaplin ; Adolf Hitler ; Jean Cocteau ; Abel Gance ; Jean De Lattre de Tassigny ; Antonio de Oliveira Salazar Natifs de l’Année du Boeuf de Terre 1949 : Maxime le Forestier ; Antoine Waechter ; Niels Arestrup ; Thierry Ardisson ; Philippe Starck ; Franz-Olivier Giesbert ; Alain Chamfort ; Fanny Ardant ; Dominique Strauss Kahn ; Marie-Georges Buffet : Guy Carlier ; Jacques Weber ; Richard Gere ; Bruce Springsteen ; Pedro Almodovar ; Nicolas Peyrac ; Sigourney Weaver Autres natifs de l’année du Boeuf …1913 ; 1925 ; 1937 ; 1961…. Clarck Gable ; Eddie Murphy ; Georges Clooney ; Jack Lemon ; Jack Nicholson ; Jane Fonda ; Jessica Lange ; Jim Carrey ; Meryl Streep ; Richard Nixon ; Rock Hudson ; Shirley Bassey ; Pierre Boulez ; Charles Trenet ; Walt Disney et Van Gogh ; Napoléon. Il est amusant de constater que l’année du Boeuf de Terre est celle de Jean Cocteau, Charlie Chaplin, Abel Gance…Mais aussi celle de Adolf Hitler, Napoléon, Salazar ! C’est l’année favorable à de nombreuses vocations artistiques à long terme. Et surtout à la mise en scène. Il est à regretter que Hitler ne soit pas demeuré artiste peintre et qu’il ne fut pas reconnu comme tel. Il ne faut donc jamais s’opposer aux vocations initiales !

Le boeuf charolais de nos campagnes Les années du Boeuf : Boeuf de Terre Ji Chou (Yin) : du 31 janvier 1889 au 21 janvier 1890 Boeuf de Métal Xin Chou (Yin) : du 19 février 1901 au 7 février 1902 Boeuf (Buffle) d’Eau Gui Chou (Yin) : du 6 février 1913 au 21 février 1914 Boeuf de Bois Yi Chou (Yin) : du 25 janvier 1925 au 12 février 1926 Boeuf de Feu Ding Chou (Yin) : du 11 février 1937 au 30 janvier 1938 Boeuf de Terre Ji Chou (Yin) : du 25 janvier 1949 au 16 février 1950 Boeuf de Métal Xin Chou (Yin) : du 15 février 1961 au 4 février 1962 Boeuf (Buffle) d’Eau Gui Chou (Yin) : du 3 février 1973 au 22 janvier 1974 Boeuf de Bois Yi Chou (Yin): du 20 février 1985 au 8 février 1986 Boeuf de Feu Ding Chou (Yin) : du 7 février 1997 au 28 janvier 1998 Boeuf de Terre Ji Chou (Yin) : du 26 janvier 2009 au 13 février 2010

Boeuf de Métal Xin Chou (Yin) : du 12 février 2021 au 1er février 2022 Boeuf (Buffle) de l’Eau Gui Shou (Yin) : du 31 janvier 2033 au 18 février 2034

Et la vache de Holstein venue des plats pays

Dont la génétique un peu trop combinée pour en faire une usine à lait est probablement à l’origine de la vache folle quand on lui fait manger de la viande ! Une vache ça mange de l’herbe et du bon foin ! Le Boeuf et les Cinq Eléments : Le Boeuf de Terre est le « Boeuf de l’étable » et est représenté de couleur jaune Le Boeuf de Métal est le « Boeuf maritime » et est représenté de couleur blanche Le Boeuf de l’Eau est le « Buffle de la rizière » et est représenté de couleur noire Le Boeuf de Bois est le « Boeuf dans le pré » ou « Boeuf de la barrière » ne pouvant pas le peindre de couleur verte ou bleue (bien qu’il en existe de très beaux exemplaires en porcelaine) on le représente blanc et noir couché sous un arbre ou beige à coté d’une barrière verte !

Le Boeuf de Feu est le « Boeuf du Foyer » ou « Boeuf du Sacrifice » et on le représente d’une couleur rouge Le Boeuf représente la 9eme des 28 mansions (maisons ou palais) célestes Il se situe mensuellement en Hiver (Eau) dans une période incluant décembre (qui est son mois favori) et une partie de janvier. Son heure (veille de deux heures en fait) correspond au Méridien du Foie entre 1 heure et 3 heures du matin. Il correspond à l’Orient Nord/Nord-Est Le Boeuf possède des affinités avec le Serpent (She) et le Coq (Ji) mais a quelques difficultes avec le mouton (alias bélier, chèvre ou bélimouchèvre) (Yang). Boeuf, Taureau, Buffle, Yack, zébu et même vache c’est du pareil au même !

Niu – le Boeuf mais qui se représente très souvent, en Chine, sous la forme d’un veau ! Le veau et l’enfant sont le symbole de ce qui demeure à accomplir. Du bon usage de l’astrologie chinoise A force de vouloir en faire de trop, on finit par dénaturer le propos puis à l’enfermer dans un concept restreint limité à l’exportation et aux curiosités de salon. L’astrologie, ou l’horoscopie, chinoise, orientale ou même occidentale, généralement issue du moyen-orient, n’a pas pour but de prédire l’avenir mais de préciser, ou de comprendre, une situation évolutive en fonction de l’observation de phénomènes passés ou à venir. Elle est basée sur les mêmes principes qui régissent le Yijing (Yi King ou I Tching)qui est simplement le « traité du changement » (Book of Change). Dans ce sens, chaque événement a un passé, un présent, un futur et est à l’origine de « quelque chose encore » qui demeure indéfinissable. Il existe donc un événement, un changement, une évolution et une adaptation. Ce que certains ont voulu résumer par « mutation ». Mais ce concept abstrait est évidemment très mal compris en Occident où la chose semble partir de rien pour arriver nulle part. C’est le système rationaliste du « Big Bang » d’origine et de la « Géante Bleue » terminale. C’est l’individu compris entre l’acte de naissance, ou le baptême et le certificat de décès ou l’enterrement. Il faut bien, ici, qu’il y ait un début et qu’il y ait une fin. Et qu’au Septième Jour Dieu se repose. Depuis il ne fait donc plus rien. Certains croyants, néanmoins, pensent qu’il existe peut-être quelque chose après. Pourquoi alors n’existerait-il donc rien avant ? Dans cette hypothèse la prédestination est très différente du destin dans le simple fait que la première peut, et doit, subir diverses influences. Donc rien n’est encore joué. Avant il pré-existe, après il subsiste. Tout reste à faire pendant. Entre nous, concernant le Yijing il ne peut donc y avoir de « créateur », de « mouvement créateur », d’ « élan créateur », de « création » et patatapeti et patatipata pas plus qu’il ne peut y avoir d’accomplissement ou, pire, d’achèvement (Pan !) qui sont des conceptions tout aussi occidentales que l’univers, Dieu ou la démocratie. Il serait plus juste de parler de « révèlation » ou d’action initiale et de dénouement. Avant l’action il y a quelque chose, après le dénouement il existe autre chose. Pour l’astrologie chinoise classique il en va de même. Avant il y a quelque chose, après il y a « autre chose encore ». Et pendant il y a des images qui peuvent influer sur la perception des événements et sur votre comportement. Donc sur le sens des choses. C’est en ce sens que la pré-destination n’exlut pas la possibilité de modifier le sens de la destinée. L’astrologie est alors un outil permettant de mieux appréhender les circonstances et de ne pas être esclave de son destin. C’est simplement une compréhension symbolique des phénomènes qui nous entourent sur un autre plan que celui de la « raison ». Tout est-il bien raisonnable en ce bas monde ?

Un taureau de race Aubrac à Paulhac en Margeride

Et un rejeton tombé de la dernière averse toujours à Paulhac Il n’est pas nécessaire de se déguiser en Chinois pour pratiquer du Qigong ou du Taijiquan ! Il n’est pas non plus nécessaire de déguiser le boeuf en buffle pour mieux comprendre l’astrologie chinoise. C’est Wang Zemin (ou Wang Tse Ming ou Wang Tai Ming ou Tai Ming Wong) mon professeur chinois (un professeur est plus qu’un Maître !) qui m’a permis de comprendre cela il y a déjà fort longtemps. Réfugié politique en France afin qu’on lui foute la paix, il avait choisi de se déguiser en Vietnamien en choisissant délibérément de prendre une identité vietnamienne et de vivre dans le quartier Vietnamien, en l’occurence rue Monsieur le Prince. Et rien ne ressemble plus à un Vietnamien du Nord qu’un Chinois du Sud, ce ne sont pas les anciens de l’Indo qui me contrediront. Ce qui ne l’empèchait nullement de demeurer Chinois et de le redevenir lorsqu’il a pris sa retraite. Et dans les années soixante dix il m’expliquait déjà que concernant le calendrier il lui fallait bien faire attention de bien remplacer le boeuf par le buffle et le lièvre pour le chat au risque de trahir son identité véritable. Et il me racontait la mésaventure d’un autre Chinois, arrivé en France en 1949, et qui était considéré, en Chine, comme l’un des « cinq couteaux de Canton ». Donc comme l’un des cinq meilleurs cuisiniers de cette ville gastronomique. Et qui voulut proposer aux Parisiens la cuisine qui avait autrefois fait sa fortune en Chine. Et qui fit un bide avec ses plats géniaux mais inconnus en Occident. Comme il n’était pas totalement idiot avec il se rendit dans le quartier vietnamien avec Wang et essaya les plats qui « marchaient bien ». Une semaine plus tard sa carte avait été modifiée et comportait des pâtés impériaux, des crevettes à l’ananas, du boeuf au curry et des bananes flambées et il faisait salle comble. Il fut alors considéré comme l’un des « meilleurs chinois de Paris » par deux critiques gastronomiques bien connus. Et il ne confectionna plus son « canard fumé au camphre et au thé » et ses « crevettes coup de tonnerre » que pour Wang et quelques amis Chinois triés sur le volet. Cela n’a rien à voir avec l’astrologie, certes, mais l’astrologie elle-même n’a pas grand chose à voir avec l’astrologie. Alors ! Boeuf, buffle (un boeuf qui est un mufle), taureau, vache et même zébu (et j’ai plus soif) et pourquoi pas boeuf musqué et autres bovidés c’est, pour ainsi dire, du pareil au même. Ce qui importe c’est l’image que vous vous en faites et que vous ressentez comme celle qui vous motive. Le reste n’est que balivernes et bananes flambées. Et la maison vous offre un Saké !

Le bison de Ruynes en Margeride Le deuxième animal du zodiaque chinois. Mais pas le second !

Le Boeuf ou le Taureau ? Pour simple rappel des faits, longuement expliqués dans l’exposé sur le Rat de Terre, le Bouddha convoqua donc les animaux afin qu’il viennent lui rendre hommage. Ceux-ci étant très sympas acceptèrent ce principe alors qu’ils auraient fort bien pu en rester là. Le Boeuf se mit le premier en chemin. Mais le Rat, se doutant d’une combine, sauta sur la nuque du Boeuf et se laissa transporter. Lorsque le Boeuf s’inclina devant le Bouddha, ce qui ne coûte rien à moins d’avoir des rhumatismes, le Rat tomba dans les mains de ce dernier qui s’extasia, quel naïf, que ce charmant animal fut le premier à lui rendre visite. Le Rat devint alors le premier animal cyclique. Et le Boeuf, fort bon joueur, la ferma pour l’éternité et devint donc le symbole de l’abnégation, du courage et de la sagesse. Il fallait que ce fut dit. Mais deuxième ne signifie pas second car il n’est pas derrière mais dessous, ce qui est fort différent. Il existe une image permettant de mieux faire comprendre ce fait, une image militaire qui consiste dans l’un des refrains des Bataillons de Chasseurs. « Si le Premier Chasseur a des c….au cul, c’est le Deuxième qui les lui a foutu ». Clair ? Donc si le Boeuf n’est pas le premier il n’est pas non plus le second. Il a été sympa avec le Rat. C’est un bon camarade, le Boeuf. Mais il ne faut pas trop le chatouiller quand même. Il a des relations, la preuve, Bouddha. Mais aussi Laozi, alias Lao Tseu, le Sage, celui du Daodejing, pardon du Tao Te King. Celui qui, comme les nouveaux philosophes, a une carte de visite avec marqué dessus « Philosophe et Ecrivain » avec deux majuscules. C’est comme ça qu’on les présente à la télé – Machin Truc, Philosophe – pas Docteur en philosophie ou Professeur de philosophie, non, Philosophe. Cela classe son type.

Un nouveau philosophe en action ! Donc Laozi Philosophe et Ecrivain. Pourquoi écrivain ? Parce qu’il a écrit, non dicté, un livre qui se vend toujours bien. Le Boeuf aime bien les salons littéraires. Surtout si il y a un buffet et des attachées de presse accortes. Il aime aussi bien la philosophie. Mais chinoise et un peu ancienne. Donc pratique puisqu’on y parle même de lui au Chapitre III de Zhuangzi. BHL c’est pas son truc, et on le comprend un peu.

Mais soyons sérieux et revenons à nos boeufs !

Le taureau de Laguiole : un sacré morceau ! Le Boeuf est taciturne mais il adore être entouré d’amis. Le Boeuf est courageux mais réfléchi et patient. Le Boeuf a le sens du devoir mais il n’aime pas trop les récompenses ni les décorations. Le Boeuf est tenace et d’une grande probité intellectuelle mais il peut aussi faire preuve d’obstination voire de fixation. Le Boeuf est très attaché à ses proches et à ses biens mais il sait malheureusement être possessif et dépendant. Le Boeuf aime ce qui est solide, stable, confortable, abouti. Le Boeuf est laborieux, entêté mais bien organisé. Le Boeuf est susceptible mais heureusement fort peu rancunier. Le Boeuf est confiant, surtout en lui-même et en sa force et sa persuasion. Le Boeuf aime rendre service à condition que cela ne perturbe pas son train-train habituel ni ne remette en cause son jour de congé. Le Boeuf possède le sens inné du temps et de ce fait est économe. Le Boeuf aime pourtant marchander et ergoter jusqu’à obtenir satisfaction. Le Boeuf inspire confiance et respect, souvent mérité. Le Boeuf est persévérant, inflexible, pragmatique et autoritaire mais prudent. Que dire alors de la Vache ?

Des sympathiques vaches de la race Salers qu’on croirait venues d’Egypte

Mérite-t-elle réellement sa réputation de vache ? Simplement parce qu’elle a décidé de ne pas se laisser faire et de tirer le taureau par le bout du nez ?

La Reine suisse : une belle vache ! Il ne fait pas bon s’y frotter

Et le Taureau ce cavaleur de jupons prêt à se jeter tête baissée sur n’importe quel bout de chiffon pourvu qu’il remue un peu de manière provocatrice ? Et qui est si fier de ses attributs virils. Et le Buffle qui n’est somme toute qu’un boeuf un peu mufle qui se vante de sa belle paire de cornes et de son attirance pour ce qui est vaseux mais qui se fait tout petit devant un gamin muni d’un simple roseau qui est capable de le mettre au labeur. Et le Veau qui, depuis De Gaulle, représente le Français moyen taillable et corvéable à merci et qui en redemande encore.

Et celui-ci de Paulhac en Margeride n’est pas mal non plus ! Le Boeuf de Terre Jaune de l’étable : 1889 1949 2009

Et un taureau d’Aubrac qu’on ne risque pas d’atteler ! C’est le Boeuf Jaune Ji Chou de l’étable qui arrive le 6eme jour du 10eme mois de la 25eme année d’un cycle de soixante ans commencé en 1984. Ji (Ricci 379) est le 6eme des Troncs Célestes (Tian Gan) d’essence Yin et qui signifie à soi, personnel, propre. Symboliquement cela représente aussi le Palais Central ou réside l’Etoile Polaire (Tai Yi).

Le bison de la grotte de Niaux (Ariège) Les « rationalistes » que sont les préhistoriens voient dans les cupules les trace d’un ancien « rituel magique lié à la chasse ». Point. En fait si on se réfère à la tradition chinoise qui utilise très fréquemment le symbole du « boisseau » ou des « sept étoiles » (Qie Xing), donc l’image de la « grande ourse » on retrouve ici une « image symbole » (Xiang) très semblable. L’oeil du bovidé représentant l’étoile polaire. Mais bien évidemment nos ancêtres étaient des crétins qui n’observaient pas le ciel et qui se bornaient à cribler magiquement de coups de lance les parois d’une grotte ! Crétins qui ne savaient même pas que cette constellation ne nommait la « grande ourse » !

La grande ourse actuelle. Quelle forme avait-elle réellement lorsque le bison de la grotte de Niaux fut réalisé ? Et surtout éviter de nommer la dernière étoile, celle qui « s’oppose au nord » et qui se nomme Al Kaïd (Alkaida), donc « le Caïd », « le chef », le « Boss », sinon vous risquez fort de passer un certain temps à Guantanamo !

Le Boeuf faisant partie du Palais du Septentrion (Nord) il se tourne naturellement vers cette étoile qui lui indique la direction où tracer son sillon. Chou (Ricci 1099) représente la 2eme des 12 branches terrestres (Di Zhi), également d’essence Yin , ce qui correspond au Boeuf. Ji Chou désigne donc le Boeuf « tel qu’il est », « intrinsèque », « modèle » qui est de couleur jaune (Wang) Ce qui représente énergétiquement la rate, la constitution profonde de l’individu (individis), le « moi-je » (Wo Shi), ce qui est possessif donc ce qui ne souhaite pas être divisé, partagé (dividis). Dans l’esprit du Bœuf de Terre le plaisir, ou le bonheur, comme le labeur, ne se partage pas, il se multiplie tout en demeurant entier. Et il ne comprend pas bien ceux et celles qui veulent le répartir sous la forme, bien actuelle, d’un « plaisir partagé » donc d’un plaisir mesquin, voire démocratique, que l’on divise en autant de parts que de présents. Il faut que tout le monde en profite pleinement, sans réserve, entièrement et en totalité quitte à se fâcher si quelqu’un refuse ce principe. Il est « entier comme le bois brut » dirait Lao Tseu en le comparant à la poutre faîtière (Ji) qui soutient tout l’édifice patiemment élaboré et construit malgré toutes les difficultés et les embûches. A partir de là il ne faut pas trop s’étonner que l’année du Bœuf de Terre 1889 soit l’année de Charlie Chaplin, Jean Cocteau, Abel Gance mais aussi Adolf Hitler et Salazar qui ont tous été, qu’on le veuille ou non, des metteurs en scène de génie. Mais ce qui sied admirablement à la peinture, au théâtre, au cinéma pose souvent problème dès qu’il s’agit de politique. Napoléon est aussi un natif de l’année du Bœuf de terre 1769 ! En 1949 le Bœuf de Terre vit la naissance de Antoine Waechter, de Thierry Ardisson, de Philippe de Villiers, de Dominique Strauss-Kahn, de Marie Georges Buffet, de Guy Carlier , Bruno Mégret, Alain Minc, Benyamin « Bibi » Netanyahou, Pedro Almodovar Certains ont très bien réussi, d’autres moins mais faut-il le regretter ? 1949 c’est aussi la date de la proclamation de la République Populaire de Chine. Et la fondation de l’OTAN. Le Bœuf de Terre n’est pas toujours très léger ni très subtil et, de par son intransigeance, pose parfois des problèmes. Il subit en effet une double appartenance terrestre et céleste de Terre, on dirait actuellement qu’il est « terre de chez terre » avec une influence de Feu, Yang extrême, et d’Eau, Yin extrême. C’est, en quelque sorte un « extrémiste du centre » toujours tiraillé entre deux pulsions, celle du Yin de l’eau et celle du Yang du Feu ! Mais qui manque un peu de Bois (capacité de régénération et d’action ) et de Métal (capacité de décision, de clarification). Si la Terre représente la puissance et l’équilibre dans le maintient de la position acquise il convient qu’elle soit quelque peu motivée par le Bois et contrôlée par le Métal. Bois et Métal cela correspond à la charrue. Rappelons, en passant, que le soc en métal est une invention chinoise, comme le harnais (Quand la Chine nous précédait par K.G. Temple Editions Bordas – d’après les travaux de Joseph Needham de Cambridge).

La charrue au soc de fer – estampage d’un relief chinois 2eme siècle av JC –

Or, le Bœuf de l’étable, comme son nom l’indique ne va pas labourer. Donc il faut s’attendre à du pesant, du lourd et du concret mais à peu de résultat sur le terrain. Mais en ce qui est de maintenir la position et même de bien l’ occuper, le Bœuf de Terre sait y faire. Et un peu de symbolisme oriental et occidental ! « Enfants voici les boeufs qui passent, cachez vos rouges tabliers » Brassens

Dans la tradition le Bœuf, comme le Taureau, représente souvent les anciennes civilisations chtoniennes, donc attachées au culte de la terre. C’est la force brute terrestre qui s’oppose à la force solaire des civilisations du Cheval. Le bison, l’aurochs symbolisent cette force dans la plupart des grottes ornées et sont le plus souvent disposés sur le coté droit de la paroi alors que les chevaux et les félins sont disposés sur le coté gauche.

Le Boeuf, ou le Taureau, et les chevaux de la grotte de Lascaux

Il serait alors possible d’y déceler une répartition du temps et de l’espace échappant, heureusement, au manichéisme du féminin opposé au masculin. Un aurochs, un bison, un taureau ce n’est pas une frêle donzelle qui se laisserait soumettre par un simple bourrin ! A moins qu’il ne soit monté. Ou qu’il devienne centaure. Et il faut, au moins, Hercule ou Thésée pour lui faire entendre raison. Le Bœuf représente la lignée des « anciens chefs » d’avant le Dragon (Pendragon) ou l’Ours (Arthur), de ceux qui occupaient la terre avant les conquêtes barbares ou prétendument civilisatrices. C’est le symbole du casque à corne ou du « massacre » de bœuf qu’on portait en avant. C’est l’Ecosse, l’Irlande ou la Bretagne d’avant les Celtes.

Boeuf, ou taureau, Angus d’Ecosse trouvé à Burghead dans le Morayshire Une belle bête qui pourrait symboliser les Clans avant l’arrivée des Wikings puis des Normands.

Mais que serait un Wiking sans son casque à cordes de boeuf ?

Et sans sa corne de libations ?

C’est celui qu’il faut vaincre pour prendre possession du territoire, littéralement « y poser le pied » (pedis setio). C’est celui qui se laissera diriger par le Bouvier comme le Bélier (Bélus – belliqueux, guerrier) se laisse diriger par le Berger. C’est donc « l’ancienne tradition », celle d’avant les Druides et d’avant Merlin. C’est celle que l’on retrouve dans les Runes et particulièrement dans la Rune Ur (taureau) que l’on retrouve si souvent sous cet animal dans les fameuses grottes ornées. C’est l’antique caractère chinois Li (Ricci 3006 19eme radical) qui représente la force, la puissance et que l’on retrouve dans le Gung de l’arc et dans le Gung de Kung-Fu. L’alchimiste, qu’on nomme « le laboureur » est celui qui sait utiliser cette force initiale, cette matière « brute » et entière qu’il va devoir broyer et triturer afin de la transformer puis de la sublimer. « Sans grossier pas de subtil car ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». C’est ce « grossier » servant de point d’appui qui va permettre de s’élever « jusqu’à l’étoile polaire » ou « étoile flamboyante » qui est « gardée sous le boisseau ». Le « boisseau » désigne les sept étoiles de la Grande Ourse mais que l’on nommait en Chine « Teou », la juste mesure. C’est elle qui indique le chemin, donc la Voie. Et le sillon du soc de la charrue est donc l’Oeuvre alchimique ou philosophique. Laozi, pardon Lao Tseu, ne fait qu’indiquer la Voie (Tao) et en démontrer l’efficace, la Vertu (De). En cela il « invente » le Taoïsme. Il en est l’inventeur mais au sens strict et juridique de celui qui « redécouvre ». En droit celui qui « invente un trésor » est simplement celui qui le découvre, donc qui le met à jour en retirant ce qui le recouvrait. Il n’est donc pas étonnant que Laozi soit représenté monté sur un bœuf.

Laozi ou LaoTseu sur son boeuf

Il est le « laboureur », l’alchimiste qui redécouvre, qui « invente » l’ancienne tradition, celle ou les images, les symboles, remplaçaient les mots et celle où la parole valait tous les contrats. Lorsqu’on dit que la « parole est libre et que le plume est serve » on sous entend que tout écrit est un « contrat » qui, par essence, « contracte » donc « empêche d’agir » ou « restreint l’action ». Tandis que le symbole (de symballein, ce qui réunit et ce qui éveille) en mouvement est action. Il représente à la fois deux pièces qui s’unissent, comme le joug unit deux bœufs (joug et yoga sont par ailleurs le même mot !) et qui permettent d’authentifier un message mais également deux cymbales qui se rencontrent et créent l’éveil. Le symbole ou l’image symbolique en chinois (Xiang) est représenté par la dépouille d’un éléphant mort avec les os, la peau. Il est alors convenu que considérant le symbole « il faut faire l’effort de l’imaginer quand il était vivant ». Donc en volume et en mouvement donc en vie. Le symbole qui demeure immobile « pue comme la charogne d’un éléphant ». Il est ajouté que « le symbole est à l’esprit ce que l’outil est à la main » Il permet donc de produire « autre chose encore ». Par la suite, après les conquêtes, le Bœuf est donc redevenu un symbole qui a perdu de sa superbe, comme, par ailleurs le Chien et le Sanglier (ou cochon !). Et on a du le remplacer par le taureau pour lui rendre sa virilité guerrière.

On comprend bien que ce n’est pas un veau ! Mais bel et bien un Taureau de l’élevage de Miura.

Taureau qui est toujours mis à contribution pour représenter la force virile. La Vache , ou la vache minuscule, fut moins utilisée mais on la retrouve, néanmoins, dans certaines Armes, ou armoiries, dont celle du Béarn. A ce sujet le Bon Roy Henry, soucieux de sa sécurité, ce qui ne l’empêcha d’ailleurs pas de se faire saigner comme un goret par Ravaillac qui ne tolérait plus la poule au pot le dimanche, créa le corps de la « Gendarmerie Royale », constitué exclusivement de Béarnais. Corps qui choisit évidement les armes du Béarn, soit d’or à deux vaches de gueule passant de dextre.

Les fameuses vaches rouges du Béarn ! Premières armes de la Gendarmerie Royale du bon Roy Henry Ce qui suscita le fameux « mort aux vaches ! » de la contestation

Les « vaches rouges » valurent assez rapidement aux « gens d’armes du Béarn » les épithètes de « roussins » et le cri bien connu de « Mort aux vaches ! » et la Gendarmerie, elle-même, pendant longtemps fut appelée « la rousse » et les gendarmes les « rouquins ». Image plaisante que l’on retrouve encore dans l’expression populaire « Il fait un vent à décorner un troupeau de gendarmes ».

La fameuse vache qui rit originelle de Benjamin Rabier Que je soupçonne quelque peu de se foutre de la g… des gendarmes ! Elle est très souvent copiée par les restaurateurs vietnamiens qui voient en elle un symbole de bonheur et de prospérité !

Mais on retrouve plus souvent le Boeuf ou le taureau dans les armoiries.

Le blason officiel de la Confrérie des bouchers

Le taureau de la Famille des Borgia (Italie)

Et le boeuf archêvèque des Mecklembourg (Allemagne)

Le taureau de la bonne Ville de Nimes

Le « Funiulele » symbole des jeux paraolympiques de Pékin, pardon Beijin Et là il s’agit bien d’un veau ! Europe la Déesse et Zeus le Taureau.

C’est un épisode fameux de la mythologie où la Déesse Europe est enlevée par Zeus, le tout puissant, déguisé en taureau. Mais il est amusant de constater que chacun possède sa propre « image symbole » ce qui n’est peut-être pas aussi anodin qu’il y parait. Europe semble bien consentante. Sauf dans la représentation Etazunienne quelque peu sado-maso.

Europe et le taureau sur un bas relief grec (IVe siècle av JC)

Les mêmes à l’âge médiéval !

Et une représentation onirique du XXe siècle !

Et une autre du peintre Valloton

L’Europe vue des Etats Unis ! Statue de Zeus et Europe dans un parc de Sarasota (Floride) Les mauvaises langues feront remarquer que Europe ressemble plus à Blandine et que le corps du taureau ressemble bougrement à la carte des Etats Unis. Mais ce n’est là qu’une simple coïncidence, évidemment ! Mais le Boeuf, ou le Taureau, a toujours excité l’imagination des anciens Et des artistes !

Hercule capturant le taureau de Crète

Le jeu des taureaux de Knossos

Thésée et le Minotaure

Le même minotaure vu par Picasso Quand Cocteau le vit il s’écria « Mais c’est mon Jeannot ! » Il pensait évidemment à Jean Marais.

Et le taureau de Guernica également de Picasso

Toro Bravo !

Le boeuf et l’homme vus par Lebrun LE BOEUF VU D’EXTREME ORIENT

Shen Nong, le divin laboureur, mi-homme mi-boeuf, qui est à l’origine de la pharmacopée chinoise. Il goûte les plantes pour en déterminer la saveur et la nature afin de définir leur vertu, donc leur efficacité.

Une autre graphie du caractère Niu – le Boeuf –

Le Boeuf du Nouvel an – estampage actuel –

Le très classique boeuf-médecine (Yiniu) en idéogrammes et qui est un « charme » taoïste équivalant au « bouc émissaire » de la tradition moyen orientale. On lui transfère le problème ou la maladie grâce à un rituel puis il suffit de le brûler pour en être débarrassé.

Non ce n’est pas Europe et Zeus dans une version western soja mais un boeuf de fer et une jeune chinoise qui se réchauffe les lombes !

Le très et probablement trop fameux Boeuf Wagyu de Kobe qui est massé chaque matin à la bière par de jeunes japonaises pour produire une viande sans égal. Si ce n’est celle du Blue Angus d’Ecosse ! A rapprocher de la photo précédente pour le symbole que l’on retrouve dans Zeus et Europe ! Le boeuf Wagyu de Kobe produit une viande exceptionnelle et certains éleveurs français commencent à en élever. On ne sait pas si ils frottent les boeufs à la bière tous les matins comme c’est la tradition à Kobe où on retrouve ces animaux sur les balcons ! Au vu de la folie du Sushi (et des faux sushis !) il y a fort à parier que le Wagyu va devenir à la mode ! Avant on parlait du « boeuf de Kobé » ou du « boeuf Kobé » mais Wagyu fait plus branché ! Nous rappelons aussi que le premier boeuf qui a été mangé au Japon l’a été par des Occidentaux en 1870 et que ce boeuf sacrifié sur l’autel de la gastronomie possède encore sa statue de bronze à Kobé. Entre nous il s’agit donc d’une « tradition » très folklorique mais hors de prix. A l’origine les Wagyu ne sont autres qu’un croisement entre le boeuf jaune des Highlands (Higland yelow ox) et le blue angel angus, également d’Ecosse ! Donc de l’extrême Occident importé en extrême Orient.

Un boeuf « Zen » et une fenêtre ovale peints par Hakuin – Japon XVIIe

Boeuf de terre – poterie funéraire Han (200 av JC)

Une sympathique vache chinoise – poterie funéraire Han 200 av JC

Un boeuf harnaché – poterie funéraire Han 200 av JC – Le harnais a probablement été inventé en Chine et utilisé près d’un millénaire avant l’occident (travaux et recherches de Needham de Cambridge)

Boeuf et carriole – poterie funéraire Han 200 av JC –

Un autre boeuf attelé – poterie funéraire dynastie Han 200 av Jc – Le boeuf servit pendant des siècles, sinon des millénaires, de moyen de transport et ceci bien avant son confrère le cheval, ce parvenu !

Boeuf à bosse de la dynastie Song (800)

Boeuf du zodiaque sino-vietnamien

Et son cousin japonais ! Le Boeuf et la Grande Ourse Concernant la Famille, ou le Clan (Jia ou Gar), du marquisat Wang de Yue d’où était issu Wang Zemin (1909 2002) et qui arborait un étendard de sinople (vert) aux sept étoiles d’or (la Grande Ourse ou le Boisseau – Teou -) il était dit qu’elle possédait les revenus fonciers de cent familles. Or pour prétendre au titre de famille (clan, maison ou chambre)il fallait possèder au moins 100 boeufs. La légende historique, ou au moins la tradition, attribuait donc au Clan Wang de Yue le nombre de dix mille boeufs !

Ce qu’on nomme une myriade. Et on disait alors « Les boeuf du clan Wang de Yue sont aussi innombrables que les étoiles dans le ciel ! » Il est vrai que ce clan possèdait un revenu exceptionnel avec le thé du Puits du Dragon Long Jin qui était récolté sur ses terres. Ainsi qu’il commercialisait l’eau de sources très célèbres dans toute la chine et fort prisés des amateurs de thé et des calligraphes : l’eau de la source des Tigres Galopants et l’eau de la source du Dragon Jaune. Sans compter une importante implication dans la fabrication des théières Yixing, également fort prisées des amateurs de thé. Boire du thé Long Jing de la colline de l’Origine des Wang (ou de l’Empereur de Jade !) Wang Yu Shan infusé dans une théière Yixing avec de l’eau de la source des Tigres Galopants fut longtemps, et est encore, considéré comme le summum de ce qu’on peut faire en matière de thé de Chine !

Comme il n’était pas possible de représenter la « myriade » (Wan) d’étoiles sur l’étendard, le Clan Wang de Yue se satisfaisait des « Sept Etoiles », donc de la Grande Ourse qui y étaient traditionnellement représentées. Mais en Chine si le « Boisseau » montre le nord, donc l’étoile polaire (Tai Yi ou anciennement Tai Pei Tai Yi littéralement Grand Nord Grande Unité) la queue du boisseau désigne le Sud (Nan). Le Clan Wang de Yue se réclamait comme l’un des principaux « Clans du Sud » issu de l’ancien royaume de Yue qui comprenait alors les provinces actuelles du Zhejiang (Hangzhou), du Jiangsu et du Shandong. Ce qui était résumé dans une devise particulière

« Wang Yang De Wang San Heng Yi Shu Wang Yue Nan De Yue ».

Ce qui peut se livre à divers niveaux de compréhension mais qui signifie littéralement et mot à mot « Vaste(Ric 5475), profond (Ric 5641)brillant (Ric 4828) Wang Trois (trois provinces) d’Est en Ouest (Ric 1759) unies se dresse (Ric 4450) Wang.Yue au Sud brille au delà « . Ce qui peut se comprendre ainsi « Wang est vaste, profond, brillant et réunit trois provinces unifiées au Sud par Yue ». Ou  » D’ Est en Ouest et du zénith au Nadir se maintient Wang de Yue » Ce qui désigne la puissance du clan au « Aux Sept Etoiles et Dix Mille Boeufs »

 

EXCLUSIF :

LE CALENDRIER IMPERIAL DE L’ANNEE DU BOEUF DE TERRE JI CHOU : CLIQUER ICI

Certains m’ont demandé, après avoir parcouru ce fameux calendrier impérial « Où peut-on le trouver ? » et « Quelles en sont les références ? »

Il serait difficile à trouver ailleurs puisque nous l’éditons en exclusivité chaque année et le mettons à jour en fonction des périodes lunaires, donc de ce qui apporte une influence profonde sur l’être humain et sa culture, sinon ses cultures. Il ne s’agit donc pas d’un « copier coller » d’un quelconque calendar sinisé où les périodes de l’année sont reportées arbitrairement sans tenir compte des phases de la lune et des périodes solaires. Calendars qui ne sont d’aucun intérêt en énergétique puisqu’ils ne respectent même pas les phases énergétiques les plus essentielles. Mais qui, évidemment, sont vendus alors que celui-ci est mis à la disposition de toutes et tous afin que chacun puisse en tirer avantage et même profit. Donc profitez-en !

Déja 12 ans ! Le N° 1 de la revue Tao-yin créee par Georges Charles et dont il fut pendant 16 numéros et 6 hors séries le Rédacteur en Chef fut publié en mars 1997. Le « calendrier impérial » y fut également publié chaque année.