Effet de nasse
Journée internationale des raleurs, par Georges Charles
Tour de passe-passe. C’est pour votre bien. C’est pour votre santé. C’est l’Europe. Un paquet peut en cacher un autre. Le paquet est le même mais pas sa dimension. La preuve. Moins de tabac mais plus cher. Le lendemain du remplacement du franc par l’euro à Paris les parcmètres passaient de 10 Franc les deux heures à 2 euros les deux heures (un peu plus de 13 francs). Soit une augmentation très significative. Quand même !
Avant même que les résultats de la « grande concertation » ou du « grand débat » n’aient finis d’être collectés les « praujais » de lois tombent comme à Gravelotte. Onze vaccinations obligatoires pour les bambins. Visites médicales obligatoires.Ecole maternelle obligatoire à partir de trois ans. Rendre l’adhésion aux syndicats obligatoire dans les entreprises. Rendre le vote obligatoire. Compteur « Linky » obligatoire à la maison. Prélèvement d’impôts à la source obligatoire.
Mais aussi restrictions sur les médecines non conventionnelles. Restrictions sur la vitesse automobile. Restrictions sur la circulation automobile. Restrictions sur les retraites. Restrictions pour les remboursements des congés maladie des salariés. Mais encore polémistes et humoristes poursuivis sinon jetés aux fers comme au bon vieux temps de la Bastille avec les Lettres de Cachet. Censures de tous ordres pour des tas de raisons. Emeutes urbaines. Manifestants estropiés à vie. Tout va très bien Madame la Marquise.
Plus de grève d’impôts possible puisque celui-ci est directement versé par votre patron. Plus besoin de déplacer un agent syndiqué CGT pour vous couper le courant puisqu’on pourra le faire à partir du siège. C’est pour votre bien, on vous le dit et on vous le répète. On s’étonne que les revendications des « gilets jaunes » soient un peu confuses. Elles le seraient à moins. Lorsqu’on se rappelle le sort du référendum sur le traité constitutionnel européen où la majorité des citoyens avaient exprimé le rejet sans qu’il en soit tenu compte on se doute que la « grande concertation » sera surtout une grande mascarade, une de plus. C’est un principe maffieux que d’affirmer « il faut beaucoup remuer pour que surtout rien ne change ! » Et rien ne va changer.
Si probablement les Lois de 1901 et de 1905 qu’il va falloir sérieusement « repaper ». Pour satisfaire quelques lobbies.
L’Europe va rester l’Europe, la France va rester la France, l’Etat va rester l’Etat, la démocratie va rester la démocratie. Suivant le fameux principe, ou modèle, athénien dont on nous rebat les oreilles. A Athènes pour avoir le droit de vote il fallait être Athénien. Ce qui impliquait le fait d’être un homme adulte (andros – littéralement poilu) né à Athènes et de parents athéniens depuis au moins quatre générations. Les « autres » donc non-athéniens étaient considérés comme « maitekos » – les métèques. Un Spartiate était un métèque, un Lacédémonien était un métèque. Et il fallait être propriétaire d’au moins dix acres de terrain. Cela correspondait, bon an mal an, à trois ou quatre pour cent des habitants d’Athènes. Les autres, les femmes (qui ne pouvaient pas être « andros » (homme adulte poilu) et qui demeuraient donc « ephebos, étaient mises sous la responsabilité juridique de leur père, de leur mari, de leur frère ou même de leur fils…) les métèques, les ilotes, les esclaves pouvaient donc aller se faire brosser en attendant le vote « démocratique » de cette minorité hyper privilégiée.
C’est un bon modèle en effet. Mais on va y arriver peu à peu. Encore un petit effort et on y est. En parlant d’homme adulte (andros donc poilu !) il faut considérer également l’ephebos (deux sexes – ou trois probablement- confondus en un. Ce qui signifie littéralement « peu de poils », donc les éphèbes. Et évidemment les paidos ou paidès (littéralement « pas de poil ») donc les enfants. Paidos qui a donné la pédagogie littéralement « enseigner (les) enfants » La pédagogie c’est donc le fait d’enseigner aux enfants – ceux qui n’ont pas (encore) de poil(s). Lorsqu’on enseigne au peuple (demos) c’est donc la démagogie. Mais ce terme est devenu tellement frelaté, par excès d’usage, qu’on lui préfère désormais la pédagogie même et surtout lorsque cela concerne les adultes et les citoyens. Dans ce cas c’est simplement mettre un peu de vaseline pour faciliter la compréhension.
Il y a de nombreux démophiles (ceux qui aiment le peuple comme le pedophile aime les enfants) qui savent très bien y faire. Ils nous aiment et ils nous le prouvent. On aimerait parfois que le Chef de l’Etat prenne modèle sur sa Sainteté le Pape et remette un peu d’ordre là-dedans. Ou au moins qu’après chaque vote on nous fournisse une boite de kleenex. On nous dit qu’il serait peut-être souhaitable d’introduire (sic) une certaine dose de proportionnelle. Cela fait penser à une publicité, ou une réclame, télévisuelle où un produit de beauté allait, chère madame, « vous permettre de paraître plus jeune, vous aussi ». Pas trop de risque, hein. Promesse facile à tenir. Comme dans une tasse de thé, une dose, un soupçon, un filet, un nuage, un doigt de lait. Et le petit doigt en l’air. Restons polis.
Coluche disait déjà « dans les dictatures c’est fermes ta gueule, dans les démocraties c’est causes toujours ». Actuellement on hésite quand même un peu. Serions-nous quelque peu en démocrature ? Ou en dictacie ? Les médias « officiels » français n’hésitent plus à traîner dans la boue en traitant de « fascistes » ou de « populistes » les dirigeants étrangers pourtant élus « démocratiquement » simplement parce qu’ils ne partagent pas le point de vue « officiel ».
Et après on s’étonne de n’être pas trop bien vus et que les usines provenant de ces « dictatures populistes -pour ne pas dire fascistes » ferment ou délocalisent. Alors que nous intervenons, par ailleurs, et militairement et policièrement dans des « démocraties » qu’il convient de soutenir. Donc de jouer le rôle du souteneur. C’est une forme de proxénétisme assez particulière. Jadis les Lois étaient proposées après un long processus et des concertations. Désormais il faut faire vite, pour ne pas dire expéditif et il suffit qu’un chat peigné appartenant à une soi-disant majorité ait une idée le matin pour qu’elle soit proposée le soir et votée le lendemain pour être appliquée au plus vite. Idéalement dans la semaine. Et on aboutit à une taxe supplémentaire sur les abris de jardins ou à un décret sur l’entretien des chauffe-eaux. On s’étonne que la presse et les journalistes, encartés de Bleu Blanc Rouge (BBR) par le Préfet, personnage nommé par le fait discrétionnaire du Prince, ne soient plus tout à fait considérés comme très crédibles.
Mais lorsqu’on entend dire sur une radio de service public, sans rire, que la pollution par les particules fines atteint 48000 morts par an alors qu’un type qui a tué dix personnes est « présumé coupable » ou même « présumé innocent tant qu’il n’a pas été jugé coupable » on est en droit de se poser quelques questions. Ces 48000 victimes ont-elles toutes bien été autopsiées ? Est-on certain, au moins, que ce sont les particules fines et non l’abus de boissons gazeuses trop minéralisées ou de présence de glyphosates dans les carottes râpées ? Ou les effets tardifs d’une inhalation de gaz lacrymogène ? Lorsqu’on nous présente aux infos à la télé un reporteur ou une reporteuse* (présenté(e) comme un(e) envoyé(e) spécial(e) ) « en direct de l’Elysée » et que celui-ci ou celle-ci se trouve bêtement emmitouflé(e) sur le trottoir d’en face on se dit qu’il aurait fort bien pu rester chez lui (ou chez elle !) et que cela aurait économisé un déplacement de toute une équipe pour un tel bidonnage.
* L’académie Française de son bras vigoureux lance la féminisation des termes professionnels. Bientôt on devra dire ‘une chasseuse alpine » !
Imaginez le nombre de « en direct de » que l’on pourrait ainsi éviter sans que l’information en soit pour autant appauvrie. C’est un procédé cinématographique connu. On nous montre une bagnole noire passant la grille de l’Elysée et ensuite une réunion de types costard-cravates filmée n’importe où pour s’imaginer que cela se passe dans l’Elysée. Non c’est juste aux studios d’Epinay (s’ils existent encore !) ou chez Madame Zonzon qui a prêté son salon. Mais on est dupe. On pourrait en témoigner sous serment devant une commission sénatoriale. Tout est dans le montage.
Quand on prétend que l’Arc de Triomphe a été vandalisé par des sauvages alors qu’il s’agit de quelques tags (il suffit de prendre le RER pour se rendre à Roissy Charles de Gaulle pour voir que Paris et sa banlieue sont en permanence défigurés donc sauvagement vandalisés !) et d’une boutique de souvenirs et qu’on a vu des gens d’un certain âge, chanter, assis la Marseillaise après avoir protégé La Flamme. On est en droit de se poser des questions sur la crédibilité des infos « officielles » relayées par les médias étatiques. Des tas de questions qu’habituellement on ne se pose pas.
On imaginait que sous l’Arc de Triomphe c’était une crypte avec des drapeaux et un cercueil alors qu’en fait il s’agissait d’une boutique de vente de médailles et de moulages en plâtre ! Jésus, en son temps, avait pourtant chassé à coups de fouet les marchands du temple et sert encore de modèle dans les catéchismes. Une boutique sous l’Arc de Triomphe ! Qui soit dit en passant n’est peut-être pas le monument le plus représentatif de la République puisqu’érigé sur l’ordre de Napoléon Premier. Le buste en bronze tagué complaisamment montré aux infos était celui Charles X. Un autre modèle républicain et démocratique.
Qu’un type tague une boite aux lettres déjà taguée ou qu’un autre invective, en le traitant de fasciste, une personnalité médiatique et c’est toute la France qui est traînée dans la boue et officiellement traitée d’antisémite ou pire, désormais, d’antisioniste. Personne n’a évidemment remarqué que les fameuses « croix gammées » d’un cimetière profané (par des crétins incultes) étaient dextrogyre. Donc inverses de la croix nazie(sausvastika). Donc des croix « solaires » (svastika) dextrogyres encore utilisées par les Bouddhistes. De là à imaginer que le Dalaï Lama est lui-même est antisémite (ou crétin inculte) il n’y a qu’un pas. Et le lendemain on nous passe Rabbi Jacob à la télé. Mais Dieu seul pourrait dire si ce film pourrait encore être tourné de nos jours ! Sans oublier qu’une simple enquête de police a démontré quelques jours plus tard que le plaque mémorielle de la Synagogue de Strasbourg détruite en quarante par les nazis, avait bêtement été la victime d’un mauvais conducteur sortant de boite et qui l’avait déplacée lors d’une manœuvre hasardeuse. Acte antisémite symbolique* s’il en est et qui a permis à « Bibi » Netanyahu, un autre démocrate bien connu, de fustiger la France.
* C’est vrai que les médias « officiels » peuvent ensuite gloser indéfiniment sur les « fake-news » et le « complotisme » d’Internet et des « réseaux sociaux » mais qu’ils sont quand même les premiers à tomber dans le panneau dès qu’on agite la muleta de la trouille ou de la haine organisée.
Comme le dit si bien la devise de la Ville de Paris, qui fut jadis celle des nautoniers (qui faisaient passer les pèlerins (les Parisis) du Culte d’Isis sur ce qui sera l’Ile de la Cité, donc Notre Dame), « Fluctuat nec mergitur » ce qui se traduit par « malgrè les remous (les fluctuations, les mouvements du flux) il ne sombre pas » ou d’une manière plus actuelle « Dormez tranquille on s’occupe de tout ». Votre situation est désormais sous contrôle. Pour votre sécurité on va même vous enregistrer dans la rue.
C’était (officiellement !) le 28 février, donc la « journée internationale des râleurs ». Ne m’en veuillez donc pas. Comme dans Tex Avery « It’s only folk ! ». Quoi que.