Aikido Sumikiri

« Quand le triangle, le cercle et le carré deviennent un, celui-ci s’anime dans une rotation sphérique uni au flot du Ki, alors apparaît l’Aïkido de Sumikiri (r)  » Maître Morihei Ueshiba.

Sumikiri « L’Art d’arrondir les angles »

L’Aïkido Sumikiri fait partie de la Convention des Arts Classiques du Tao et soutient son action en faveur des Arts Chevaleresques du Budo et du Wushu ainsi que des Arts Energétiques comme le Qigong du Tao (Tao-Yin Qigong).

Article Paru dans ECHO-magazine

 

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Pluie sur Hakone

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Jean Daniel Cauhépé – Spirale – L’Art du Sumikiri

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Carré Triangle et Cercle c’est le DAO … Donc le TAO …Donc le DO !

La liste des cours et Dojos de Sumikiri

Retrouvez toutes les informations nécessaire à cette adresse :

par ailleurs, voici le site suisse : https://swiss-sumikiri.org/ 

 

Jean Daniel CAUHEPE

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Emission « La tête et les jambes » 1964 au Mont Saint Michel

De gauche à droite :André Nocquet, Dominique Balta, Jean Daniel Cauhépé. La photo a été prise le 29 septembre 1964 au Mont Saint Michel à l’occasion de la Fête des Parachutistes.

Jean Daniel Cauhépé est, en effet, Officier de Parachutistes et, non content de « sauter sur le Mont » en parachute le matin, il participait l’après-midi à une démonstration d’Aïkido effectuée sur le sable de la baie pour l’émission de télévision « La tête et les jambes ». Jean Daniel Cauhépé, à la même époque, pratiquait également le Karatedo, ou Karaté (avec l’accent !) à la Montagne Sainte Geneviève sous la direction de Henry Plée qui lui avait demandé d’être le Sempaï d’un jeune garçon, Georges Charles. C’est donc lui qui lui enseigna comment saluer le Kamiza en rentrant dans le Dojo, comment bien nouer la ceinture, comment plier le karategi, comment balayer le Dojo avant de quitter celui-ci…et qui lui a donné le sens du Rituel dans la pratique du Budo.

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Georges Charles a donc toujours l’honneur de se considérer, à tort ou à raison, comme le Kyohai de Jean Daniel Cauhépé dans l’Art Chevaleresque et avait, depuis très longtemps déjà, le privillège de le tutoyer en tant qu’Ami.

Georges Charles fut également l’élève de Dominique Balta, présent sur le photo du Mont Saint Michel, de 1966 à 1973.

Le même Jean Daniel Cauhépé une cinquantaine d’années plus tard. La passion ne l’a jamais quitté. L’Aïkido Sumikiri fait partie de la Convention des Arts Classiques du Tao et soutient son action en faveur des Arts Chevaleresques du Budo et du Wushu ainsi que des Arts Energétiques comme le Qigong du Tao (Tao-Yin Qigong).

 

Disparition de Jean Daniel Cauhépé Sensei du Sumikiri

Hommage à Jean Daniel Cauhépé par Georges Charles Je connaissais Jean Daniel Cauhépé depuis le tout début des années soixante.

Quand je suis arrivé pour pratiquer le Karaté au Dojo de Henry Plée, ce dernier m’a confié à Jean Daniel en lui disant « Montre lui comment on fait un noeud correct à sa ceinture et, par la même occasion, comment on salue correctement ! ». Il est vrai que je venais du Judo où ces détails n’avaient pas une grande importance et où on s’attachait plus à former des champions qu’au respect de l’étiquette.

C’est donc Jean Daniel, qui en me secouant un peu, m’a montré comment on nouait sa ceinture sans qu’elle se croise dans le dos puis qui m’a montré comment on saluait correctement.

Dans le style « agenouille toi – c’est pas comme ça qu’on s’agenouille ; relève toi – c’est pas comme ça qu’on se relève… »

Principe essentiel que rappelle Philippe Sabatier dans son ouvrage « Iaidô – l’art vivant du sabre japonais » et qui m’a rappelé ce bon souvenir d’une première rencontre avec la Tradition et le Budô.

Et sans le faire exprès Jean Daniel Cauhépé est devenu mon Sempai (Dans le Budô japonais Sempai ou approximativement « ancien » est « celui qui était là avant », donc du bon côté de la porte, à l’intérieur du Dojô alors que Kyohai désigne, approximativement « jeune » est celui qui « est arrivé après », donc initialement du mauvais côté de la porte, à l’extérieur du Dojo.

Le Senseï, dans cet ordre d’idée est simplement « celui qui est devant », « celui qui indique le chemin », donc le guide, mais aussi « celui qui pratique la Voie ». Ce qui m’a donné le privillège de pouvoir le tutoyer ce qui, connaissant Jean Daniel, n’était pas donné à n’importe qui !

Comme il était Officier dans les Parachutistes et qu’il avait des principes, de sérieux principes, il n’a jamais abusé de cette prérogative au contraire de certains qui prenaient un malin plaisir à humilier, la plupart du temps en public, leur Kyohai. Jean Daniel Cauhépé, de par sa stature, avait une autorité naturelle qu’il n’eut jamais besoin de forcer pour se faire respecter.

Il représentait donc pour moi un modèle et j’ai regretté qu’il choisisse, un jour, de se consacrer totalement, et définitivement, à l’Aïkido.

Nous nous sommes revus, en 1986 chez Henry Plée, à l’occasion des 40 ans du Karaté français et nous nous sommes tout de suite reconnus. Depuis nous avions conservé d’excellentes relations et échangé de nombreux courriers, particulièrement sur les séjours de Maître Morihei Ueshiba en Mandchourie et sur les origines chinoises d’une partie de l’Aïkido.

Comme moi il était persuadé que le Maître Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aïkido avait profité de ses divers séjours en Mandchourie pour étudier, notamment, le Baguazhang (Pa Koua Tchang – Paume des Huit Trigrammes) mais que le nationalisme nippon empèchait, et empèche encore, de considérer cette hypothèse appuyée de nombreux faits et de la présence du nom chinois du Maître Morihei Yeshiba (Wang Shou Kao parfois Yang Shou Kao) sur des généalogies de ce style. Jean Daniel Cauhépé nous a rejoint au sein de la Convention des Arts Classiques du Tao dont il était l’un des Membres Fondateurs et un soutien inconditionnel.

Il y a trois ans je lui ai demandé, de la part de Henry Plée, de faire partie du Conseil des Sages de la FIPAM (Fondation Internationale pour la Préservation des Arts Martriaux) mais se jugeant fatigué il a décliné ma proposition.

 

Une longue et riche expérience

Jean Daniel Cauhépé est né en 1933.

Il commence la pratique du Judo en 1949 puis en 1951 celle de l’Aïki Jutsu avec Minoru Mochizuki (1907 2003) et en 1953 l’Aïkido avec Tadashi Abe (1926 1984).

En 1958 il devient le premier assistant de André Nocquet (1914 1999) qui compte, également, parmi ses élèves Dominique Balta qui deviendra, par la suite, le professeur de Georges Charles en Aïkido alors que Dominique Balta étudiera, sous sa direction, les arts du poing chinois.

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Jean Daniel Cauhépé (à droite) avec Maître André Nocquet (au centre) et Dominique Balta (entre eux) Mont Saint Michel 1964.

En 1962 il étudie également avec Murashige Arimoto (1895 1964) malheureusement trop tôt décédé dans un accident et qui, suivant Daniel Cauhépé, marquera définitivement sa pratique. En 1986 il fonde le Sumikiri (r). Photos couleurs issues du site officiel du Sumikiri (r)

 

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Jean Daniel Cauhépé Sensei – Mokuso Seiza

Au travers de nombreux ouvrages Jean Daniel Cauhépé a souhaité construire un pont entre les pratiques initiatiques orientales, ou d’Extrême-Orient, et les pratiques initiatiques occidentales mais surtout de faire découvrir la sagesse, la non violence, la bienveillance dans l’esprit du Budô authentique qu’il transmettait.

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Jean Daniel Cauhépé Sensei – Construction architecturale et symbolique

Les principaux ouvrages de Jean Daniel Cauhépé Sensei Cliquer ici

Il était particulièrement attaché à la « métamorphose de la violence » ou « Boryoku no Hembo » qui, comme un action alchimique, permet de transmutter ce qu’il y a de plus grossier en l’homme, la violence, vers ce qui est le plus subtil, la bienveillance.

Suivant son princpie « L’Art de Sumikiri (r) a pour but d’éveiller le Maître intérieur en nous, loin du bruit des agitations et des vanités de ce monde ».

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Jean Daniel Cauhépé Sensei – Immobilisation et mouvement

Jean Daniel Cauhépé était également un praticien accompli des pratiques taoïstes et de l’Alchimie Interne (Neidangong) et passionné de symbolisme. Il s’est éteint, en souriant, le 7 juillet 2013.

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Jean Daniel Cauhépé Sensei – Art Chevaleresque

Nous adressons à sa compagne, à se famille, à ses amis, à ses élèves nos profondes et sincères condoléances. Et, de mon côté, je sais qu’il est plus présent que jamais puisqu’il fait désormais partie intégrante de cette Energie-Esprit qu’il avait toujours recherchée passionnément mais avec humilité et sincérité.

 

Le site officiel du Sumikiri (r) Cliquer ici

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