Les Charmes Taoistes  (2/5)

Une simple affaire d’équilibre dans le juste milieu.

Il existe, en Chine, plusieurs écoles de Feng Shui traditionnelles dont les plus anciennement connues sont l’Ecole Zong Miao (Tsung Miao), dite école Cosmique ou céleste, créée par Wang Jie (Wang Chih) représentant la tendance dite du Fujian (Fukien) axée sur le contrôle des énergies (Qi) en fonction des saisons et l’Ecole Guang Se (Kuang Se), dite école tellurique ou terrestre, créée par Yang Yunsung (Yang Yun Song), représentant la tendance dite du Guangxi axée sur l’étude du terrain, donc des  » formes  » (Xing).

Entre ces deux tendances dont la première est considérée comme  » Yang  » ou  » spirituelle  » sinon ésotérique et la seconde, considérée comme  » Yin  » ou  » matérielle  » sinon exotérique il existe de très nombreuses variantes et chaque praticien de Feng Shui possède, en fait, sa propre méthode.

Charme pour les mandarins militaires : Kuan Yu et ses deux assesseurs.

Mais leur immense majorité vise à établir, lors de la construction, ou à rétablir lors d’un contrôle ultérieur de celui-ci, un équilibre. Exactement comme en médecine chinoise classique ou en acupuncture il convient avant tout de rétablir une circulation harmonieuse de l’énergie entre le Yin et le Yang (Tiao Zheng Yin Yang) soit en tonifiant (Bu Fa) soit en dispersant (Xiao Fa). Cette harmonisation (He Fa) s’effectue avec divers moyens.

Il convient, avant tout, de rechercher et de chasser d’éventuelles énergies pathogènes ou perturbatrices tout en soutenant l’énergie saine (Fu Zheng Yu Qu Xie). Ces énergies perturbatrices ou pathogènes, parfois appelées perverses, sont généralement liées à des circulations perturbées de l’énergie céleste ou cosmique (Shen Qi) ou à des stagnations de l’énergie terrestre ou tellurique (Jing Qi).Dans le premier cas, il s’agit généralement d’une mauvaise orientation générale de l’habitat par rapport à l’environnement ou plus particulière d’une pièce dans celui-ci, voire d’un meuble ou d’un objet particulier dans une pièce. On utilise alors les fameuses boussoles géomantiques (Lo Jing Qie ou Lo Ching Chieh) comportant jusqu’à trente huit divisions concentriques permettant d’obtenir une grande précision quant à la détermination de l’orientation particulière d’un lieu.

On peut également déterminer d’éventuelles influences extérieures sur la circulation de ces énergies célestes… arbres particuliers, constructions dominantes, collines ou montagnes de formes spécifiques…

Dans le second cas on recherche, à l’aide de divers moyens, d’éventuelles cavités, circulations souterraines ou la présence de matériaux (filons de métal, poches de sable, anciens puits comblés) ou d’objets (tombes, ossements, armes, ruines… ) dans le sol.

Diverses gravures anciennes, dont certaines de la dynastie Han attestent, à ce sujet, l’utilisation de baguettes de sourcier, de pendules ou de divers instruments très proches des antennes actuellement utilisées en géobiologie. Il est toujours bon de se souvenir que les pionniers de la radiesthésie, utilisant tant le pendule que la baguette, furent le plus souvent des missionnaires ayant exercé en Chine ou en Indochine (R.P. Mermet, R.P. La Croix à l’Henri, R.P. Marie Bernard… ). Ceci étant fait on modifie éventuellement les données afin de procéder à ce rééquilibrage.

C’est à ce niveau que commencent les problèmes et que, par conséquence, s’exerce l’ingéniosité humaine. Il est facile de comprendre que si le praticien de Feng Shui possède la connaissance éventuelle du problème il n’a pas forcément les moyens de régler celui-ci. Toute la difficulté du Feng Shui réside donc dans l’utilisation des moyens pour parvenir à un équilibre ceci en fonction des circonstances rencontrées.