31e Convention des Arts Classiques du Tao au Château de Taillé (Val de Loire)

Par Georges Charles

Les participants de la 31e Convention des Arts Classiques du Tao au Château de Taillé à Fondettes (Val de Loire)

Le temps était incertain mais notre 31eme Convention des Arts Classiques du Tao a bien eu lieu les 5 et 6 octobre 2024 au Château de Taillé à Fondettes dans le Val de Loire.

Cette Convention avait été organisée par nos amis enseignants Seb et Max de l’Association « Au delà des quatre Mers ». Nous les remercions chaleureusement car tout s’est très bien passé et nous avons pu profiter d’un moment convivial plein de bonne humeur. Ce qui n’a pas nui à la bonne tenue de nos réunions et à nos échanges dans divers ateliers de pratique en extérieur au gré des éclaircies.

Nous avons même eu droit, en soirée de samedi, à une exceptionnelle démonstration de pyrotechnie par notre ami Keven Douis. Qui précédait le traditionnel « Banquet des Provinces » qui est une Auberge Espagnole améliorée où chacune et chacun apporte et met en commun, et même en particulier, une ou plusieurs spécialités de sa Région d’Origine. Et cela va de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud, dans oublier le centre et ses alentours. En nourriture terrestre et en boissons diverses. Cela va donc des fameuses huîtres de l’Ile de Ré apportées par Mathieu Barré, aux spécialités alsaciennes de « Boum Boum » Bertrand Becker et de Dan Matt alias Daniel Mattern, aux spécialités nordiques et normandes de Georges Charles jusqu’aux spécialités sudistes et Ardéchoises de Jean François Madelain et de Thierry Gaudichon, marseillaises de Philippe Bénard en passant par les charcutailles des Combrailles (Et ils feraient mieux de se taire !) de Alain Rabrault, les pâtisseries de Verdun (…on ne passe pas !) de Gilles et Isabelle Lombard…et des tas d’autre bonnes et belles choses encore apportées du front atlantique et de la région de Nantes sans oublier un gros ravitaillement italien apporté par Paola Locatelli qui représentait, officiellement, Taoyinitalia.

On voudrait citer tout le monde mais on va encore m’accuser de ne parler que de bouffe et de ce qui va naturellement avec. Et là, on était bien servi. Notamment avec Marie Odile Ladouce qui représentait les Rémois de Jin Ding et qui est viticultrice récoltante sur la fameuse Montagne de Reims. Autant dire simplement en premier grand cru classé de Champagne. Et j’avais réussi à trouver un alcool chinois Bai Jue Ming River du Sichuan qui doit titrer dans les soixante degrés et un peu plus et qui remplace le très fameux Mou Tai, l’alcool de sorgho rouge, indispensable aux libations chinoises officielles mais qui coûte désormais la bagatelle de 2400 euros la bouteille de 70 cl. Ce n’est pas le trop fameux « Saké » offert par le patron dans les restos asiatiques et qui est en fait un assez mauvais alcool parfumé à l’essence de rose et bourré de sucre candi. Autrement dit le Meikweilou…Avec un mauvais jeu de mot sur « Mai Gueilo » (Kwailo = fantôme perturbateur) autrement dit « Le Kwailo (fantôme blanc) achète ! »
Mais passons.

Les débats ;

Ils ont principalement porté sur la liberté de l’enseignement qui est un point essentiel de notre Constitution et qui est toujours, faute d’une révolution, toujours à l’ordre du jour. Sur le fait que les Associations régies par le Loi de 1901 sont, de par le fait, nationales et non municipales, départementales, forestières, de proximité ou n’importe quoi d’autre.

Le fait que cette association déclarée soit sise à Knocke le Zoute ou à Pruillé le Chétif ne change rien au fait. Toutes les Associations déclarées ont les mêmes droits et les mêmes devoirs sur tout le territoire français y compris dans les DOM-TOM ou dans le 9-Cube.

Un maire, ou un attaché aux sports, ne peut pas prétendre, sans pratiquer un abus de pouvoir, qu’il ne peut pas vous confier une salle sous le prétexte que l’association qui la demande n’est pas sise sur le territoire de sa commune. C’est simplement un abus de pouvoir caractérisé que l’on pourrait qualifier de suspect. En rappelant aussi que les fédérations sont en réalité des « associations dites fédérations » et déclarées comme tel au JO. Elles ont les mêmes droits et les mêmes devoirs que les associations.

La déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen affirme à l’article 20

« Toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques. Nul ne peut être obligé de faire partie d’une association »

Ce qui est laconique mais suffisant.

Quelqu’un qui veut, sous un prétexte ou un autre, vous obliger à faire partie d’une association, et à plus forte raison d’une fédération, s’oppose à cette déclaration universelle et commet donc un abus de pouvoir manifeste dont il peut avoir à répondre devant un Tribunal Administratif.

Il demeure ensuite de comprendre et de savoir pourquoi il commet cet abus. Notre Constitution affirme que l’Association régie par le Loi de 1901 fait partie des institutions reconnues par la Cinquième République. Chaque citoyen a non seulement le droit mais aussi le devoir de fonder une association déclarée et reconnue. S’opposer à ce droit constitue un acte anticonstitutionnel extrêmement grave.

Il suffit de suivre l’actualité présente pour constater une « fin de règne agitée pour le fédération de karaté : une plainte déposée pour corruption et trafic d’influence contre le président actuel… » (Le Monde). Sans parler de non dénonciation de harcèlement sexuel et autres broutilles. Une enquête approfondie a été diligentée par le Tribunal Administratif. Et c’est loin d’être la seule et première fois.

Wang Zemin résumait le problème dans cette formule lapidaire « La Fédération rend sourd ! » . Nous souhaitons donc, plus que jamais, conserver notre indépendance et surtout notre intégrité. Notre but est que les pratiquants puissent pratiquer. Que les enseignants puissent enseigner. Que les pratiquants qui le souhaitent puissent être formés à l’enseignement et puissent enseigner. Le tout dans les meilleures conditions.

« On se réalise moitié par l’étude, moitié par l’enseignement » Kongzi alias Confucius. Dans un club de Karaté l’enseignant avait repris cette formule en la modifiant quelque peu : « On se réalise moitié par l’étude et moitié par l’enseignant ». Ben tiens donc ! Véridique, j’ai encore deux ou trois témoins de ce fait. On imagine qu’il avait été formé par la dite fédération. Nous avons évoqués le problème des assurance après qu’une importante mutuelle ait mis la clé sous la porte. C’est la mode en ce moment.

Mais tout s’est bien passé et si Dieu le Veut, nous nous retrouverons l’an prochain, près de Niort, pour la 32 ème édition.

Notre Convention a été officiellement fondée le 20 mars 1993.
Il y a donc un siècle et même un millénaire !