† Georges Marie Mélin †
Nous venons d’apprendre avec grande tristesse la disparition de notre Ami et Confrère Georges Marie Mélin le 7 avril. Georges Marie était un pilier des Arts Classiques du Tao et de l’Ecole San Yiquan depuis plus de trente ans.
Acupuncteur il avait été l’élève du Professeur Leung Kok Yuen (1922-2013). Il officiait et enseignait sur Reims et était le fondateur de l’Association Jin Ding.
Georges Marie était passionné de culture et de pensée chinoise mais également de musique et de littérature. C’était un Homme de Bien qui sera regretté.
Toutes nos condoléances à sa compagne et à sa fille, à sa famille, à ses élèves et à ses amis.
A l’instar de Georges Charles Georges Marie Mélin avait été un précurseur dans la pratique des Arts Martiaux que nous préférons nommer Arts Chevaleresques puisqu’il fut également un des élèves ceinture-noire du Maître Japonais Mitsusuke Harada (né en 1928) du Karatedo Shotokai et également l’un des élèves de Serge Baubil, un pionnier du Taekwondo fondateur du Hoshinkido et qui enseigne désormais au Québec.
Mais c’est dans les Arts du Poing Chinois que Georges Mélin trouvera sa voie notamment sous la direction de Georges Charles où il deviendra un pilier de l’Ecole San Yiquan et des Arts Classiques du Tao.
Mais Georges Marie était avant tout un acupuncteur passionné qui fut l’élève et le disciple d’un professeur mondialement reconnu en la personne de Leung Kok Yuen (1922 2013) pionnier de l’acupuncture classique en Europe.
Mais à une époque où les acupuncteurs non-médecins étaient impitoyablement pourchassés. Ce qui lui valut maints procès, tracasseries administratives et autres contrôles fiscaux qui finirent par impacter sa santé jusqu’à lui faire perdre la voix. Sans pour autant le mettre à terre, ce qui était visiblement le but recherché. Georges Marie continua, contre vents et marées à recevoir des patients dans son cabinet de Reims. Et à donner et organiser des cours de Xingyiquan (Poing de l’Intention Prenant Forme) et de Tao-Yin Qigong (Qigong du Tao) de l’Ecole San Yiquan (Poing des Trois Un ou des Trois Harmonies)
au sein de l’Association JinDing.
Un jour, Georges Charles lui parla de l’Artemisia Annua (armoise annuelle à fleurs jaunes) sur laquelle il venait de rédiger un article pour le revue « La Vie Naturelle » du Groupe de Presse Arys. Cette armoise, sous diverses formes, grâce à l’artémisine était considérée en Chine comme un remède majeur contre toutes les maladies transmises par les insectes et, notamment, le paludisme et la malaria qui tuaient des millions de victimes tous les ans. Le remède était connu en Chine depuis l’an 800 et répertorié dans les « Prescriptions de Long Men ». Il était cité depuis 1956 dans le Traité de Médecine Chinoise du Dr Chamfrault (Editions Coquemard Angoulême). Mais c’est seulement à partir des années 1970 que des études scientifiques furent menées en Chine par le Professeur Youyou Tu qui attendra près de quarante ans pour obtenir le Prix Nobel de médecine. Entre temps Georges Marie Mélin décida de faire connaître cette plante en Afrique par le biais, notamment, de Acupuncture sans Frontières et grâce à un ami Béninois. La plante fut donc cultivée sur place par des Bonnes Soeurs qui purent ainsi traiter de nombreux malades avec succès. Les résultats étant évidents, la culture et l’utilisation de cette plante se répandirent dans plusieurs autres pays. Il est certain que son action, discrète mais efficace, a pu sauver des milliers de vies.
Article paru en 1993 et signé de Georges Charles, probablement le premier dans la presse grand public. Georges Charles mit le premier coup de pelle mais c’est Georges Marie Mélin qui la fera connaître en Afrique. Action humanitaire discrète mais efficace. Depuis l’OMS a changé son fusil d’épaule et tire à boulets rouge sur cette plante qui dérange puisqu’elle traite aussi certains cancers. Un solution évidente (la moustique tigre arrive chez nous !) :
cultivez la !
Mais Georges Marie était également un passionné de musique et de littérature mais aussi de géobiologie.
Et un ami très cher puisque d’une grande générosité et d’une grande disponibilité. Toutes celles et ceux qui l’on côtoyé vous le confirmeront
De gauche à droite Emmanuel PEDON ; Rémi LAMBERTH ; Georges CHARLES ; Georges Marie MELIN ; Gérard MEJEAN ; Marie Odile LADOUCE
Le temps passe inexorablement et, malheureusement, des Amis disparaissent auxquels il faut consacrer un souvenir.
Pour moi c’est une magnifique pierre taillée, un biface, en grès rouge que j’ai trouvé, un jour que nous étions en visite aux Faux de Verzy dans la Montagne de Reims, là où mon grand-père avait combattu en 1916 et où il se souvenait, faute d’eau, s’être rasé, et plus que ça, au Champagne. La pierre était juste au milieu d’un chemin qui menait au plus beau des « Faux », qui sont des « arbres tortes ». C’était un jour de blues* comme il en arrive parfois et Georges Marie m’avait remonté les bretelles et emmenés, avec Martine, en ballade histoire de se retaper. Et j’était, pour ainsi dire, tombé sur ce morceau de mémoire aux multiples faces et au tranchant presque encore parfait. Georges Marie en était sidéré puisqu’il venait souvent à cet endroit. Cette pierre m’a redonné de la force et du courage. Et c’est reparti comme en 14 ! Grâce à lui. Il a souvent parlé de cette histoire aux « anciens ». Et je vous en parle aujourd’hui.
* je venais de me faire jeter des Editions Arys (Encre et mes bouquins, La Vie Naturelle, Pharmacie Naturelle, Tao-Yin -la revue papier …)
Nous profitons de cette page pour exprimer notre toute sympathie et notre amitié à Jean François Madelain, à sa maman et à sa famille pour la disparition de sa soeur, Marie.
Georges Charles.