BD : La Montagne du tao

Cette fiction initiatique de La Médecine autrement part à la découverte de la conception de la santé pour la Médecine Traditionnelle chinoise, intimement liée au récit de la création du monde de la pensée taoïste.

« Un long voyage commence par un pas. » Fanny arrive à Shanghai en 1937 pour parfaire ses études de littérature chinoise. Grâce à Taiming, un négociant en herbes médicinales, elle plonge dans la conception du monde, du corps et de l’équilibre dans la pensée taoïste. L’expérience d’un court voyage sur une montagne isolée, et la rencontre de pratiquants du Tao, la changeront pour toujours.

Yohan Coeurderoy

La Montagne du Tao 

Scénario : Yohan Cœurderoy Radomski
Dessin : Lorenzo Chiavini

Sortie le 21/08/2024 

 

Présentation :

« Un long voyage commence par un pas. » Fanny arrive à Shanghai en 1937 pour parfaire ses études de littérature chinoise. Grâce à Taiming, un négociant en herbes médicinales, elle plonge dans la conception du monde, du corps et de l’équilibre dans la pensée taoïste. L’expérience d’un court voyage sur une montagne isolée, et la rencontre de pratiquants du Tao, la changeront pour toujours. 

 

Extrait de la Postface :

Wang Taiming trouve son modèle dans la réalité. Son nom est Wang Zemin, né en 1909 au sein d’un clan taoïste puissant de la région de Hanghzou. Homme d’affaires avisé du Shanghai des années 30, il a connaît bien l’effervescence du « Paris de l’Orient » où se côtoient gangsters des triades et célébrités, sur fond de musique jazz et de trafic d’opium. En 1949, inquiété pour ses origines nobles par le nouveau gouvernement, il quitte son pays et s’établit à Paris, où il ouvre une boutique d’import-export d’herbes médicinales rue Monsieur-le-Prince. Passionné d’art du poing depuis l’enfance, il pratique le qigong taoïste hérité de son clan pour se régénérer au quotidien. Il partage son savoir avec la communauté chinoise à une époque où ces pratiques, tenues pour secrètes, étaient jalousement gardées.  

Ce qui ne change pas, c’est que tout change. Au tournant des années 70, Georges Charles, un jeune Français féru d’arts martiaux, vient trouver Wang Zemin. Curieux et bienveillant, celui-ci décide de l’accepter comme disciple et le forme à l’art du poing et à l’art de vivre taoïste. Quand il quitte la France en 1979 pour prendre sa retraite, il le nomme même héritier de son école. Wang Zemin décède en 2002 à Taiwan. 

Ce même automne 2002, le scénariste Yohan Cœurderoy commence l’étude du Tao au sein de l’école de Georges Charles. Devenu enseignant à son tour, il part vivre en Chine en 2008 et y passe quinze années riches d’expériences et de rencontres. Il séjourne souvent dans la région de Hangzhou. Aujourd’hui, de plus en plus de citadins chinois, jeunes ou retraités, viennent se mettre au vert dans ces montagnes pour trouver un sens à leur vie, au contact des maîtres taoïstes et bouddhistes. Revenu en France en 2023, Yohan y poursuit l’enseignement du qigong. La Voie du Tao n’a pas de fin… 

la page de l'éditeur (et lire le début de l'album)

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Un mot de Georges Charles

Je suis allé chercher « La Montagne du Tao » à MRELAY au super-marché presque local. Pour moi c’est une nouveauté. Et après avoir effectué un code digne de Fort Knox, j’ai donc pu ouvrir le coffre avec l’aide bienveillante d’un habitué qui était derrière moi et qui se voyait y passer la soirée. Et j’ai donc tenu le paquet très calfeutré entre les mains. Je suis retourné à la voiture pour chercher un engin pour ouvrir la protection, ce qui fut fait. Et j’ai pu ouvrir l’ouvrage qui comportait une très sympathique dédicace. Elle m’a touchée car il y était question de ma bravoure à transmettre un héritage que Wang m’avait légué.

Dans cet ouvrage, il est question de Wang. Il y retrouve un nom qu’il appréciait particulièrement : Wang Tai Ming. Son nom « officiel » étant Wang Zemin : « Wang le bienfaiteur du Peuple ». Ce qui ne lui plaisait pas. Il préférait Wang « timing » : good timing, just timing, perfect timing. Donc dans son temps, dans le bon temps. Et accessoirement Wang « Grande Clarté » par provocation. C’était un homme d’affaire avisé qui vendait des plantes médicinales dont le fameux Ginseng et autres « champignons de longue vie » et qui avait ouvert boutique d’import-export au coeur du quartier vietnamien du Paris de l’époque : Rue Monsieur le Prince.

La SODIMPEC. Dont le pas de porte donnait rue de Vaugirard qui offrait une vue sur la Place de la Sorbonne. Donc en plein Quartier Latin. Certains « confrères » lui ont reproché d’être un commerçant alors qu’ils étaient des « Maîtres d’Armes », et ceci à Shanghai. Ils passaient donc la matinée dans un parc et dans la « posture de l’arbre ». Wang, plus tard m’avait raconté qu’il lui fallait se régénérer un peu plus rapidement car s’il n’était pas au bureau à 9H00, ses concurrents lui pillaient sa clientèle. Il lui fallait donc simplement « être efficace ». Ce qu’il était. Et il me disait avec un fin sourire « Mais en fin de mois, les professionnels du rester debout pendant des heures venaient me trouver me demander si je pouvais leur avancer un peu d’argent. Et je leur donnais une enveloppe. » Il était bienveillant et, dans les années soixante-dix, il se rendit à Pékin alias Beijing apporter une valise de dollars à la fille de Wang Xiangzhai, Wang Yufang (1921 2012), afin de la mettre définitivement hors du besoin.

Il est vrai qu’ils avaient tous deux, Wang Zemin et Wang Yufang,  étudié le Wuxingquan (Poing des Cinq Formes) sous la direction du fils de Guo Yunshen, Guo Shu. ceci en secret de Wang Xiangzhai qui était assez autoritaire et exclusif. C’est ce que le Maître Cheng Yan avait confié à Shawei (Xavier Garnier) lors de sa visite à Wang Yufang peu avant son décès. Sanyiquan bénéficie donc de ces deux influences directe, celle de Wang Xiangzhai (Dachengquan/Yiquan) et de Guo Yunshen (Wuxingquan) par l’intermédiaire de son fils Guo Shu. Quoi qu’il en soit c’est Yohan Radomski qui a retrouvé au Cimetière des Collines Parfumées, au Nord de Beijing, la tombe de Wang Xiangzhai qui comporte au dos le nom de ses disciples reconnus dont Wang Zemin. Elle est dans la partie de l’Eau (noire) du cimetière qui est liée à la stratégie. Shawei, par la suite, a retrouvé, dans un dépôt municipal, près de Shenzhou dans le Hebei, la pierre tombale de Guo Yunshen qui est désormais sous la garde de Zhang Qinlin, près du fameux Mémorial.

Ceci étant dit je m’était préparé un repas festif pour fêter l’arrivée du livre mais mon impatience était telle que je l’ai dévoré avant de passer à table. Une tranche de foie gras, des huîtres, des coques et un très bon vin blanc. Et je n’ai été déçu ni par le livre, ni par le repas  que Wang aurait bien apprécié.

Me retrouver avec mon Prof à Shanghai dans les années trente est un tour de force que je n’avais pas encore effectué. Et j’ai appris qu’une Nana, bien sympathique, au demeurant, avec son serpent merveilleux, m’avait précédé et avait profité des connaissances de Wang sur le Tao. Moi qui pensait avoir été le seul non-Chinois dans ce cas. Les illustrations sont très belles et très douces, dans un style justement années trente. Et on apprend, éventuellement, les fondements de la « pensée » taoïste et même, surtout, de la pratique. C’est simple mais très clair et efficace (De). Mais le mieux, réellement, est que vous puissiez le découvrir par vous même.

En bonus : les 3 pratiques de Qigong décrites dans l’album sont en vidéo sur la chaîne Youtube de Yohan :

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