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L’origine chinoise : Wang Zemin ou Tai Ming Wong (1909 2002)

preceptes_Wang_ZeminEn France notre histoire chinoise commence en 1949 lorsqu’un certain Wang Zemin (1909 2002) décide de s’installer à Paris. Issu d’une grande famille de Hangzhou qui possédait une grande partie des plantations de thé de Longjing ainsi que des sources très réputées, il fut élevé et fit ses études chez les Jésuites. Parlant donc parfaitement notre langue et épris par notre culture, sa société d’import-export, située à Shanghai, commerçait déjà avec la France.

Les circonstances politiques en Chine ne se prêtant plus à cette activité, il décida donc de s’expatrier. Il choisit alors de se nommer Wong Tai Ming, ou Tai Ming Wong, nom à consonance vietnamienne, et de s’installer rue Monsieur Le Prince pour y poursuivre ses activités. Et particulièrement l’importation de racines de ginseng sauvage destinées à la communauté asiatique et qui, à elles seules, constituaient un revenu plus qu’honorable. Une racine sauvage de la meilleure qualité, celle qu’il recherchait, et qui provenait soit de Mandchourie soit de Corée, valant au bas mot le prix d’une berline allemande de moyenne gamme.

Mais parallèlement, Wong Tai Ming était le détenteur d’un héritage qui lui avait été légué par deux Maîtres plus que réputés à savoir Wang Xiangzhai pour le Xingyiquan, ou « Poing de l’Intention prenant Forme », basé sur la pratique des « Cinq Eléments » et ceci depuis le Général Yue Fei (1103 1142), et Yip Man (1893 1972) qui se fera connaître récemment en Occident grâce à de nombreux films hagiographiques et au fait qu’il fut, un moment, le Maître de Bruce Lee. Mais également, excusez du peu, de la tradition chevaleresque et énergétique, du Clan Wang de Yue. Qui incluait de nombreuses pratiques d’armes dont le fameux éventail de fer ainsi que la pratique du Tao-Yin Chi Kung (Daoyin Qigong) de l’Ecole de la Clarté du Joyau Ecarlate (Lingbaoming).

Il transmettait également la pensée et les principes d’action, de Wang Yang Ming (Wang Shuren) (1427 1529) qui fut son lointain ancêtre. Cette transmission avait lieu à Paris, en 1950, mais au sein de la communauté chinoise.

 

 

L’origine française : Georges Charles

georges_charles_portrait_laLa même année naissait Georges Charles dont le père, Lionel, ingénieur, avait été juste après guerre l’un des élèves de Kawaishi Minosuke (1899 1969) l’un des pionniers du Judo en France et inventeur des ceintures de couleurs. En 1958 Lionel Charles décida d’inscrire son fils au Judo et le fit au JJCE d’Enghien donc les enseignants étaient Riva, Dupuis, Goldshmidt un des élèves de Moshe Feldenkrais.

Mais le judo ne convenant pas à la morphologie de Georges son père décida de l’inscrire, sur les conseils de Jean Beaujean, au cours de Karaté de Henry Plée (1023 2014), le pionnier de cette pratique en Europe, au Dojo de La Montagne Sainte Geneviève à Paris au tout début des années soixante. Georges Charles étudiera sous sa direction plusieurs années ainsi qu’avec les experts japonais que Henry Plée invitait en France : Murakami Tetsuji, Taiji Kase, Hiroo Mochizuki, Yoshinao Nanbu à l’occasion de stages.

C’est à cette occasion qu’il noue connaissance avec Jean Daniel Cauhépé qui sera son Sempaï (ancien ayant la charge d’éduquer un plus jeune, Kyohai) ce qui lui permit également de découvrir l’Aïkido. Dominique Balta fut son professeur durant plusieurs années, c’était un élève direct de André Nocquet (1914 1999) , de Masamichi Noro (1935-2013) tous deux disciples directs du Fondateur de l’Aïkido Morihei Ueshiba. Par la suite Dominique Balta sera initié par Georges Charles aux arts du poing chinois.

Mais en 1968 Georges Charles, toujours passionné, devient l’un des tous premiers élèves de Lee Kwan Young du Tae Kwondo qui vient de s’installer en France. En 1970 il se rend aux USA pour un stage résidentiel effectué dans le cadre d’une école commerciale de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris (ECCIP) et comme il doit travailler sur place devient répétiteur (coach) au sein d’une école de Taekwondo du campus universitaire de Philadelphie (Philadelphia Institute) et sous la direction du Coréen Shin Yun Hun. C’est sur ce campus, où il enseigne parallèlement l’Aïkido, qu’il découvre les arts du poing chinois (Gongfu) et plus particulièrement l’art complexe des saisies (Chin Na Shou).

Il comprend alors la grande richesse des ces « anciennes écoles » et sur recommandation rencontre, à San Francisco, un « Maître Céleste » responsable d’une importante congrégation taoïste, Shen Tian Shi (Shen Dianshi) qui l’initie à la « gymnastique taoïste » donc au Tao-Yin Fa (Daoyin Qigong) de l’Ecole du Ling Pao Ming (Lingbaoming). Il demande à ce dernier si il ne connaîtrait pas un Maître Chinois enseignant cet art à Paris. Et Shen Tian Shi lui confie l’adresse de Tai Ming Wong, alias Wang Zemin, et une lettre d’introduction .

De retour en France, Georges Charles effectue son service militaire au 16eme GCMA à Saarburg, en Allemagne où il devient instructeur de close combat (Stage Commando de Trèves) et prend contact avec Tai Ming Wong qui, finalement, décide de l’accepter comme élève. Le seul occidental du groupe qu’il dirige.

En 1973 Georges Charles décide de partir pour l’Asie et passe un 3eme Dan de Taekwondo au Kukkiwon de Séoul où les occidentaux n’étaient pas légion. Puis se rend pour la première fois à Hong Kong, quelques jours seulement (quatre!) après la mort de Bruce Lee où Tang Sang, l’un des disciples de Yip Man, responsable de la police de Kowloon luis fait des confidences sur les circonstances de ce décès. Puis Georges Charles rencontre Chan Hon Chung (1909 1991) le Patriarche du Hung Gar qui remplaçait Yuen Yik Kai ( 1919 1984) pour lequel Wang Zemin avait rédigé une lettre de recommandation. Yuen Yik Kai lors d’une rencontre dans les Nouveaux Territoires où il était en résidence surveillée car soupçonné par les autorités britanniques de faire partie des Triades, ou sociétés secrètes chinoises, enseigna à Georges Charles le Yijijing Xisuijing (Nettoyage Muscles et tendons purification Moelles Quintessence (et non sinus provenant de l’anglais sinews!) issu du Shaolin du Sud ainsi qu’une forme nommée les « Cinq Poings Dragons » (Wulungquan). Ceci étant fait il dit devant Chan Hon Chung « Je vous autorise à enseigner ces deux formes à vos élèves d’Occident ». Quelques jours plus tard je reçus, après un dîner où était présent Yuen Yi Kai -qui n’était plus trop surveillé à cause d’une grève générale opportune – un diplôme avec la mention « Georges Charles Sifu of Hung Gar », ce qui valait, n’en doutons pas, toutes les ceintures noires et autres brevets fédéraux.

Georges Charles retournera, sur les conseils de Tai Ming Wong en France (ou Wang Zemin en Chine mais Wong Tse Ming à Hong Kong) en 1974, 1975, 1977 à Hong Kong, Taiwan, Singapour pour parfaire ses connaissance comme au cours d’un compagnonnage.

Il deviendra Membre et représentant de la Hong Kong Chinese Martial Arts Association (HKCMAAL) et de la Koushu Federation of the Republic of China. Et il décidera, en 1974, d’enseigner ces arts du poing qu’on nommait alors « Boxe Chinoise Traditionnelle » et « Gymnastique Chinoise Traditionnelle » qui deviendront, plus tard le « Kung-Fu » et le « Qigong » qui, ironie du sort, sont les termes qui étaient utilisés aux USA pour désigner les pratiques enseignées par des asiatiques aux Occidentaux (et Etazuniens!). Donc destinés à l’exportation plus ou moins touristique sinon folklorique.

Tai Ming Wong, qui souhaitait rentrer en Chine et récupérer son nom Wang Zemin, incita Georges Charles, qui entre temps avait été responsable fédéral dans deux fédérations (Fédération Nationale de Boxe Chinoise (FNBC – avec le titre de DTN) et Fédération Française de Ritsu Zen (FFRZ), à fonder une association déclarée. Ce qui fut fait le 17 décembre 1978, à la Préfecture de Paris avec l’Institut des Arts Martiaux Chinois Traditionnels (IDAMCT).

Wang Zemin quittera en 1979 et finira ses jours près de Kaoshiung, à Taiwan, où il décédera en novembre 2002.

Non sans avoir légué son école, donc sa succession, à Georges Charles. De Lianhuanquan « Poing des engendrements circulaires » elle deviendra, conformément à la tradition confucéenne, San Yiquan ou « Poing des Trois Unités » (donc « Poing des Trois Harmonies » ). Le 18 octobre de cette année 2014 est inaugurée en Chine, à Shanzhou dans le Hebei, au Mémorial du Xingyiquan en mémoire du Maître Fondateur Li Laoneng, une stèle franco-chinoise attestant de cette filiation en cinquième génération directe de cette branche particulière.

La filiation s’effectue comme suit : Li Laoneng, Guo Yunshen, Wang Xiangzhai, Wang Zemin, Georges Charles (Sha Lishi). Mais elle remonte en réalité jusqu’à Yue Fei (1102 1143) qui est à l’origine du Xingyiquan et qui fut d’ailleurs le premier à utiliser le terme Yiquan. Le Xingyi de cette branche a été reconnu en 2009 comme « Trésor spirituel et immémorial de la Chine et héritage culturel et historique ». Cela dépasse quelque peu la notion sportive ou celle de « casseurs de briques » !

Depuis 1979 Georges Charles a poursuivi son action consistant à mieux faire connaître ces pratiques chinoises en France et en Europe dans le respect de leur authenticité ceci dans le cadre fédéral au sein de la FNBC (Fédération Nationale de Boxe Chinoise – devenue la Fédération Française de Kung-Fu Wushu – ou il fut le DTN en titre puis de la Fédération Française de Ritsu Zen (FFRZ) en tant que Conseiller Technique et même de le Fédération Française de Karaté et Arts Martiaux Affinitaires (FFKAMA) puis de la Fédération Française des Taï Chi Chuan Traditionnels (FFTCCT – 1990 1992 – où il fut l’un des membres fondateurs).

Parallèlement il fonda en 1983 le Groupement Associatif COREAM (Centre pour l’Organisation et la Recherche dans les Arts Martiaux – puis Arts du Mouvement -) qui regroupait de nombreuses associations avec des Enseignants comme Dominique Balta (Aïkido Sei No Iki), Pierre Portocarrero (Karatedo et Naha Te), Jean Michel Goulston (Kung-Fu Wushu – réalisateur de « La voie du Guerrier » Canal +), Max Dravet (Taijiquan), Edmond Goubet (Kung-Fu Wushu de la Grue Blanche), puis en 1993 La Convention des Arts Classiques du Tao, groupement associatif regroupant, à ce jour, plus de 60 associations déclarées. Georges Charles fut également membre fondateur, membre du Conseil des Sages, membre du Conseil Technique et Rédacteur en Chef pour la revue du FIPAM (Fondation Internationale pour la Préservation des Arts Martiaux).

Sans compter une quinzaine d’ouvrages publiés, des centaines d’articles (et de démonstrations ainsi que de conférences!), six hors séries Tao-Yin La Vie Naturelle (Médecine Chinoise, Cuisine Chinoise, Méditation, Feng Shui, Thé chinois, Diététique chinoise) et plusieurs e-books sur le Qigong et la cuisine chinoise. Georges Charles dirige toujours des stages en France et à l’Etranger en tant que Chef d’Ecole (Shengren Daoshi) du Poing des Trois Unités – San Yiquan.

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Pour tous savoir sur Georges Charles : qui, quand, où …
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La situation actuelle :

Au vu des vicissitudes concernant la situation « officielle » des Arts Martiaux Chinois qui ne cessent d’être trimballés d’une fédération « officielle » à l’autre (la délégation donnée par le Ministère le 31/12/2012 à la Fédération de Wushu vient de lui être retirée le 14/08/2014 pour être redonnée à la Fédération de Karaté le 18/98/2014 sans la moindre concertation) nous nous en tenons à notre Convention des Arts Classiques du Tao (qui respecte la Loi Toubon!) qui existe depuis plus de vingt ans et qui représente plus d’une soixantaine d’Associations déclarées et une centaine de Membres Enseignants, ceci dans le total respect de la Loi de 1901 et de son esprit.

Nous proposons, au sein de ces enseignements et transmissions au sein de ces Arts Classiques du Tao des cours, des stages, des conférences sur la calligraphie chinoise, sur la cuisine et la diététique chinoises, sur les pratiques énergétiques et d’éveil ainsi que la méditation d’origine bouddhiste, taoïste, confucianiste, sur la pensée et la philosophie chinoise, sur le Feng Shui ainsi que, bien évidemment, les Arts Chevaleresques du Kung-Fu Wushu, du Xingyiquan, du Taijiquan, du Baguazhang, sur des Budo d’origine japonaises ce qui exclut un enfermement dans une catégorie spécifique de pratiques « martiales » sportives et/ou compétitives.

Nous souhaitons maintenir, également, la spécificité de nos Ecoles donc de nos transmissions qui sont, par ailleurs, reconnues en Chine. Nous défendons le principe citoyen du respect de la Constitution et de la Loi et, ainsi que de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen, qui garantissent la liberté d’association et d’enseignement et qui nous protègent, heureusement, de l’obligation parfaitement illégale qui nous serait faite d’adhérer, contre notre gré, à une association donc à une fédération existante ou à exister. Nous revendiquons donc notre autonomie et notre liberté ceci dans le respect de la Loi et des Institutions de la République.

Mais nous reconnaissons, au sein de notre mouvement des Arts Classiques du Tao, que chacun est libre d’adhérer ou de ne pas le faire, à une autre Association ou Fédération.

 

 

L’enseignement ou/et la transmission :

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Ce sont les Associations Membres de notre Convention qui les organisent, au travers de leurs enseignants reconnus et certifiés, dans le cadre de cours, généralement hebdomadaires, de stages de WE ou de vacances, de conférences, de démonstrations, d’expositions et qui sont ouvert à toutes et à tous.

Il convient donc de prendre contact avec les responsables de ces associations afin d’en connaître les modalités : lieux, horaires, participation, tenue vestimentaire, accessoires de pratique…
La formation des Enseignants.

Nous n’avons pas la vocation du fonctionnement des « instituts de formation » qui forment généralement des enseignants qui n’ont que fort peu pratiqué et souvent jamais enseigné. Il est paradoxal, en effet, que l’on puisse délivrer un « diplôme » ou un certificat d’enseignant à quelqu’un qui n’a jamais enseigné et sur la base d’un nombre horaire de cours nettement inférieur à celui du moindre CAP. Donc à partir de quelques stages.

Cela évoque quelque peu ces armées chamarrées où l’on forme plus de généraux que de soldats. Nous préférons utiliser la vision plus classique, ou traditionnelle, où le pratiquant qui a acquis une certaine expérience, plusieurs années de pratique, désire à son tout transmettre et enseigner. Dans ce cas, généralement, il passe simplement du stade de pratiquant expérimenté au stade d’Assistant puis d’Assistant en titre, ce qui lui permet de se confronter, sur le terrain, à l’enseignement de la pratique puis à la transmission de la pratique spécifique des Ecoles ou de l’Ecole concernée.
Et, enfin, de commencer à assurer des cours avec l’aide des Enseignants de la Convention.

Si le cours fonctionne et si les élèves restent et progresse cela veut dire, simplement, que l’on a affaire à un enseignant! nEt nous reconnaissons ce fait en validant cette capacité par un certificat d’Enseignant des Arts Classiques du Tao. Nous n’autorisons donc pas cette personne à enseigner, ce qui serait présomptueux puisque d’après la Loi et notre Constitution chaque citoyen est libre d’enseigner, mais nous reconnaissons un fait et le validons entre pairs.

Ce qui apporte une garantie que les formations accélérées sont loin de pouvoir fournir. nIl serait trop long d’épiloguer sur le diplôme d’Etat que nous attendons depuis des années et qui n’est toujours, à ce jour, qu’un succédané fédéral, un « arrangement » toléré dissimulant une faille. En un mot comme en cent si il s’agit d’un enseignement à titre bénévole, le cadre associatif est largement suffisant mais probablement indispensable pour bénéficier d’un droit imprescriptible et pour le faire valoir.

Si, par contre, il s’agit d’un enseignement rémunéré , salarié ou non, le cadre juridique de la micro-entreprise est largement suffisant tant sur un plan légal que sur un plan fiscal, tout résidant dans l’intitulé du service fourni (coach, développement personnel, aide au bien-être). Mais dans un cas comme dans l’autre le cadre fédéral (sportif) ne se justifie pas, à moins de vouloir devenir champion ou entraîneur fédéral et pourquoi pas Ministre du Kung-Fu et du Qigong.