La médecine chinoise…
Une conception globale de la santé pour de nombreuses réponse à la maladie
Pour beaucoup, la médecine chinoise se limite principalement, sinon exclusivement, à l’acupuncture.
Or, depuis les temps les plus anciens et jusqu’à nos jours, cette dernière ne représente qu’une partie de l’art médical classique utilisé par les thérapeutes du pays le plus peuplé au monde. Cette même médecine chinoise a su amplement dépasser les frontières de son pays d’origine et a largement influencé ce qu’il est convenu d’appeler les ethno-médecines d’Extrême-Orient. La Chine continentale et sa diaspora, Taiwan, Hong Kong, Singapour ainsi que les principales communautés d’origine chinoise réparties de par le monde, mais également le Japon, la Corée, le Vietnam et dans une relativement moindre mesure tous les pays du Sud-est Asiatique (Thaïlande, Cambodge, Birmanie, Laos, Indonésie, Malaisie…) utilisent à grande échelle ses principes et ses applications.
Bien que décrite et introduite en France sous Louis XV, cette médecine chinoise est tantôt considérée comme une nouveauté presque » New-age » par le grand public, tantôt regardée avec méfiance et commisération, comme un système obscurantiste et empirique venu du fond des âges, par les tenants du rationalisme prétendument cartésien. De ce fait, les autorités médicales officielles, soucieuses de la limiter à l’utilisation des aiguilles, l’assimilent souvent à une simple méthode de réflexologie, teintée d’un soupçon de philosophie orientale, et agissant comme un placebo. Malgré tout, la demande d’un certain public aidant, relayée par la loi du marché, c’est à dire une offre de plus en plus élargie et diversifiée, la médecine chinoise est représentée, en France, par plusieurs milliers de praticiens, médecins ou non médecins. Originellement il s’agissait presque exclusivement d’acupuncteurs mais une réglementation de plus en plus restrictive limitant officiellement l’usage des aiguilles au seul corps médical a paradoxalement permis aux autres composantes de la médecine chinoise de se développer.
De ce fait, la médecine chinoise retrouve peu à peu son identité initiale en proposant, parallèlement à l’acupuncture et à la moxibustion des massages, automassages, manipulations, mobilisations, diverses formes de gymnastiques psychosomatiques préventives et curatives, une pharmacopée très complexe, une diététique d’entretien de santé ainsi qu’une conception diétothérapeutique originale, de la balnéothérapie, de la chromothérapie, de la musicothérapie ainsi que des formes très structurées de rééquilibrage de l’environnement.